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Riposte aux thuriféraires de l’islamophilie E. Siegelmann et C. Samary

Publie le samedi 8 janvier 2005 par Open-Publishing
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Dans Rouge du 6 janvier 2005, E. Siegelmann et C. Samary "tirent le double bilan des effets de la "loi contre le voile" (sic) et du positionnement voté majoritairement par [la] direction nationale [de la LCR]".

Les auteurs semblent regretter amèrement que lesdits effets soient aussi limités : l’application de la loi "contre le voile", "discriminatoire" et "stigmatisante", n’a pas provoqué les violentes réactions que certains milieux musulmans nous avaient promises.
La prise en otages des journalistes français en Irak et la lenteur des procédures disciplinaires d’exclusion ont selon les auteurs désarmorcé les processus de mise à feu des établissements.
Les deux ligueurs semblent ignorer qu’une quarantaine d’exclusions ont bel et bien été prononcées, pour plus de la moitié dans les départements concordataires d’Alsace-Moselle, où sévit le "docteur" Milcent.
Nos intervenants notent avec amertume l"alignement des organisations musulmanes dominantes sur le gouvernement", et le peu d’empressement de leur organisation à réclamer l’abrogation de la loi, "comme pour les lois sur les retraites, la Sécu ou l’immigration".
Ils ne semblent pas pour le moment revendiquer la lutte pour l’application de la charia.

Relevant à juste titre des dérives constituant incontestablement la traduction de perceptions racistes dans la population française (celles-ci sont majoritaires, il faut le rappeler, les racistes ne se limitent nullement à l’électorat du Front national), ils se jugent intellectuellement en mesure de lier ces dérives avec la loi du 15 mars 2004, comme si le racisme était apparu le 16 mars 2004.

Vient ensuite le cri de guerre habituel : cette loi "développe" l’islamophobie..., dont le fondement n’est pas blasphématoire (1), mais le soupçon porté sur les musulmans de menacer l’identité chrétienne de l’Europe !

Je propose aux deux auteurs, à supposer qu’ils ne l’aient pas déjà fait, de s’interroger sur l’acception du terme "phobie"

Il s’agit d’abord d’un terme médical : "crainte excessive, maladive, et irraisonnée de certains objets, actes, situations, ou idées".

Est-il permis d’avancer l’idée que si phobie il y a, c’est plus dans le rapport qu’a un bon musulman avec les notions de blasphème, de pureté, de liberté de conscience et d’expression, que dans le cadre de respect d’un mode de pensée (la laïcité ), choix de la société française, et qui bien que menacé, place la France au premier mondial en matière de contrôle sur les obscurantismes ?

Est-il permis en France en 2004 de ne pas s’associer au développement de l’emprise de l’islam sur une part grandissante des esprits, compte tenu des dégâts que cette religion produit, avec beaucoup plus de force que les autres ?

Est-il permis de lutter contre l’obscurantisme sans être traité de "malade" ?

(1) Salman Rushdie l’a échappé belle... Il s’en est fallu de peu qu’il soit islamophobe !

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