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SOLIDARITE PLEINE ET ENTIERE AVEC LES LUTTES EN GRECE
Publie le mardi 9 mars 2010 par Open-Publishing1 commentaire
Travailleurs grecs – travailleurs français : même intérêt à combattre des politiques similaires !

De plus en plus la Grèce apparaît, non pas comme le « mauvais élève de l’Europe », mais comme le laboratoire de la politique que les gouvernements des pays de l’UE cherchent chacun à mettre en œuvre, au nom et au moyen de la « crise », de la « dette publique ».
Tentons une rapide comparaison des situations grecque et française :
Au nom de la dette publique que la politique des gouvernements successifs a creusée, le gouvernement grec déploie une batterie de mesure de super-austérité d’un coup dont le report de l’âge de la retraite à 63 ans, la hausse de 2% de la TVA, la baisse des salaires et des primes de 7 à 30%, d’abord dans le secteur public, le non-remplacement de quatre départs à la retraite sur cinq, etc.
En France, la situation n’est pas dramatisée à ce point encore par des remboursements imminents difficiles à honorer. Mais la politique du gouvernement, à un degré pour l’instant moindre, suit exactement de la même inspiration. Il a creusé le déficit budgétaire, celui de la Sécurité sociale et ceux des collectivités locales à coup de dizaines de milliards d’euros de cadeaux aux banques, au patronat et aux riches (de la suppression de la taxe professionnelle aux nouvelles exonérations de cotisations sociales patronales en passant pas des aides directes et par le « paquet fiscal »). Maintenant, c’est au prétexte de ces déficits fabriqués que le pouvoir Sarkozyste entend tailler dans le vif de l’éducation nationale, des hôpitaux…, geler les salaires, privatiser encore, détruire un nouveau pan de notre système de retraite etc.
Le caractère artificiel de la dette publique et la connivence entre gouvernements marchés financiers sont manifestes. La foi accordée aux avis des agences de notation, juges et parties, par les Etats en est un signe. Le peuple grec est la proie des spéculateurs du monde entier mais on a appris que l’un d’entre eux, le groupe américain Goldman-Sachs, a directement guidé la politique désastreuse des gouvernements successifs.
En France, le gouvernement a réussi l’exploit de renflouer en 2008 les banques privées, de creuser le déficit budgétaire pour cela, puis d’emprunter ensuite aux mêmes banques privées au prix fort. En Grèce, on estime que 45% de la dette publique est liée aux banques grecques elles-mêmes qui participent à la spéculation contre leur pays.
La renationalisation des banques en France et leur contrôle démocratique est plus que jamais une priorité. En Grèce, la situation se présente autrement avec un Etat et des services publics faibles. La nationalisation des banques risquerait d’être une simple socialisation des pertes.
A aucun moment, l’idée de prendre l’argent aux riches, aux armateurs par exemple, presque entièrement exonérés d’impôts, ne vient au gouvernement grec. Seules les luttes la lui rappellent.
L’objectif de l’UE est de faire payer les salariés, les peuples, de renforcer l’exploitation, d’abattre les résistances nationales dans chaque pays pour nourrir les profits capitalistes.
Ce n’est pas un procès d’intention, c’est une constatation, une confirmation.
Politiquement, il est presque impossible maintenant de faire passer aux Grecs l’idée d’une UE grande puissance et d’un euro protecteurs et facteurs de prospérité ! Aux Français, c’est de plus en plus difficile !
L’exigence d’une alternative à l’euro, comme à la soumission à l’UE du capital, monte. En Grèce, en France comme dans tous les pays.
Les communistes grecs défendent l’idée de la sortie de l’euro.
Longtemps, au PCF, nous avons défendu l’idée d’une monnaie commune, instrument pour les échanges commerciaux et la coopération financière, avec le maintien des monnaies nationales garantes d’une souveraineté économique des Etats. Cette proposition revient de plus en plus d’actualité alors que tout ce que nous avions dénoncé et prédit lors de l’adoption du Traite de Maastricht (1992) puis de celui d’Amsterdam, aggravés par Lisbonne se réalise. Elle paraît infiniment plus réaliste et plus juste que d’imaginer renverser la « gouvernance » de la BCE dans une optique sociale…
La situation grecque rend ce débat et ces luttes encore plus pressants.
A côté des similitudes, les différences sont aussi importantes entre les situations grecque et française. Cependant, l’exemple grec ne peut que faire réfléchir les communistes français, y compris sur le rapport de leur parti, le PCF, avec la social-démocratie (PS, PG) d’une part, le mouvement social d’autre part.
En tout état de cause, les travailleurs français ont intérêt objectivement à ce que les travailleurs grecs gagnent, réussissent à faire reculer leur gouvernement, à mettre en échec ses mesures antipopulaires, à gagner d’autres choix politiques face à un ennemi commun.
Messages
1. SOLIDARITE PLEINE ET ENTIERE AVEC LES LUTTES EN GRECE, 10 mars 2010, 08:01
GRECE : Accord militaire avec l’ état français et achat d’ armement.
3 mars
L’ état grec est en faillite, si l’ UE l’« aide » elle entend bien contrôler, trique à la main comment récupérer son oseille , alors elle passe au dessus du gouvernement grec et exige l’ application immédiate du plan de rigueur. Il faut mater le peuple grec et faire entrer le fric à coup de baisse de salaire, de licenciements , de suppression de retraite, de congés... pour faire entrer le pays « dans la modernité ».
Pendant ce temps, dans les coulisses, Sarkosy recevait M. Papandréou à l’ Elysée, alors que le ministre grec de la défense annonçait (11 02 2010) la conclusion d’ accords sur la vente de frégates Fremm par la France et d’ avions de combat par l’ Allemagne. Le tout emballé dans un accord de défense et de sécurité entre la France et la Grèce.La voilà l’ aide de l’ UE et plus particulièrement de la France à la Grèce, le ministre de la défense selon le To Vima 3 aurait fait un jeu de mot sur « l’ argent du beurre européen », qui serait donné en contrepartie à l’ achat de « canon ».
Mais que peut bien penser le peuple grec, qui va de nouveau manifester dans les rues le lundi 8 mars de ce maquignonnage ?
D’un coté, il apprend que les dépenses militaires de la Grèce sont les plus élevées de L’ UE. Et que le ministre de la défense se proposait d’ acheter à la France : six frégates Fremm et 15 hélicoptères Super Puma. Le prix estimé d’une frégate FREMM4 est d’environ 500 millions €. La négociation se limitera à l’ achat de six frégates Fremm.
De l’ autre, qu’il va devoir payer au prix fort le déficit public. Sous la pression des experts européens, il est question de faire péter en éclat le « doro » c’est à dire le système de congé qui remonte aux années 950. Autant dire que le 8 mars va être chaud.
Sources principales « REVUE DE LA PRESSE HELLENIQUE » et le portail des sous marins
http://spartacus1918.canalblog.com/
mardi 9 mars 2010
Attention, une "aide politique" peut cacher un sale business
...
Qu’y a t il vraiment derrrière "l’aide politique de la France et de l’allemagne à la Grèce ? Avez vous vu dans nos journaux ces photos de Sarko posant avec le premier ministre grec, assurant que "les états de la zone euro respecteraient leurs engagements vis à vis de la situation financière de la Grèce "si nécessaire"".
Je me suis vraiment posé des questions ... Quels "états", quels "engagements" ? alors que ni la France ni l’Allemagne ne sont pretes à débourser un centime...
Kopp Verlag, s’appuyant sur un article paru dans le "Handelsblatt" du 8.3.10, dénonce...
L’autre vérité, c’est celle-là : Berlin et Paris réclament d’Athènes de nouveaux contrats d’armement à la hauteur de plusieurs milliards. Sarko veut vendre aux grecs 6 frégates pour 2,5 milliards eur, Westerwelle lui les force à acheter 60 Eurofighters pour 4,9 milliards d’euros.
Est ce possible ? Tout le monde sait que la Grèce est banqueroute, et la France et l’Allemagne obligent les grecs à accepter ces deals. Les navires et avions de guerre seront probablement financés avec l’argent que la Grèce recevra de l’UE pour son sauvetage.
Le budget militaire grec est très élevé : 4,3% contre 1,5 pour l’Allemagne et 2,6 pour la France. Comment les grecs veulent ils assainir leur économie sans réduire leur budget militaire ?
On se fout de la gueule de qui ?
http://mahamudras.blogspot.com/2010/03/attention-une-aide-politique-peut.html