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Samedi 26 juin, c’est la gay pride

Publie le vendredi 25 juin 2004 par Open-Publishing

Samedi, c’est la Gay Pride

Communiqué de presse - WARNING - 25 juin 2004

Samedi 26 juin, la Gay Pride de Paris va attirer des centaines de milliers
de personnes, peut-être 500 000. C’est normal, il fera beau et chaud. Mais
le mot d’ordre de cette immense manifestation ne sera pas le sida, il ne
l’est plus depuis 1987. Encore moins la reprise des contaminations par le
VIH chez les homosexuels et bisexuels. Et encore moins les infections
sexuellement transmissibles (syphilis, LGV...) qui ne cessent de progresser
dans la communauté gay et au-delà. Et encore moins l’augmentation continue
de la prévalence sida à un rythme de 3% l’an. Relapse et bareback seront
encore plus les mots cachés de cette célébration.

Il est temps de réveiller les consciences sur le sujet de la prévention en
milieu gay. Notre message : si les associations se félicitent de lier
l’homophobie avec la prévention, nous tenons à dire que les homosexuels ne
peuvent pas attendre que le douloureux problème de l’homophobie en France
soit réglé pour intervenir dès à présent contre la reprise des
contaminations. Car un mal avance bien plus rapidement que l’autre. La
France est un des pays les plus touchés par le sida en Europe. Une deuxième
vague de l’épidémie aurait des conséquences sociales, politiques,
associatives et culturelles très profondes. L’urgence n’est pas dans une
liaison factice des maux qui justifient les comportements irresponsables des
homosexuels. L’urgence consiste précisément à délier ces problèmes pour les
affronter directement, dès à présent, sans faux-fuyants politiquement
corrects.

Les homosexuels vont mal. Ils doutent de leurs capacités à se
mobiliser et à s’entraider. Beaucoup d’entre eux désertent désormais la Gay
Pride. Ils sont déçus et cette déception intervient directement dans leur
manque de confiance envers les autres homosexuels. La réponse militante, par
exemple, à l’agression de Sébastien Nouchet, a été très décevante. Est-ce
que cette réponse a été à la hauteur du drame causé ? Non. Est-ce que la
réponse des homosexuels face à la reprise de l’épidémie a été à la hauteur
du risque qui prend forme ? Non. Est-ce que les associations réfléchissent
sur les comportements amoureux ou de drague des homosexuels aujourd’hui ?
Non. Pourtant les plus grandes « associations » qui défilent à la Marche
cette année, ce sont bien les 125000 gays et lesbiennes qui ont été injuriés
ou agressés, ce sont bien les 50000 séropositifs, ce sont bien les 325000
séronégatifs et l’amicale des 125000 restants qui ne connaissent pas leur
statut sérologique, non ?

Le Collectif Warning n’a pas pour but de « libérer la parole » de ces
homosexuels, sur la prévention, l’éthique, le combat associatif,
l’interpellation des médias. La parole est déjà là. Warning est le forum qui
va permettre de dégager des initiatives en se dotant de moyens pour les
réaliser. Bien sûr, une grande part des problèmes qui touchent les
homosexuels aujourd’hui proviennent de la société. Mais une partie non
négligeable de ces problèmes peuvent et doivent être combattus par les
homosexuels eux-mêmes. Et ils en ont les moyens.

Contact : contact@thewarning.info 06 60 64 54 68
http://www.theWarning.info