Accueil > Sarkozy : Un homme si bien inspiré...

Nicolas Sarkozy est en train de devenir un superchampion du "grand écart"...
En effet, le premier flic de France et néanmoins candidat à l’Elysée s’efforce de faire croire qu’il dépasse allégrement les clivages droite-gauche pour proposer un programme nouveau, qui intégrerait des propositions progressistes tout comme des propositions ultra-droitières.
Il y a cinq ans déjà, lorsque Le Pen était présent au deuxième tour des présidentielles, le président du Front national se présentait comme "socialement de gauche et économiquement de droite...". Est-ce là que l’actuel président de l’UMP a trouvé sa source d’inspiration ? Une source d’inspiration estampillée extrême droite à laquelle il se défend de succomber, sauf quand il va tenir meeting sur ses terres, en Provence-Côte d’Azur.
Plus on va vers le Sud, et plus la chaleur agit comme révélateur de la méthode Sarkozy. Tout devient plus lumineux dès qu’on entre en Italie. C’est en effet Gianfranco Fini, le leader "post-fasciste", allié de Silvio Berlusconi qui a été choisi par Nicolas Sarkozy pour préfacer l’édition italienne de son livre "Témoignage".
En Italie, Nicolas Sarkozy peut compter sur la presse "post" fasciste pour promouvoir son œuvre. Ainsi le Secolo d’Italia, l’organe de presse de Alleanza Nazionale, le parti de Fini, peut-il écrire : "Il existe une quasi-symbiose politique, caractérielle, générationnelle" entre le candidat de l’UMP et Gianfranco Fini.
Quasi-symbiose politique... générationnelle...
Rappelons-nous, dans un autre siècle, pas si éloigné, Monsieur Fini se faisait un plaisir de bien spécifier ses valeurs politiques :
"Je crois encore dans le fascisme, oui, j’y crois" (19/08/1989) ; "Personne ne peut nous demander d’abjurer notre matrice fasciste" (05/01/1990) ; "Mussolini a été le plus grand homme d’Etat du siècle. Et s’il vivait aujourd’hui, il garantirait la liberté des Italiens" (30/09/1992) ; "…Celui qui a été vaincu par les armes mais non pas par l’histoire est destiné à goûter à la douce saveur de la revanche… Après presque un demi-siècle, le fascisme est idéalement vivant…" (mai 1992) ; "Mussolini a été le plus grand homme d’Etat du siècle… Il y a des phases dans lesquelles la liberté n’est pas parmi les valeurs prééminentes" (juin 1994).
De quoi offrir quelques inspirations supplémentaires au candidat de l’UMP ?
Un post-fasciste pour une préface, on attend avec inquiétude le choix pour la postface !