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Schengen : l’UE s’énerve des retards de la base de données SIS II

Publie le vendredi 16 janvier 2009 par Open-Publishing

Schengen : l’UE s’énerve des retards de la base de données SIS II

La base de données policières SIS II censée permettre à la zone Schengen élargie de bien fonctionner n’est toujours pas opérationnelle malgré des millions dépensés, et plusieurs ministres de l’UE commencent à s’énerver.

"Il est clair que nous ne pouvons pas tenir le calendrier général de SIS II", a reconnu le ministre tchèque de l’Intérieur Ivan Langer, dont le pays préside l’UE jusqu’en juin, à son arrivée à une réunion avec ses homologues européens à Prague.

"La migration du SIS 1+ vers le SIS II prévue pour le mois de septembre 2009 n’est plus réalisable dans ce délai, car des erreurs continuent de provoquer des blocages et leur solution exige plus de temps", a expliqué la présidence tchèque.

L’échange informatique de données policières et frontalières entre les 25 pays qui composent la zone Schengen - la Suisse a rejoint la zone fin décembre - est à la base du fonctionnement de l’espace Schengen sans contrôle aux frontières.

SIS II, censée élargir et enrichir la base de données SIS I+ qui avait été concue pour une zone Schengen limitée à 18 pays, devait initialement être opérationnelle en 2007. "Ca me fâche que ça dure si longtemps", a déclaré le ministre luxembourgeois Luc Frieden.

"On commence à se demander s’il ne faudrait pas arrêter ce système SIS II, car on a gaspillé des millions", s’est interrogé plus crûment un diplomate européen.

"C’est vrai qu’il y a un peu de retard, mais nous allons fixer un calendrier et nous nous y tiendrons", a cependant assuré le commissaire européen à la Justice et la Sécurité Jacques Barrot.