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Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques
Publie le jeudi 30 octobre 2008 par Open-Publishing11 commentaires
Jeudi 30 octobre 2008, dans le Nouvel Observateur, page 14, la journaliste Doan Bui interroge un spéculateur anglais, Simon Cawkwell.
Simon Cawkwell accueille la journaliste en lui offrant le champagne.
« Au désespoir ! A la ruine ! A ces marchés stupides qui me permettent de m’enrichir ! » Simon Cawkwell nous reçoit dans son grand appartement dans le quartier chic de South Kensington, à Londres, et, en hôte attentionné, il insiste pour sabrer le champagne et lever un toast en l’honneur du krach. Ce n’est pas tous les jours qu’on trinque avec le diable ! Avec ses 150 kilos débordant de sa chaise, ses chaussettes rouge vif, ses quatre écrans d’ordinateur où défilent non-stop les cours de la Bourse, le personnage rayonne d’une aura falstaffienne. D’ailleurs, son surnom à la City, c’est « Evil Knievel », alias le chevalier du Mal, ou quelque chose d’approchant.
« Les krachs, j’adore, il n’y a pas de périodes plus excitantes. J’ai connu celui de 1987, mais j’étais moins riche à l’époque, je ne pouvais pas miser de grosses sommes. Cette crise-là est bonne, très bonne, pour mes affaires. Evidemment, il va y avoir beaucoup de chômage, des années de récession. Mais moi, je vais gagner beaucoup d’argent. »
Se sent-il coupable ?
« Mais pourquoi, ma chère ? Je serais bien stupide de ne pas en profiter. »
Au total, Evil Knievil pense que la crise actuelle lui rapportera 4,5 millions d’euros.
« Une broutille. Si vous saviez combien certains ont raflé ! »
C’est peut-être le refrain le plus entonné dans le monde de la finance. Il y a toujours un plus coupable que vous. David Freud, petit-fils de Sigmund Freud et ex-banquier d’affaires, a l’explication de ce déni collectif : « Il n’y a pas de sens de la responsabilité. C’est un secteur très individualiste, perverti par la culture du bonus. Et le bonus, c’est gagnant-gagnant. Quand vous êtes performant, vous gagnez. Quand vous perdez, vous gagnez toujours, mais moins. »
David Freud a lui aussi joué au jeu des bonus, ces mégaprimes qui font passer les salaires des footballeurs pour de vulgaires pourboires : « Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques. »
Messages
1. Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques, 30 octobre 2008, 15:39
Curieux que David FREUD soit devenu un spéculateur. Son illustre grand père quand on lui disait que l’argent n’avait pas d’odeur répliquait : "Non, l’argent, ça pue" et il n’avait pas du tout tort.
Boris XX°
1. Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques, 30 octobre 2008, 18:08
Freud disant que l’argent pue...
il dit aussi cela :
"Voila que je m’inquiete parcequ’il faut tenir bon,trouver du nouveau pour surprendre les gens et m’attirer la reconnaissance non seulement des fidéles mais aussi du grand public,du public qui rapporte ."
lettre à sa fianceé du 14:2:1884
encore une légende sur Freud..... ;
Damien
2. Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques, 30 octobre 2008, 21:15
"EX-banquier d’affaires" est David Freud...
Ne pas tenir compte de ce "ex" laisserait à penser qu’un homme n’a pas le droit de revenir sur ses erreurs... Pourtant, ce qu’il dit est intéressant : qui confirmerait et préciserait ce qu’on sait, si ce n’est quelqu’un "de l’intérieur" ?
"David Freud a lui aussi joué" = c’est un temps du passé ou je ne sais pas lire ?
Si on ne reconnaît pas à un homme le droit de revenir sur ses erreurs... quel choix a-t-il alors que de persister dans celles-ci ?
2. Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques, 30 octobre 2008, 16:23, par oeil de bison
on choisi ses amis , on choisi pas sa famille .
1. Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques, 30 octobre 2008, 16:46
Ses parents ont dû oublier de lui dire d’être digne du nom qu’il porte. Voilà le résultat : un crétin.
3. Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques, 30 octobre 2008, 16:46, par momo11
Le pire,c’est que les gens le savent !momo11
1. Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques, 30 octobre 2008, 17:26, par (k)G.B.
D’où ma grande interrogation : comment se fait-il que les têtes n’aient pas encore commencé à valser ?
« Mais qu’est-ce qu’on attend pour s’mettre debout et foutre le boucan !? »
(k)G.B.
2. Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques, 30 octobre 2008, 17:53
La question serait : qui bloque le mouvement de contestation général et pourquoi ? Quelqu’un a-t-il peur que ça déborde, que ça devienne incontrolable ?
4. Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques, 30 octobre 2008, 18:21
Il faut virer les marchands du temple de la démocratie. Fermer les écrans de la spéculation, stopper l’usure, faire la monnaie universelle que souhaitait Keynes et casser les banques.
Le commerce, et particulièrement le libre-échange, commerce dérégulé, tient toute l’infecte cohorte des institutions et réglements qui architecturent la prédation internationale.
Bush le sait et c’est pour ça qu’il a dit nein, on touche pas au libre-échange.
Soleil Sombre
1. Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques, 30 octobre 2008, 20:26
Sauf quand c’est dans l’interêt des US qui n’ont jamais eu peur de s’asseoir sur les grands principes libéraux quand ça pouvait leur rapporter.
5. Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques, 30 octobre 2008, 21:43
David Freud, petit-fils de Sigmund .... ça tombe bien !
Comment s´appellent ses parents ?
(Freud est un patronyme aussi répandu que Smith, Durand et Dupré !)