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Soins médicaux. Un Français sur sept exclu
Publie le mardi 8 avril 2008 par Open-Publishing4 commentaires
Soins médicaux. Un Français sur sept exclu
Plus d’un Français sur sept renonce à consulter pour des raisons financières. Plus que jamais, le facteur social influe sur la santé et l’ accès aux soins.
Selon une grande enquête publiée , hier, par l ’ Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes), menée auprès de plus 20.000 personnes, p lus d ’ un Français sur sept (14 %) renonce à des soins pour des raisons financières . Plus d ’ une fois sur cinq, ce renoncement est définitif.
Soins dentaires et lunettes
Chômeurs, ouvriers, employés du commerce, « ce sont les ménages dont les revenus sont les plus faibles qui déclarent à la fois un plus mauvais état de santé, le taux de couverture en complémentaire santé le plus bas et le plus de renoncement aux soins » , relève l ’ Enquête Santé Protection Sociale 2006. A u premier rang des soins auxquels les Français renoncent : l es soins dentaires (63 % des renoncements), suivis des lunettes (25 %) et des consultations chez des spécialistes (16 %). Il s ’ agit des domaines où la part que doit payer de sa poche l ’ assuré , après remboursement de l ’A ssurance - maladie, est l a plus élevé e .
L ’ enquête met en évidence le contraste entre les ménages modestes et ceux plus aisés : chez ceux qui gagnent moins de 800 euros par mois, le taux de renoncement « grimpe » à 24 % tandis qu ’ il est de 7,4 % chez les ménages gagnant plus de 1.867 euros. Des personnes sans complémentaire
Parmi ceux qui renoncent à des soins, près d ’ un tiers sont dépourvus de la protection d ’ une complémentaire santé, alors que cette proportion chute à 13 % pour ceux qui bénéficient d ’ une complémentaire privée. C e sont dans les tranches des 20-29 ans et des plus de 60 ans que se trouve la majorité des personnes sans complémentaire. Pour ces derni ères, la retraite signifie souvent « la perte » du contrat collectif proposé dans certaines entreprises. Sur l ’ ensemble de la population, 7 % des assurés déclarent ne pas avoir de complémentaire. Et là encore, la situation sociale, et plus particulièrement le revenu, est le facteur déterminant. Parmi les ménages gagnant moins de 840 euros par mois, ils sont ainsi 15 % à ne pas avoir de complémentaire . « M algré la CMU (couverture maladie universelle) et malgré la mise en place de l ’ aide à la mutualisation - chèque santé pour financer des complémentaires - qui tarde à se développer, l ’ accès à la couverture complémentaire reste encore fortement inégal en France », concluent le s auteurs de l ’ enquête .
Trois personnes sur quatre « en bonne santé »
S elon l ’e nquête de l’Irdes parue hier, t rois personnes sur quatre se considèrent en bonne santé en France . Néanmoins, la majorité des plus de 65 ans - près de 57 % - sont d ’ avis contraire et jugent leur état de santé moyen, mauvais, voire très mauvais . Les femmes se considèrent en moins bonne santé que les hommes, puisque, tous âges confondus, 28,6 % d ’ entre elles (22,6 % des hommes) déclarent un état de santé moyen, mauvais ou très mauvais . Là encore, l a situation sociale a un lien direct avec l ’ état de santé. Si 15,2 % des cadres parlent d ’ un état moyen à très mauvais, ils sont 35,6 % chez les ouvriers et 36,7 % chez les employés de commerce. Vue, problèmes de dos...
Les problèmes les plus fréquemment déclarés sont les troubles de la vue - myopies, hypermétropies, presbyties - qui concernent 57,4 % des personnes interrogées. Vient ensui t e l ’ arthrose (18 %), l ’ hypertension (14,9 %), les problèmes de dos (13,2 %), le cholestérol (12,8 %)... Les maladies de l ’ oreille et les pathologies respiratoires sont plus fréquentes chez les hommes, et les troubles psychiques , comme l’anxiété ( 13,8 % ), plus souvent déclarés chez les femmes . Question comportements, un Français sur quatre déclarait en 2006 fumer régulièrement (30 % des hommes, 20 % des femmes). Près d ’ un homme sur deux est un consommateur d ’ alcool à risque ponctuel ou chronique . Enfin, 26,7 % des personnes sont en situation de surpoids et 10,5 % obèses. Les plus concernés par l ’ obésité sont les ménages d ’ ouvriers non qualifiés et d ’ employés.
Source : Le Télégramme
Messages
1. Soins médicaux. Un Français sur sept exclu , 8 avril 2008, 11:49
carte hospitalière annoncée jeudi !!
2. Soins médicaux. Un Français sur sept exclu , 8 avril 2008, 15:57
On nous refait le coup de la CMU , ça commence par le constat que tout le monde connait , sniff, sniff , mais au lieu de chercher à améliorer les remboursement secu et de débattre de son financement et de sa démocratisation , on nous balance la solution , les complémentaires !
Le texte qui suit démontre la complicité et la magouille , entre nous , depuis Maastricht et les fameux critères de convergences , UMP/PS sont d’accords sur le fond , pour la forme, ils se disputent !
Dépassements d’honoraires et secteur optionnel : la position de l’Unocam
L’Unocam (Union Nationale des organismes complémentaires d’assurance maladie) annonçait le 12 mars sa position, au sujet de la création d’un « secteur optionnel » d’exercice médical. L’objectif est de permettre aux assurés d’accéder à des soins de qualité ainsi qu’à une information claire sur le coût des actes. Pour les praticiens, une alternative à la hausse des dépassements d’honoraires est recherchée. L’enjeu de cette négociation vise une réforme sur l’organisation des soins. L’Unocam pose 5 conditions à la création de ce secteur optionnel. Les complémentaires santé sont en attente de cette modernisation et souhaitent s’y engager.
En clair, on flingue le secteur conventionné (secteur1) et on ouvre la porte à double battant , aux assurances santé qui prendront en charge les dépassements , franchises médicales etc.... !
Vous remarquerez l’hypocrisie , c’est pour améliorer la qualité de soins ! Avant c’était pour sauver la secu , "les reformes" .
C’est pour mieux te soigner mon enfant que je vais te saigner le porte monnaie !
Boris
3. Soins médicaux. Un Français sur sept exclu , 8 avril 2008, 20:24, par dominique
le systeme de protection sociale va mal, et rien n’est fait pour mettre les comptes en équilibre, là ou cela devrait. ;au contraire...on continue d’exonérer X et Y et on dépouille..pour renflouer, le gouvernement a trouvé un artifice inutile pour le systeme, deplorable pour les gens : les franchises medicales, c’est pour cela que samedi 12 avril il est important de soutenir le collectif national contre les franchises et la démarche de Bruno Pascal en greve de soins..vous y trouverez tout sur son blog..et les lieux ou sont organisés les rassemblements à 14H00 devant les prefectures pour deposer des boites de medicaments vides...
http://www.grevedesoins.fr/index.php?option=com_google_maps
il est important de marquer tous ensemble en m^me temps notre solidarité avec lui et pour lutter contre cette reforme, car d’autres vont suivre si laissons passer sans rien dire , sans y être..les nouvaux deremboursements vont arriver..
et j’appelle tous ceux qui dans les Landes peuvent venir à Mont de Marsan nous rejoindre...
4. Soins médicaux. Un Français sur sept exclu , 13 avril 2008, 10:21, par claudia pas schiffer
hélas, je confirme le problème !
je travaille - vous allez rire - dans l’insertion sociale et professionnelle, et je n’ai jamais pu m’offrir une mutuelle.
je change mes lunettes tous les 5 à 6 ans, alors que je devrais le faire tous les ans.
le dentiste, il me voit dans les mêmes délais et.... aïe ! pour le porte monnaie quand je me décide à consulter (toujurs des travaux d’urgence !)
les personnes que je reçois jour après jour au travail évoquent majoritairement ce problème, car une fois sortis du RMI, adieu les soins médicaux !
c’est un comble : les plus démunis sont parfois les mieux pris en charge pour la santé (tant mieux pour eux, qu’on ne leur enlève surtout pas la gratuité des soins !).
alors, travaillons plus pour une paire de lunettes ?