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Solution en vue pour les occupants du gymnase de Cachan

Publie le jeudi 5 octobre 2006 par Open-Publishing
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Solution en vue pour les occupants du gymnase de Cachan

PARIS (Reuters) - Les discussions se poursuivent entre les anciens squatteurs de Cachan réfugiés dans un gymnase de la ville et plusieurs associations, après la conclusion d’un protocole d’accord pour reloger une partie d’entre eux.

Selon le document signé dans la nuit de mercredi à jeudi entre le ministère de l’Intérieur et France Terre d’Asile, 158 places d’hébergement sont proposées aux occupants du gymnase, qui bénéficient désormais de la protection de l’association.

Leurs dossiers seront présentés au ministère par France Terre d’Asile, en collaboration avec SOS Racisme et la Licra.

"Le protocole a été acté par les occupants du gymnase, il reste à compléter l’offre d’hébergement pour que l’ensemble des 270 à 300 personnes présentes puissent être relogées", a déclaré à Reuters Pierre Henry, directeur de France Terre d’Asile.

Expulsés le 17 août d’un squat géant, 200 à 300 personnes s’étaient réfugiées le lendemain dans le gymnase Belle image à l’invitation du maire de Cachan.

Selon Pierre Henry, les anciens squatteurs pourraient commencer à quitter les lieux samedi ou dimanche.

"On sort vite et bien de la crise", a déclaré Patrick Gaubert, président de la Licra. Prié de dire si le ministère s’était engagé à ne procéder à aucune expulsion, il a réservé sa réponse, assurant néanmoins avoir reçu des "garanties" pour que les familles n’aient "rien à craindre".

"VERS UNE DECRISPATION"

Selon lui, une centaine d’occupants du gymnase seraient en situation irrégulière.

Le maire socialiste de Cachan, Jean-Yves Le Bouillonnec, a affirmé de son côté sur France Info qu’il "il n’y aura(it) pas de procédure d’expulsion" pendant l’examen des dossiers de régularisation.

Mardi, Nicolas Sarkozy avait provoqué la colère de la gauche en accusant l’édile et les associations d’exploiter la misère des familles de Cachan à des fins politiques.

Mercredi, lors de sa 15e conférence de presse mensuelle, Dominique de Villepin avait assuré que Jacques Chirac et lui-même suivaient personnellement la situation.

Deux des six squatteurs en grève de la faim depuis le 21 août ont été hospitalisés lundi à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris.

L’avocat de six grévistes de la faim s’est montré optimiste quant à une possible fin de la grève. "Il n’y a pas de décision prise officiellement, c’est en train de se discuter, j’imagine qu’on va vers une décrispation", a déclaré Henri Braun.

Par ailleurs, Malek Boutih, secrétaire national aux questions de société au Parti socialiste, s’est élevé contre les propos prêtés au préfet du Val-de-Marne, Bernard Tomasini, accusant les familles de vouloir créer "un village africain en plein Paris".

Le préfet aurait été piégé par un journaliste du magazine Entrevue se faisant passer au téléphone pour le souverainiste Philippe de Villiers et lui demandant de lui faire le point sur la situation des ex-squatteurs.

"Il est démontré que le préfet dans ce département n’agit pas avec l’éthique et l’impartialité que doit respecter tout fonctionnaire", écrit Malek Boutih dans un communiqué. Il demande à Nicolas Sarkozy de sanctionner ce "dérapage".

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