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Spinasse, Egletons (et Pécresse ?)

Publie le mercredi 5 août 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Dans son édition du mardi 4 août 2009, le quotidien La Montagne a publié de larges extraits du texte signé par 14 historiens et responsables civiques qui, à l’occasion de la prochaine inauguration (prévue le 9 août 2009), à Égletons, d’un bronze à la mémoire de Charles Spinasse, l’ancien maire de la cité, ont considéré utile de rappeler le parcours de l’intéressé durant la Seconde Guerre mondiale :

"Le 9 août 2009, la Commune d’Égletons et les Amis de Charles Spinasse ont pris l’initiative de commémorer le trentième anniversaire de la mort de Charles Spinasse par la pose d’un monument et une exposition sur ses "qualités d’urbaniste".
Afin de respecter la réalité historique, les historiens et responsables civiques soussignés tiennent à rappeler aux Corréziens que toute évocation de la carrière et des réalisations de Charles Spinasse ne saurait éluder le rôle de l’ancien maire d’Égletons dans la Collaboration avec le IIIe Reich nazi.
Après avoir voté les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940 au maréchal Pétain, il dirige sous l’Occupation un Journal et une Revue, qui viennent en soutien idéologique et politique à la Collaboration avec Hitler décidée par le Régime de Vichy.
C’est pendant son mandat égletonnais que sont implantés dans la région les groupements de travail et disciplinaire de Soudeilles, Égletons et Auchères, d’où près de deux cents " travailleurs étrangers" juifs sont envoyés vers les camps d’extermination.
La présence de Charles Spinasse dans le gouvernement du Front Populaire, d’abord au Ministère de l’Économie nationale (juin 1936-mars 1937), puis au Ministère du Budget (mars-avril 1938), enfin sa réintégration dans la vie politique locale et départementale en allié de l’UNR (UDR puis RPR) de 1965 à 1977, ne peuvent pas faire oublier qu’il a fait, ici à Égletons, entre 1940 et 1944, le choix le plus déshonorant pour un serviteur de la France.
A la Libération, frappé d’une peine d’indignité nationale et de dix ans d’inéligibilité, il a été arrêté à Paris le 20 janvier 1945. Quoiqu’il ait été relaxé par jugement du 22 octobre 1945, ses responsabilités restent entières.
Ce sont des faits qui ne peuvent être occultés".

http://jm-valade.blogspot.com/

D’après le Canard Enchainé de ce mercredi 5 août 2009 (article "Avec la collaboration de Pécresse", p.8), cette inauguration comptera la présence de Mme la Ministre Valérie Pécresse.

Messages

  • Finalement Pecresse ne viendra pas.

    "Elle a été retenu par d’autres obligations", indique la mairie d’Egletons.

    Mais, un dimanche matin à 10h ! à part la messe, je vois pas trop.

    • Elle a probablement lu le Canard et ne veut pas se compromettre en allant inaugurer le buste de bronze d’un collabo notoire d’autant plus que ce triste individu à contribuer à l’ascension de Chirac, président particulièrement apprécié du président actuel.

    • Bonjour,
      Il serait intéressant, avant d’utiliser de pareils termes, de préciser vos sources et vos preuves quant à la "collaboration notoire" de Charles Spinasse.
      On ne peut accuser une homme sans la connaissance d’une époque, de son contexte précis, et sans la connaissance de cet homme en particulier, pour comprendre sa prise de position en 1940 (rappelons au passage qu’il n’était pas le seul).
      Quant à Valérie Pécresse, femme de grande valeur, des liens plus proches que politiques unissent sa famille avec Charles Spinasse, et il serait intéressant d’éviter les raccourcis politiques à la hauteur du caniveau pour justifier de son déplacement en Corrèze, qui a malheureusement été avorté avant d’être éclaboussé par la fange de commentaires aussi lamentables que le précédent ici.

    • Un corrézien ??

      salut, Jacques..

       :)

      faut pas qu’en tant que "gaulliste" ...tu oublies qu’en1940 le meilleur d’entre vous,un Charles lui aussi, ...pourtant réac et pisse froid à étoiles choisit de s’envoler de ma ville(Mérignac33)..un certain 18 juin..

      A l’heure ou , pourtant tout aussi réac , et bouffeur de syndicalistes et de "rouges",...un certain Mandel était arrêté sur ordre de Pétain au restaurant le Chapon fin..à Bordeaux

      (Inutile de rappeler que déjà grâce au socialiste SEROL, la chasse aux communistes avait ouverte..........)

      oui, tu asraison, d’autres que ton Spinasse, n’ont pas eu en 40 les couilles d’un Moulin ou de tels jeunes futurs cadres des FTP..!

      Oui, il ya meme àBordeaux, un Pont qui porte le nom d’un défunt Président de la République, ami de Bousquet et décoré de la Francisque..

      De là à me faire avaler le crime de calomnie quand on parle de Spinasse, tu m’excuseras !

      Wikipedia que nous"gauchistes" et "judéo-bolcheviques" ne controlons pas, rappelle l’essentiel

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Spinasse

      Le 6 juillet 1940, devant de nombreux parlementaires réunis à Vichy, il plaide en faveur d’un changement de régime dans un sens autoritaire, et proclame son appui à la politique du maréchal Pétain. Après avoir voté l’attribution des pleins pouvoirs le 10 juillet, il reste dans un premier temps en zone non occupée et soutient le régime de Vichy. En août 1940, il fait partie avec Paul Rives des membres fondateurs du quotidien L’Effort, journal soutenant la collaboration[1] et publié sous censure en zone non occupée. Il fonde ensuite et dirige, à Paris, l’hebdomadaire Le Rouge et le Bleu, « revue de la pensée socialiste française », selon l’en-tête. Le premier numéro paraît le 1er novembre 1941. Le journal a l’autorisation de la censure allemande et le soutien d’Otto Abetz, on y prône une collaboration européenne, qui soutient Pierre Laval après son retour au pouvoir, mais qui n’entend pas renier les traditions socialistes et républicaines de la gauche française[2]. Le Rouge et le Bleu cessera de paraître en août 1942 (le dernier numéro est daté du 22 août). Après cette interdiction, Charles Spinasse est évincé de L’Effort et cesse toute activité dans la presse autorisée.

      En tant que maire, il fait installer entre 1941 et 1944 à Rosiers-d’Égletons (qui se trouve alors en zone libre) un groupement de travailleurs étrangers et un groupement disciplinaire qui fournissent de la main d’œuvre à faible coût aux entreprises environnantes.

      Exclu de la SFIO à la Libération pour « félonie », Charles Spinasse est emprisonné pendant quatre mois, accusé de collaboration avant d’être finalement relaxé le 22 octobre 1945[1]. Il participe alors à la création du Parti socialiste démocratique, comme tous les socialistes compromis avec Vichy, et ne joue plus qu’un rôle politique modeste, mais soutient en Corrèze, dans les années 1960, l’ascension du jeune Jacques Chirac.

      Tu vois, Jacques, pourquoi je t’ai reconnu..?
       :)

      En souvenir d’autres corréziens,c assassinés par le duo Nazisme-Kollaboration , ton Spinasse , savoir que de pauvresvers inoocents ont bouffé sa pourriture, c’est un coup qui me rend laSPA sympathique !

      A.C