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Stop ou encore ? - p.2

Publie le lundi 28 janvier 2008 par Open-Publishing

Puisqu’ils ne sont pas capables de nous proposer un "mieux disant" dans leur rapport Attali de tous les dangers, j’ai décidé de me prendre par la main et de le faire !

Alors je vous en propose une version qui est soumise à votre vote du "stop" ou "encore". A la fin de cette seconde page de lecture, je vous invite à voter pour ce "contre-rapport Attali".

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Un énorme capital financier est disponible alors même que des milliards de personnes vivent en dessous des seuils de pauvreté dans leurs pays respectifs. Si la gouvernance politique, économique, commerciale, environnementale, financière et sociale de la planète savait s’organiser, la croissance mondiale aurait été au service de tous et à se maintenir durablement grâce à la création d’un nouveau système économique mondial plus social et plus solidaire et la décroissance économique commencerait déjà à se construire sur des bases solides.

En Europe, certains pays profitent de cette vague, d’autres s’y préparent
Même si l’Europe croît aujourd’hui moins de deux fois moins vite que la moyenne mondiale, même si sa démographie est sur une pente déclinante, l’Europe n’a aucune raison de rester à la traine. Même si elle a encore à opérer le démarrage de l’économie sociale solidaire dans lequel sont engagé seulement quelques pays – en particulier en Asie - elle doit lancer d’immenses investissements à but lucratif raisonné et durable pour bénéficier de réponses adaptées aux bouleversements de tous ordres qui s’opèrent sur son continent. Et entrainer les autres continents à suivre une nouvelle voie pour le bien de l’Humanité tout entière. Pour le bien commun.
Et tout au contraire, certains pays de notre continent continuent à se lancer dans toujours plus de flexibilité aux lois capitalistiques présentée de manière optimiste ce qui n’est qu’une atteinte toujours plus grande aux droits fondamentaux des Peuples européens.

La France a de nombreux atouts

La France dispose d’atouts exceptionnels pour attirer à elle les bénéfices de ce mouvement altermondial naissant et pour trouver une décroissance première : la natalité la plus élevée d’Europe (mais pour combien de temps ?), un système d’éducation et de santé de haut niveau (mais pour quelle type de population ?), des infrastructures modernes (dans quel but écologique ?), des entreprises créatives (pour quel sens dans nos vies ?), une vie intellectuelle (pour quelle réflexion ?) et associative (A quels buts non lucratifs ?) dynamique. Elle est la première destination touristique de la planète (mais pour quelle raison en réalité ?), le deuxième exportateur au monde de produits agricoles et agroalimentaires (Pour quelle culture à venir ?), le quatrième fournisseur de services (Pour quelles conditions de travail ?). Ses équipements routiers (pourquoi les avoir privatiser en partie ?), aéroportuaires (au détriment de quelle population ?), hospitaliers (pour quelle clientèle ?) et de télécommunications (avec quelle sécurité des données et des correspondances ?) comptent parmi les plus performants du monde. Certaines entreprises françaises sont parmi les premières mondiales (et selon quelle réputation ?) et plusieurs marques ont un rayonnement planétaire (Pour quelle émancipation ?)dans des secteurs clés pour l’avenir : aéronautique (selon quelles normes environnentales ?), nucléaire (selon quelles décisions du Peuple français) , pétrole (selon quelles réserves existantes), gaz (par quels territoires empruntés ?), pharmacie (selon quelle déontologie ?), travaux publics (pour quelle durabilité des ouvrages ?), construction (adaptée à quelles besoins ?), banque (pour quelle choix d’économies ?), assurances (pour quelles couvertures universelles ?) , traitement de l’eau (pour quelle rentabilité commune ?), téléphonie (avec quel degré de liberté ?), services informatiques (Vers quelle priorité à terme ?), agroalimentaire (dans quelle condition démocratique ?), esthétique (pour quelle beauté volontariste ?) luxe (pour quelle utilité ?), tourisme (pour quel désir d’avenir ?).
Enfin, le pays a la chance d’appartenir à un continent aux richesses immenses, dont la paix est fragilisée par des institutions toujours plus autocrates, dont l’harmonie et la stabilité sont tout juste garanties par l’Union européenne avec laquelle la France doit réaliser 60 % de ses échanges commerciaux, et par un euro toujours plus fort, qui devient, grâce à une stabilité artificielle une monnaie de réserve mondiale au détriment des Européens les plus fragiles toujours plus précarisés dans leur niveau de vie déclinant.

Et la France prend du retard
La France a depuis 2000 une croissance moyenne de 1,7 % par an. Et depuis 20 ans, elle ne se reforme qu’en se voilant la face. Ayant de plus en plus abandonné un modèle hérité de l’après-guerre, efficace pour la défense des droits fondamentaux mais devenu trop adapté aux impératifs du marché, la France reste très largement une société de connivence et de privilèges. L’État réglemente de moins en moins les principaux domaines de la société civile, vidant ainsi le dialogue social de son contenu, laissant la porte grande ouverte à la concurrence, favorisant le corporatisme financier et la défiance populaire. Alors que notre époque requiert de la solidarité en réseau, de l’initiative et de la confiance, tout se décide d’en haut, dans les sphères privées financières, tout est contrôlé dans un climat de méfiance générale par une répression grandissante contrant l’émancipation d’une population, alimentant son fatalisme ou bien sanctionnant sa rébellion.
Les dépenses publiques françaises sont les plus élevées de tous les pays de l’OCDE et augmentent encore plus vite que la production car le principe de la dette a été concédé aux banques privées dans les années 70. Bien que les impôts soient les plus forts d’Europe l’engrenage de la dettes publiques croit pour se démultiplier."

Qu’en pensez-vous ?