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TEXTILE DANS L’AUBE : DEUX NOUVEAUX DÉPÔTS DE BILAN
Publie le samedi 5 mars 2005 par Open-PublishingTEXTILE DANS L’AUBE : DEUX NOUVEAUX DÉPÔTS DE BILAN
Acceptable, la liquidation de l’industrie ?
A nouveau, 200 emplois sont menacés dans l’Aube, chez Tiss-Exta et Sotratex ! Tiss-Extra, qui, l’an passé, a déjà fermé son usine de Sainte-Savine, annonce maintenant qu’elle hésite entre s’implanter en Turquie ou dans les pays de l’Europe de l’Est. Depuis 15 ans, l’Union européenne organise les délocalisations avec les accords multifibres.
Les groupes textiles bénéficient de subventions et d’exonérations de cotisations sociales et fiscales pour implanter des usines dans le pourtpur méditerranéen. On crée des zones franches, des contrats de site. On vide les caisses de l’Etat et des organismes sociaux pour qu’à la sortie les entreprises licencient.
Le ministre de l’Industrie est récemment venu à Troyes. II a annoncé de nouvelles exonérations fiscales et sociales, de nouvelles subventions, de
L’UNION EUROPÉENNE ORGANISE LES DÉLOCALISATIONS
nouvelles baisses des salaires. De son côté, le conseil régional de Champagne-Ardennes vient de décider que les aides aux entreprises seraient conditionnées à la consultation des délégués syndicaux. Les défenseurs de ces politiques disent : "Au moins, nous faisons quelque chose. Il faut lutter contre la concurrence de la Chine. "
Ils mentent délibérément. Ils savent très bien que nulle exonération ne pourra compenser les écarts de coût de production, sauf à sombrer dans le quasi-esclavage dans lequel les multinationales sont en train de plonger les travailleurs chinois et d’Europe de l’Est. Même les unités de production du Maghreb sont menacées, et l’Union européenne aide les groupes textiles à s’y restructurer.
Les travailleurs jetés à la rue en sont la preuve : la soumission aux prétendus plans de sauvetage sous l’égide de l’Union européenne n’a en rien enrayé les licenciements.
L’issue est dans notre droit au travail, dans l’extension de nos acquis sociaux aux autres peuples, pas dans une régression généralisée. A l’opposé de cela, l’Union européenne à la solde des groupes textiles européens surenchérit dans la misère sociale. La " Constitution " européenne est l’arme des entreprises multinationales européennes et américaines contre nos droits et nos acquis. Nous appelons les citoyens à se regrouper pour gagner le vote non à la " Constitution " européenne.
Correspondant de l’Aube.