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Tel le karatéka : utiliser la force de l’ennemi

Publie le mercredi 16 août 2006 par Open-Publishing
1 commentaire

# Bush, Blair et leurs sous-fifres de la presse étatique s’enorgueillissent d’avoir évité "une des plus grandes catastrophes", un "attentat terroriste d’une échelle inimaginable".
OK
MAIS N’est-ce pas un peu vite oublier qu’au Liban et de la Palestine, cette catastrophe a bien eu lieu, elle, et que non seulement ils ne l’ont pas évitée, mais qu’ils l’ont encouragée ?

# Ces attentats obligent à durcir encore les lois et à prendre des mesures "au-delà de ce qui est légal".
OK
MAIS Alors pour ce qui est des centrales nucléaires, si le risque d’accident, on l’a vu récemment, ne peut jamais être écarté (car - LOI - le nombre de bugs d’un système est proportionnel au carré de sa complexité) n’est-il pas légitime, en raison de ces mêmes risques "terroristes", de suspendre et même d’annuler la création de toute nouvelle centrale nucléaire ??
Logiquement ?

# Les gouvernements ont comme une préférence pour la concurrence sauvage où les employés et ouvriers pourraient être jetés comme de vieilles chemises dès que cela apporterait un quelconque profit.
OK
MAIS Alors pourquoi ne pas penser de la même manière avec les politiciens eux-mêmes ?
Qu’est-ce qui oblige à conserver les mêmes têtes pendant tant d’années ? Pourquoi ne pas tout simplement leur dire, électoralement, "t’es viré mec, salut et bonne chance !" ?
Pourquoi se nuire à soi-même en votant Sarko ou Sego (pour ce qui est de la France) ?
Eux aussi, nous pouvons les jeter comme de vieilles serpillières qu’ils sont d’ailleurs.
Eux aussi, ils sont devenus inutiles, ils n’apportent plus rien, et ils coûtent trop cher !

# L’Europe la première a initié l’idée qu’on avait "le droit" de boycotter la Palestine en raison du fait que ce peuple ait voté, pourtant démocratiquement, pour un parti sur lequel ils avaient des préjugés.
Ils ont coupé les vivres aux palestiniens, laissant les peuples sans défense face aux agressions israéliennes, et les plongeant dans une grave crise humanitaire. Ce fut le premier des deux crimes contre l’humanité que ce peuple aura subi pendant la même année.
OK
MAIS Pourquoi ne pourrions-nous pas à notre tour utiliser la même méthode, la boycott massif, voté, et largement effectif contre toutes les rentrées financières de l’Europe ?
Ne serait-il pas moral, dans ce cas, de stopper tous les paiements d’impôts par exemple ?
Il est clair que le boycott de quelques canettes de Coca n’aura jamais l’effet escompté. Une grève générale serait appropriée mais trop temporaire. Comment mettre "la pression" ? Eh bien la bonne méthode c’est eux qui nous la donnent : il faut couper là où ça fait mal.

# La "libre concurrence" est le maître-mot de toutes les politiques, de gauche et de droite, dans le monde "démocratique".
OK
MAIS Dans ce cas, pourquoi ne pas autoriser "la libre concurrence" d’un autre système social, fondé sur la juste répartition des richesses et l’élévation progressive du niveau de vie moyen ? (par exemple), et "faire concurrence" au système capitaliste ?
Ne serait-ce pas légitime ?

Ceci pour dire : Nous pouvons apprendre à répondre avec les moyens qui nous sont donnés, à renvoyer la balle en utilisant les forces en présence, à discuter avec les gouvernements sur le même plan qu’eux. Ils ne sont pas les supérieurs des peuples, ils ne sont que choisis, révocables, et soumis à la volonté du peuple de fonctionner selon ce système.

(Des fois j’ai l’impression que bientôt il faudra créer des partis politiques élus par le peuple pour pouvoir aller discuter d’égal à égal avec les gouvernements)

On peut trouver plein d’exemples sur le même principe...

# "La guerre contre le terrorisme"
OK
MAIS Ce sont les gouvernements étatiques qui stimulent ce "terrorisme", c’est eux qui font peur aux gens. Il est dès lors certain que "une guerre contre le terrorisme" libérera la monde de l’oppression qu’exercent les gouvernement étatiques. Logiquement, si on "élimine" ces politiques, il n’y aura plus de terrorisme.

# Israël se permet de juger la Palestine pour son gouvernement le Hamas, et le Liban pour son parti politique le Hezbollah, alors que cette ingérence est illégale normalement.
BON OK ALORS,
(bonne idée) Etendons le principe : Tous les pays concernés par les choix d’un état devraient avoir un droit de regard sur ce gouvernement, de sorte que devienne légal, par si exemple cela s’avère nécessaire, de pouvoir évincer le gouvernement d’un autre état que le sien, par exemple Israël pour sa politique belliqueuse et raciste, depuis les pays voisins.

En effet, tous les pays du monde peuvent se sentir légitimement concernés par la politique d’un autre pays, et devraient avoir des moyens politiques d’agir sur lui (eux aussi).
Cela n’est pas une mauvaise idée en fin de compte...

Mais attention au revers à nouveau. Voici une citation de Dick, Dick Cheney, pour retourner les révoltes contre elles, quand au Connecticut Liebermann, démocrate servile pro-guerre, a perdu ses élections :
"la majorité de démocrates du Connecticut qui ont voté mardi pour un candidat anti-guerre ont aidé et encouragé al-Qaïda."
http://www.wsws.org/francais/News/2006/aout06/140806_terror.shtml

C’est dingue comme les gens de mauvaise foi oublient qu’ils le sont, et finissent par se croire en s’écoutant ; Comme leurs arguments ne disent que ce qu’ils refusent d’admettre sur eux-mêmes.

Cela place comme un semi-aveu le fait que dans son esprit "les terroristes" et "le socialisme" seraient un seul et même ennemi ! C’est normal que "la droite" ait pour ennemi la gauche, et c’est légitime qu’elle soit "terrorisée" à l’idée de se faire éliminer, étant donnée la politique qu’elle mène à contre-courant de l’intérêt général.

— 

Ce à quoi ce combat mène, ce serait une société où, en effet, la démocratie s’articulerait autour d’une participation active de nombreuses personnes élues directement, de façon continue, dont le travail consisterait à faire les lois, avec encore des votes publiques pour les valider, incessants, électroniques (sur internet, authentifiés avec une clef à emprunte digitale), et avec une sauvegarde et un traçage des méthodes et de leurs résultats, afin de progresser véritablement.

Que les peuples puissent évincer rapidement, de manière expéditive, un "homme de pouvoir", pour le remplacer, même s’il appartient à un autre pays, semble la moindre des choses, si jamais on en vient à rêver d’un "monde démocratique".

En fait le subterfuge consiste à utiliser des mots-clefs qui activent de belles idées, mais le problème c’est la valeur que peuvent prendre ces petites phrases (ou slogans) selon la bouche d’où elles sortent.

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http://w4lk.info/home/article3399.html

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