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Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !
par ibes
Publie le dimanche 27 novembre 2011 par ibes - Open-Publishing13 commentaires

L’extrême gauche ne se remet jamais en question, ne sait pas s’adapter, c’est son problème.
Il y a 25 ans j’étais à LO, puis, je me suis engagé auprès de l’expérience LCR puis NPA mais je fais le même constat, les trotskistes sont tellement sûrs de leur fait, de la victoire à long terme de leur idéologie qu’ils ne se remettent JAMAIS en question, ce sont simplement les autres qui ne les comprennent pas, il faut laisser le temps au temps, notre heure arrivera, tout est une question de patience ! Pas l’ombre d’une analyse critique, pas la moindre remise en question de sa stratégie politique : comme s’ils ne se trompaient jamais sur rien ! Tout ça commence à m’agacer vraiment mais je continue à militer à ma façon, patiemment, en essayant de convaincre sur mon lieu de travail, de faire changer progressivement sinon les méthodes au moins les mentalités rigides voire corsetées, mais quelle tâche épineuse !
Il y a une prétention, une absence d’humilité qui les condamne et qui ne leur apportera JAMAIS le soutien populaire indispensable à la réussite du projet politique.
Je n’ai pas confiance en Mélenchon (et en Buffet et au PC), on a vu leur passage dans le gouvernement JOSPIN où il y eut énormément de privatisation, de coups portés à la classe ouvrière mais, ce sont ses militants, ses sympathisants qu’il eut fallu convaincre de se rassembler autour du projet NPA, pas ses dirigeants. Le NPA en évitant de rencontrer et de persuader ces militants, bien plus proches de l’idéologie NPA que de la nébuleuse Mélenchon, a signé son confinement. Il eut pu rassembler les forces vives, il a préféré s’isoler, fidèle à son idéal trotskiste, par peur de « trahir » son esprit, et surtout par son complexe permanent vis à vis du « purisme » trotskiste de LO, où les militants ont une culture politique bien plus affinée et affirmée et qui assument leur tactique politique.
On aurait pu s’inspirer du combat de Marcos au Chiapas par exemple en s’engouffrant dans la réalité, dans le pragmatique mais non toujours le même leitmotiv : il faut continuer à argumenter et à convaincre pour rassembler les masses populaires autour de l’idéologie trotskiste, qui soi dit en passant reste LA solution mais la méthode pour y parvenir exige certainement une autre stratégie : Trotski aurait très certainement eu cette lucidité : s’y prendre autrement ! Marx également avait signalé dans ses différentes préfaces au « Manifeste »que ses conclusions, ses prérogatives n’étaient pas figées et qu’il conviendrait, dans l’avenir, de toujours s’adapter aux situations rencontrées, comme une permanente remise en question de la stratégie politique à adopter face à l’adversité qui change perpétuellement de tactique pour arriver à ses fins.
Dans les comités NPA, par exemple, on continue à disserter autour de textes interminables, bavards, présomptueux et prétentieux diffusés bien souvent par des intellectuels férus de rhétorique( une pléthore d’enseignants parfois un peu imbus d’eux-mêmes ) mais éloignés de la dure réalité du quotidien : vivre dans la précarité ou à sa limite ! Lorsqu’on compare le nombre(important) de militants inscrits dans les commissions « écologie » au sein du NPA et ceux (rares) inscrits dans les commissions « précarité » on comprend très vite où se situe le problème : on ne se mobilise pas là où on devrait le faire !
La droite sait se rassembler et « gommer » ses différences ( s’il y en a ! ), pour arriver à ses fins et défendre les intérêts de sa classe ; à gauche, on tergiverse et discute indéfiniment sur les petites différences qui nous séparent les uns des autres pour le plus grand bonheur de la classe possédante.
La capacité de la gauche révolutionnaire à repartir du bond pied dépendra donc de sa capacité à s’unir largement.
Mais il va falloir inventer autre chose, s’y prendre autrement, pour réveiller les consciences et rassembler tous ceux qui souffrent, toute la difficulté est de savoir quoi et comment.
Lorsqu’une tactique ne fonctionne pas, il faut changer de méthode en gardant la matrice, l’idée originelle.
Toute la difficulté est là : s’adapter au contexte pour définir une stratégie pragmatique qui va rassembler les masses populaires pour terrasser l’ogre capitaliste !
Messages
1. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 27 novembre 2011, 19:10
En effet, il va falloir dépasser cette suffisance ou cette peur de la contamination que malheureusement j’ai toujours connue et qui les empêche de partager leur idées parfois communes, avec leurs voisins de manifs.
1. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 27 novembre 2011, 22:21, par Cop
Humpfff, ils ont plutôt faire preuve de trop de modestie,il est utile de temps en temps d’écraser quelques doigts de pied, ça améliore la race...
Trop de bonté et de gentillesse envers les appareils, alors qu’il y a autre chose à faire qu’à discuter avec des apparatchiks, mais ils l’ont fait.
Quand aux voisins de manifs, pour le dernier G20, tous nos gentils étaient contents que le NPA leur protègent une fois encore le derche...
Partageons donc, ...
Mais c’est un aparté...
2. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 27 novembre 2011, 19:46
effectivement l’heure viendra, mais tous seront morts et enterrés depuis belle lurette .
1. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 27 novembre 2011, 20:14, par Henri
Je ne comprend pas pourquoi on dit que LO et le NPA sont des troskistes, il ne le sont plus depuis longtemps , c’est comme si on disait que le PCFest Marxiste Leniniste ,....
2. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 28 novembre 2011, 10:49, par Copas
LO se réclame du trotskysme et de Trotsky, le NPA non.
3. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 27 novembre 2011, 20:28, par Jedisnon
La seule question est pourquoi ce courant fonctionne mal mais fonctionne encore et qu’a chaque fois qu’une expérience de gestion des affaires a été suivie ils se sont agrèges a la sociale démocratie pour disparaitre.
Même mort le cadavre du Parti Révolutionnaire bouge encore.
Les militants irriguants en permanence le mouvement social, c’est leur fonction.
Et par ailleurs le NPA est bien la pour dire le contraire de cette affirmation.
Tout est a nous, tout est possible.
Malin celui qui saura quand cela partira......
Soyez confiant, les révolutionnaires comme a chaque fois serons présents et comme d’habitude aux avant postes a la fois pour la Révolution, pour terminer ensuite dans les prisons et les balles des contre révolutionnaires.
C’est de cela que l’on parle et c’est pas folichon ça coco.
1. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 27 novembre 2011, 21:11, par l’ankou
quelqu’un a écrit ça sur bella ces temps ci
« Si la base prenait vraiment le pouvoir au NPA, Ce parti aurait vraiment fière allure.
Il fait la synthèse entre l’anti capitalisme, les mouvements libertaires et anti productivistes.
Le mouvement anti nucléaire aussi. (Alors que pour faire comprendre à un parti communiste traditionnel que l’industrie du nucléaire c’est le système capitaliste à son paroxysme, faut se lever tôt) »
C’est simplement un parti tout neuf victime des malveillances de ses concurrents. Victime de ses erreurs de jeunesse. Victime de du trop plein d’adhérents sans aucune culture politique qui d’un seul coup ont débarqué .Victime de sa naiveté.Victime de sa gande diversité. La démocratie interne d’un parti ne se définit pas d’un simple clic.
Viendra le moment ou l’on s’apercevra que la raison est dans son camp. A ce moment là le combat changera d’ame..............
4. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 27 novembre 2011, 20:42
Au fait qui était TROTSKI ? Quelqu’un né avant CHE GUEVARA . Et quoi de commun ? Tous deux assassinés mais pas tous deux les armes à la main . La Révolution ne s’exporte pas et de la Russie au Mexique on change de continent : deux mondes différents sans doute ?
1. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 27 novembre 2011, 22:12, par Cop
Hum, tous les deux sont morts au combat, assassinés, hors de leur pays.
Ce furent des internationalistes sans conteste et ça les rapproche forcément, quoiqu’on pense par ailleurs de leurs positions.
C’était y a longtemps...
Ils sont rentées maintenant dans l’histoire.
5. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 28 novembre 2011, 09:42, par Jean-Louis
"Dans les comités NPA, par exemple, on continue à disserter autour de textes interminables, bavards, présomptueux et prétentieux diffusés bien souvent par des intellectuels férus de rhétorique( une pléthore d’enseignants parfois un peu imbus d’eux-mêmes ) mais éloignés de la dure réalité du quotidien :"
Une suggestion : change de comité, camarade, car apparemment tu es mal tombé, mais évite de généraliser à partir de ton expérience...
1. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 28 novembre 2011, 11:08, par Copas
Le camarade en question n’a pas tord suivant les endroits.
Il faut construire large, et par rapport aux plus grandes masses, dans les entreprises et les secteurs, être ouverts aux autres et pas seulement aux petits appareils réformistes et bureaucratiques qu’on ne voit plus depuis très longtemps dans la plupart de nos entreprises, etc
Le NPA dispose encore de ressources militantes importantes, mais il doit être reconstruit. Il y a des endroits où c’est déjà bien avancé, d’autres pas du tout.
Il y a également des milliers de militants, de courants pas forcement cristallisés, qui n’ont jamais été au NPA et qui ont des projets convergents, des idées convergentes, et qui ne se dissolvent pas dans le raccourcissement politique qu’est la logique institutionnelle, l’intégration dans l’appareil d’état, etc.
La reconstruction d’un parti de type nouveau, dans le cadre de la classe populaire, dans les entreprises et les secteurs est à portée.
NPA ou pas, cette tâche concerne beaucoup de monde et les énergies sont priées de se mettre en musique, en mouvement, avec des groupes dans chaque entreprise et quand celle-ci est trop petite sur une branche, afin de préparer, aider, planifier les résistances organisées aux agressions de Sarko et des autres.
2. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 28 novembre 2011, 11:41, par guillot
Il y a des sectaires et des dogmatiques dans tous les partis, et des non sectaires, non dogmatiques dans tous les courant du NPA. A Toulouse, la commission écologie du NPA regroupe des camarades de toutes sensibilités (P2, B, nulle part) et elle fonctionne.
Chez moi, des camarades ont récemment démissionné du NPA (B) en exliquant que le NPA du coin est sectaire, fermé, gauchiste, LOiste et j’en passe. Pourtant, aux cantonales, il a soutenu une candidature GU-NPA et la propostion au PCF d’une canditure unitaire sur un canton (refusé par les communistes locaux).
Pourtant, aux régionales, les communistes unitaires ont expliqué au NPA du coin que la direction régionale du PCF portait l’entière responsabilité de l’échec unitaire (parce que le président du conseil régional lui avait répondue :’ le NPA ? Jamais !" ; et réponse publiée dans Sud Ouest, car le journaliste était aussi présent à ce moment là !).
Mais avec ces camarades qui l’ont quitté (ainsi que ceux qui veulent encore y rester (mais chez moi, ils se présentent dorénanvant sous l’étiquette "GA" dans les collectifs unitaires), il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut rien entendre.
Ci dessous, comme en 2006, mais cette fois-ci cela s’appelle "assemblee citoyenne" ; chacun la sienne. Dans Sud Ouest édition d’aujourd’hui.
Affronts au Front de Gauche
Le PCF lot-et-garonnais tente-t-il de faire main basse sur le Front de Gauche ?.
L’un des deux stands du Front de Gauche, samedi matin sur le marché de Marmande. PHOTO ALAIN GUILBAUD
François Gibert, du Parti de Gauche, ainsi que des militants d’autres composantes du Front de Gauche, n’en « peuvent plus » des méthodes de la direction du Parti communiste (PC) lot-et-garonnais, et en particulier de son secrétaire départemental, Michel Céruti. Jusqu’à certains communistes de la base qui seraient eux aussi au bord de la crise de nerfs. Motif : « Michel Céruti ne tient pas compte des autres mouvances composant le collectif. Il prend des initiatives dans son coin, comme si le Front de Gauche en Lot-et-Garonne, c’était juste le PCF », dit François Gibert. Il y a là quelque chose de vexatoire, sûrement, « mais de plus, il sape la dynamique locale du Front de Gauche ».
Assemblée citoyenne
Dernier exemple en date : Michel Céruti aurait fait cavalier seul pour mettre en place, à Marmande (où il est élu), une de ces fameuses « assemblées citoyennes » que le Front de Gauche a décidé d’instaurer au niveau national. Samedi matin, Michel Céruti avait installé une table pliante à l’entrée du marché de Marmande. Avec d’autres (dont plusieurs élus et anciens élus locaux communistes), il distribuait des tracts aux passants, et avait aussi convié la presse, pour annoncer une première réunion publique, de cette assemblée citoyenne, le 9 décembre(1). Dont acte. Cherchez l’erreur !
Oui mais voilà : 20 mètres plus loin, une autre table pliante, un second stand estampillé Front de Gauche semble ignorer le premier. Il est tenu, celui-là, par François Gibert et Paul Laustriat (Parti de Gauche). Là, on se contente de distribuer les documents habituels (un journal, le petit livre programme de Mélenchon et un prospectus annonçant son meeting de jeudi à Talence, en Gironde).Un « camarade » qui, l’instant d’avant, était aux côtés de Céruti, s’approche, étonné : « Mais qu’est-ce que vous faites là ? » François Gibert répond : « On est là comme tous les samedis ». Nouvelle question : « Alors vous parlez de l’assemblée citoyenne, vous aussi ? » Nouvelle réponse : « Pas du tout. Ça n’engage que lui » (Michel Céruti, NDLR). Michel Céruti passe à son tour et salue. Il restera une dizaine de secondes…
« Il nous provoque »
François Gibert s’essaye à une analyse : « Michel Céruti n’a jamais été favorable au Front de Gauche. Il aimerait bien qu’il explose. Mais il voudrait que ça vienne de nous. Alors, il nous provoque. » Michel Céruti, lui, nie toute intention de provoquer ou de « récupérer » à son compte la dynamique du Front de Gauche. « Il n’y a pas de représentants du Parti de Gauche ni de la Gauche Unitaire à Marmande-même. On a donc organisé cette réunion marmandaise avec ceux qui sont à Marmande, à savoir les communistes… c’est aussi simple que ça. »
Christine Caubet-Boullière
3. Trotskisme : LO, NPA entre déroute, fausse-route et encroûte !, 28 novembre 2011, 11:48, par Charles
On peut critiquer le NPA et LO, mais pas les placer dans la même logique.
LO s’affirme comme une organisation communiste révolutionnaire, marxiste, leniniste, trotskiste.
Ce n’est pas la référence du NPA qui est constitué de militants qui ont pensé en 2009 que le contexte permettait la construction d’un parti anticapitaliste de masse à vocation large, intégrant des non marxistes, non communistes, libertaires, décroissants etc....
LO et le NPA n’ont pas du tout la même analyse de la période, pas les mêmes priorités, pas les mêmes objectifs de propagande ou de recrutement.
Alors, à partir d’objectifs différents, d’analyses différentes, de priorités militantes différentes, tenter de faire un bilan global de leur politique et de leur action, ça n’a pas de sens.
Si l’un ou l’autre se plantent, c’est à évaluer à partir des objectifs qu’ils se sont donnés, et pas à partir de ce que les autres voudraient qu’ils soient.
Quand à la sempiternelle question de l’unité, regrouper des groupes minuscules ne fait jamais un grand parti mais empêche les uns et les autres de mener leur politique en les engluant dans des débats paralysants qui peuvent très bien se mener entre militants de différentes organisations