Accueil > Un petit déjeuner togolais réprimé devant le médef

Un petit déjeuner togolais réprimé devant le médef

Publie le jeudi 26 mai 2005 par Open-Publishing

Apres l’occupoation du toit du medef par les intermittent(es) , les charges policiéres anti cnt et lycéen(es) ils semblerait que le numéro 55 de l’avenue bosquet soit devenue une zone de non droit policiére ou le baron ernest antoinne seilliére donne des ordres aux milices du capital pour empécher toute formes de contestations devant son chateau de Medef

Surtout c’est bien connu quand notre " entrepreneur " le baron négogie des contrats pétrolier juteux avec le fils du dictateur togolais " élu " si " démocratiquement " et quelques corrompus de la dictature au nigéria le tout bien sur avec l’aval de chirac et barnier

Le petit déjeuner au Medef a mal tourné...

Alors que des centaines de jeunes togolais disparaissent en ce moment, comme cela s’est déjà passé aux heures les plus sombres de nombreuses dictatures, l’appareil policier a décidé de s’inviter au petit-déjeuner sympathique que nous nous proposions d’offrir à ces chers messieurs, patrons et entrepreneurs, venus rencontrés ce matin le président du Nigeria et de l’Union Africaine...

On se doute qu’il s’agissait de gros sous, cela se passe au MEDEF, et le petit déjeuner, facturé 200 euros HT, ne laissait pas de doute sur la nature des participants.. C’est pourquoi nous avions décidé d’organiser quelque chose de plus sympatique, un contre-petit-déjeuner entre nous, devant le siège du MEDEF...

C’était sans compter sur la féroce volonté d’un comité d’accueil musclé, composé d’une trentaine de crs, qui nous ont empêché d’accéder au MEDEF... Nous étions donc une vingtaine, tous encore plus ou moins endormis, à se diriger vers le 55 de l’avenue Bosquet, et déjà nous croisions de nombreux policiers ou RG en civil qui prévenaient leurs collègues de notre arrivée. Au 65 de l’avenue, un barrage s’était constitué, pour nous bloquer le passage. Nous n’avons pas opposé de résistance, vu le peu de personnes que nous étions face à eux, et préférions donc s’arrêter tranquillement.. On reconnaissait les visages de nos gardiens habituels de l’ambassade du Togo, certains finiront par devenir des intimes, à force de se rencontrer...

Quelques minutes auront suffi pour recevoir la décision d’"en haut" : on nettoye l’avenue ! Les policiers ont donc commencé à nous pousser avec force et détermination en direction d’une petite rue, un peu plus loin, la rue Bosquet... Une des manifestantes, ne voulant pas bouger, s’est alors allongée au sol, en disant qu’elle resterait ici, pour signifier à Obasanjo qu’il n’a pas joué son rôle, et qu’on attendait plus de l’Union Africaine dans cette affaire... C’est alors que 6 policiers se sont emparés d’elle, avec la douceur qu’on leur connait, pour l’amener un peu plus loin. Déplacement au cours duquel un policier déclarait avoir été mordu à la jambe. Il fut incapable de nous montrer sa blessure quand on lui demandait de le faire.

Une seconde "charge" nous forçait cette fois-ci à reculer jusque dans la petite rue perpendiculaire, où nous étions entourés par les policiers, dans l’impossibilité de sortir..

C’est peu après ce moment que d’autres policiers interpellaient Anne Marie, pour l’emmener au comissariat du 7ème, où elle est actuellement en garde à vue...

Le reste du groupe, gardé là encore une bonne heure, était privé de sa liberté de mouvement... Nous en profitions alors pour sortir le café et les baguettes pour tenir coute que coute ce petit déjeuner, pertubé par un groupe de policiers zélés, à qui on faisait visiblement trés peur...

Lors du passage des beaux carrosses diplomatiques d’Obasanjo, les cris fusèrent : "Obasanjo : Shame on You", les pancartes furent levées, les cris, la rage s’exprimait.. Un bien court instant pour exprimer, tous ce que nous avions à lui dire...

Finalement, nous étions raccompagné au métro, au milieu d’une "haie d’honneur" bleu police, et même dans le métro, un collègue civil surveillait nos mouvements...

Nous avions demandé à le rencontrer. Nous n’avons pas reçu de réponses. On devine qu’il n’était pas venu pour ça. De gros contrats pétroliers devraient se négocier ce matin. Pétrole vs Droits de l’homme. On n’avait peu de chance d’être entendu...

http://www.soutientogo.org

des Photos sur

http://paris.indymedia.org/article_propose.php3?id_article=37286