Accueil > VALIDATION AUTOMATIQUE DU SEMESTRE ! (déclaration de l’AG de nanterre)

VALIDATION AUTOMATIQUE DU SEMESTRE ! (déclaration de l’AG de nanterre)

Publie le mercredi 15 avril 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

VALIDATION AUTOMATIQUE DU SEMESTRE !

Motion votée en AG unitaire du mardi 7 avril 2009

Nous, étudiant(e)s, enseignants-chercheurs et BIATOSS de l’Université Paris X Nanterre, en lutte depuis maintenant plus de deux mois, réunis en AG le 7 avril 2009, continuons d’exiger :

1. L’abrogation de la L.R.U. ;

2. Le retrait du contrat doctoral unique ;

3. Le retrait de la réforme sur le recrutement et la formation des enseignants ;

4. Le retrait de la réforme d’allocation des moyens ;

5. Le retrait de la réforme du statut des enseignants chercheurs.

De plus, nous nous opposons fermement à la proposition de loi enregistrée le 21 janvier 2009 « relative à la création du prêt étudiant garanti par l’État et à remboursement différé et conditionnel », s’inspirant très largement des recommandations de l’OCDE.

Face au mutisme et au mépris du gouvernement, nous réaffirmons notre volonté de poursuivre le mouvement tout en assurant la garantie pour les étudiant(e)s de ne pas avoir à choisir entre la mobilisation et la validation de leur semestre. Nous considérons en effet que la
responsabilité des mesures prises concernant le semestre, ainsi que toute
atteinte à la légitimité des diplômes, sont entièrement imputables au gouvernement
en place, qui devra
assumer en assumer personnellement les conséquences.

De ce fait, nous nous opposons évidemment à la reprise des cours dans la stricte finalité d’une évaluation.

Nous nous opposons également fermement à la tenue d’évaluations de quelques sortes aux mois
de juillet ou de septembre. Cette décision pénaliserait en effet les
étudiant(e)s salarié(e)s, les étudiant(e)s étrangers, les étudiant(e)s
boursiers et les étudiant(e)s engagé(e)s dans d’autres projets.

Nous nous opposons aussi à la banalisation induisant la licence en 5 semestres. Ceci
pénaliserait inéluctablement les étudiant(e)s boursiers ou étranger(e)s. Le savoir diffusé
librement durant la mobilisation n’est pas moins légitime qu’un autre.

Nous proposons donc la validation inconditionnelle du semestre, seule solution
permettant la poursuite du mouvement en adéquation avec une transmission
libre de la connaissance et la pérennité des diplômes. Cette solution semble la
seule viable tant sur le plan pratique qu’éthique : elle ne lèse personne,
elle ne corrompt pas la transmission des connaissances et des savoirs, elle
permet à tous les étudiant(e)s de se mobiliser.

En vue de cet objectif, nous nous engageons à
développer une solidarité étudiante entre les années, afin de garantir la
diffusion des acquis, notamment par la mise en commun des cours accumulés au
cours des années précédentes, ainsi qu’à participer à la tenue et à
l’organisation de cours alternatifs.

La validation telle que nous l’envisageons ne doit pas
rentrer en contradiction avec des préoccupations nécessaires pour certains
étudiant(e)s comme l’obtention de mentions et la poursuite de certains
parcours. Nous invitons donc à la concertation relative aux modalités
d’application de cette validation.

Nous appelons enfin les autres départements et UFR à se positionner de la sorte.

Nous condamnons les décisions prises de manière unilatérale sur ces questions.

Messages

  • Le chantage aux examens ne prendra pas !

    Cette semaine encore, les étudiant-e-s restent mobilisé-e-s. Malgré la répression des président-e-s d’université et du ministère, une quarantaine d’université sont en grève ainsi qu’une vingtaine bloquée. La propagande gouvernementale n’a pas encore payée, encore trop d’universités sont perturbées.

    C’est pourquoi d’une même voix Valérie Pécresse accompagnée de ses sbires, les président-e-s d’universités, demande au pas de charge l’arrêt du mouvement et la reprise des cours. Prétextant que l’année universitaire est en danger et que les universités françaises pâtissent d’une trop mauvaise image, Pécresse révèle juste sa faiblesse. Incapable de mettre fin à la deuxième mobilisation universitaire depuis l’élection de Nicolas Sarkozy et risquant de se retrouver avec une nouvelle grève l’année prochaine elle cherche tous les moyens possibles pour stopper le mouvement. Cependant, personnes n’est dupe dans les universités en lutte depuis plusieurs mois. Il est impossible de reprendre le semestre et de rattraper les cours pour valider normalement les examens.

    Ainsi, dans plusieurs universités, le semestre est validé par les UFR ou Départements, c’est le cas à Paris 8 St Denis, où les départements de Sciences Politique, Philosophie, Danse et Sociologie ont adopté la validation automatique pour les étudiant-e-s. Le département de Sociologie de Lille 1 a lui aussi validé le semestre universitaire, tout comme dans l’UFR de Lettre à l’Université du Mans. Dans d’autre université, ce sont les Assemblées Générales qui se sont positionnées en faveur d’un semestre blanc, c’est le cas à Rennes 2, à Nantes, Toulouse, Paris 3 etc.

    Cependant il n’y a pas que le semestre blanc qui fasse frémir le ministère depuis quelques temps. Tout au long de la semaine, des actions ont été menés qui présagent d’une radicalisation de la contestation. A l’appel de coordination nationale étudiante d’Orléans, ces actions ont été très vite reprises par les Assemblées Générales, en effet, dès lundi, l’AG de Rennes II vote la séquestration du président de l’université et met cette décision en application quasi immédiatement. De même, le lendemain, c’est au tour de l’université d’Orléans de voir son président se faire séquestration, sans s’arrêter là, les étudiant-e-s on aussi occupé le rectorat et la Mairie.

    Cette semaine fut sans répit, des actions « coup de poing » furent menées un peu partout dans l’hexagone, tel, l’occupation du CROUS de Paris, qui s’est finalement transformé en séquestration de son nouveau directeur, Denis Lambert, auteur du « rapport Lambert », préconisant la privatisation des CROUS. D’autres universités ont menées des actions similaires comme à Lyon, Strasbourg, Aix en Provence ou encore Marne La Valée.

    Nous ne sommes toujours pas décidés à reprendre les cours, la brèche dans laquelle nous nous sommes engouffré-e-s n’est pas refermée, il n’y a donc aucune raisons pour nous de s’arrêter.

    • Motion des étudiant(e)s en licence d’ethnologie (L3 ethno, L2 et L1 mineures ou options socio/ethno, histoire/ethno) de l’université de Nanterre

      Nous, étudiant(e)s en licence d’ethnologie (L3 ethno, L2 et L1 mineures ou options socio/ethno, histoire/ethno) à l’Université Paris-X Nanterre, en lutte depuis maintenant plus de deux mois, réunis en Assemblée Générale le 6 avril 2009 continuons d’exiger :

      1. L’abrogation de la L.R.U.

      2. Le retrait du contrat doctoral unique

      3. Le retrait de la réforme sur le recrutement et la formation des enseignants

      4. Le retrait de la réforme d’allocation des moyens

      5. Le retrait de la réforme du statut des enseignants chercheurs

      De plus, nous nous opposons fermement à la proposition de loi enregistrée le 21 janvier 2009 « relative à la création du prêt étudiant garanti par l’Etat et à remboursement différé et conditionnel », s’inspirant très largement des recommandations de l’OCDE.

      Face au mutisme et au mépris du gouvernement, nous réaffirmons notre volonté de poursuivre le mouvement tout en assurant la garantie pour les étudiant(e)s de ne pas avoir à choisir entre la mobilisation et la validation de leur semestre.

      De ce fait, nous nous opposons évidemment à la reprise des cours dans la stricte finalité d’une évaluation.

      Nous nous opposons également fermement à la tenue d’évaluations de quelques sortes aux mois de juillet ou de septembre. Cette décision pénaliserait en effet les étudiant(e)s salarié(e)s, les étudiant(e)s étrangers, les étudiant(e)s boursiers et les étudiant(e)s engagé(e)s dans d’autres projets.

      Nous nous opposons aussi à la banalisation induisant la licence en 5 semestres. Ceci pénaliserait inéluctablement les étudiant(e)s boursiers ou étranger(e)s. Le savoir diffusé librement durant la mobilisation n’est pas moins légitime qu’un autre.

      Nous proposons donc la validation inconditionnelle du semestre, seule solution permettant la poursuite du mouvement en adéquation avec une transmission libre de la connaissance et la pérennité des diplômes. Cette solution semble la seule viable tant sur le plan pratique qu’éthique : elle ne lèse personne, elle ne corrompt pas la transmission des connaissances et des savoirs, elle permet à tous les étudiant(e)s de se mobiliser.

      En vue de cet objectif nous nous engageons à : développer une solidarité étudiante entre les années afin de garantir la diffusion des acquis notamment par la mise en commun des cours accumulés au cours des années précédentes, ainsi qu’à participer à la tenue et à l’organisation de cours alternatifs.

      La validation telle que nous l’envisageons ne doit pas rentrer en contradiction avec des préoccupations nécessaires pour certains étudiant(e)s comme l’obtention de mentions et la poursuite de certains parcours. Nous invitons donc à la concertation relative aux modalités d’application de cette validation.

      Nous appelons enfin les autres départements et UFR à se positionner de la sorte.

      Nous condamnons les décisions prises de manière unilatérale sur ces questions.

      Texte établi par consensus

    • Le tout petit problème de ces études (hist géo philo ethno ...), c’est qu a part prof point de salut !