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VIOLENTE REPRESSION POLICIERE CE MARDI 09 NOVEMBRE 2010 AU MATIN A GRENOBLE

Publie le mardi 9 novembre 2010 par Open-Publishing
8 commentaires

Ce mardi 9 novembre, à la suite du blocage de plusieurs lycées grenoblois à l’appel de l’Inter-lycées, une manifestation a réuni des étudiants et des lycéens cours Jean-Jaurès. Le cortège d’environ 200 personnes, s’est dirigé vers la Porte de France. Nous avons organisé un barrage filtrant pour discuter avec les automobilistes dans le calme et sans provocations. Depuis le début cette action était sous forte surveillance policière.

La pression est montée d’un cran lorsqu’un automobiliste énervé a écrasé le pied d’un lycéen. A cet instant, un passant d’une quarantaine d’année et extérieur au cortège a eu une réaction violente contre l’automobiliste. Nous nous demandons si les intentions réelles de cette personne n’étaient pas de permettre la répression par les forces de police. En effet, immédiatement les forces de l’ordre ont tenté d’interpeller violement des jeunes manifestants, avec tout leur arsenal répressif (matraquage, tir de flash-ball et lacrymogènes).

Nous avons alors tenté de fuir par le pont vers la place Hubert Dubedout et nous sommes retrouvés pris en étau sur le pont.

Pour tenter d’échapper au matraquage, pris de panique et acculé contre la barrière, un jeune manifestant est tombé depuis le pont sur la voie sur berge. D’après les secouristes, cette chute de plus de 6 mètres a provoqué de graves fractures au bassin et aux jambes. Pour masquer l’accident à la vue des passants et des média très présents, la police a alors procédé au déplacement du blessé sous le pont, dans le déni de toutes les règles élémentaires de sécurité. Pendant ce temps, les arrestations et le matraquage continuaient sur le pont. Le cortège a ainsi été maintenu parqué sans possibilité d’évacuer les lieux.

A l’heure où nous écrivons ce communiqué, nous ne connaissons pas l’état de santé de nos camarades blessés, arrêtés et victimes de répressions policières. Nous condamnons l’escalade de la violence policière, en particulier contre les jeunes, pour casser un mouvement social contre une réforme injuste.

Nous nous rassemblerons mercredi 10 novembre à 12h30 devant l’Hôpital Michallon en solidarité avec notre camarade blessé.

Signé : les étudiants et lycéens mobilisés ; Inter-lycées de l’Isère, UNL, UNEF, CNT-SR, FSE, JC-UEC, MJS

Messages

  • Ce récit est terrible, et semble démontrer une intensification de la répression des luttes sociales. Jusqu’où cela ira-t-il ?... En tout cas, au vu du récit des évènements,on peut se poser deux questions : 1 ) Pourquoi les forces de l’ordre n’ont-elles pas tenter d’interpeller le conducteur qui écrasait le pied d’un manifestant, plutôt que la personne qui est intervenue pour aider ce manifestant ?... et 2) Pourquoi les forces de l’ordre ont-elles déplacés le jeune homme gravement blessé au risque d’aggraver ses problèmes ?

    • simplement le pouvoir voudrait que tout soit terminé ; alors maintenant encore plus qu’avant ( je vous rappelle la lettre envoyé aux parents, les violences policières immédiates dès que les lycéens se sont mis en branle , ......) pas de quartier, il leur faut taper fort :

      un autre exemple ( moins dramatique ) à Blois : ( de http://agip44.wordpress.com/2010/11/10/blois-violence-policiere-contre-des-lyceens/

      Récit édifiant d’un enseignant du lycée Dessaignes, Blois (37)

      Bonjour,

      Ce mardi 09/11 au matin, des lycéens de Dessaignes maintienent fermées les 2 entrées principales de l’établissement : chaises, chaines…et présence humaine. Ils protestent contre le projet de loi liquidant le système des retraites par solidairité et dévellopant le chômage qu’ils auront à subir dans quelques années. Après négociation avec la Proviseur, ils acceptent, vers 7h15, de laisser entrer le personnel. La proviseure les trompe et en profite alors pour ouvrir grand le portail et ne pas le laisser se refermer : les élèvent ne tiennent plus qu’une seule entrée : tous ceux qui veulent entrer ou sortir le peuvent librement.

      Mais certains ne supportent pas ce filtrage symbolique…les 3 proviseurs font pression, menacent, dissuadent, discréditent (vous ne voulez pas aller en cours, c’est tout ! Votre mouvement est ridicule…) imposent leur physique (par exemple, l’un d’eux administre des coups de pied à un des élèves dont il doit assurer l’éducation !) pour tenter d’obtenir la levée du filtrage ou de couper les chaines avec un coupe-boulon. Les jeunes sont déterminés et assez nombreux pour déjouer ces pièges.

      La proviseure fait alors appel à la police. Les policiers arrivent (une dizaine) et tentent pacifiquement de couper les chaines ; rien n’y fait ! Les jeunes sont déterminés, font barrage pacifiquement et expliquent qu’une seule entrée est génée, que chacun peut aller et venir librement au sein de l’établissement (ce qui est rigoureusement vrai).

      D’ordinaire, les choses en seraient rester là. Mais madame la proviseure n’a pas fait venir la police pour impressionner ou négocier, non : pour lever le filtrage, coute que coute. La police va devoir charger les élèves de son établissement… et alors ? Elle demande la lévée du filtrage à la police !!! chargée de mission d’éducation, elle choisit la violence contre ses élèves.

      Sans aucun ménagement, la police charge et attaque les jeunes : élèves jetés à terre, insultes nombreuses, bousculades et empoignades musclées… les élèves ripostent par des cris, s’agrippent à la grille du lycée, au lycéen vois in : pas un geste de violence de leur part ! les chaines sont coupées et la police interdit ensuite l’accès à la grille pour qu’elle ne puisse plus être fermée.

      Cette scène, jamais vue auparavant devant ce lycée blésois, dure quelques minutes (7/8 environ) sous les regards des proviseurs de l’établissement qui ne vont pas intervenir pour protéger la sécurité de leurs élèves… l’un d’eux affichera même un grand sourire à l’issue de cette séance qui a laissé les jeunes stupéfaits ! « police partout, justice nulpart » finira par retentir. Belle leçon de civisme donnée par la chef d’établissement et la police ! Et quelle crédibilité reste-t-il à l’équipe de direction au sein du lyc&eac ute ;e ?

      Les élèves avaient demandé à quelquesuns de leur enseignants et parents de bien vouloir être présents ce matin pour les aider à assurer leur sécurité. Responsables, ces lycéens savaient qu’ils courraient certains risques et avaient pris des mesures de sécurité. Mais ce qu’ils craignaient et qui expliquait la présence de quelques adultes était d’une autre nature : individus extérieurs au lycée et pertubateurs, excès de quelques élèves, frottement entre élèves. Et bien non ! Le danger venait de l’intérieur et de ceux dont la mission est de les protéger et de les éduquer.

      Face à la violence policière, je me suis interposé pour tenter de protéger les élèves de mon lyc ée, d’autant que cela se déroulait dans le périmètre de responsabilité de l’établissement. J’ai en fait eu droit aux insultes, aux empoignades musclées, à un léger coup de coupe boulon sur les doigts et à une tentative de me mettre au sol par un balayage des chevilles ! Pesonne n’étant bléssé, les policiers ont conclu qu’ils n’avaient pas été violents.

      Comment la direction de l’établissement va-t-elle faire face aux questions de violence de même nature entre élèves à l’intérieur du lycée ? Pas de blessure : violence admise voire sucitée ? Insultes banalisées ?

      Blois, le 09/011 à 11h00

      Didier BLAISE, en seignant au lycée Dessaignes.

      délégué départemental de l’union syndicale « SOLIDAIRES 41 »

  • j ai ete agressee lors d un blocus sur une rocade d ales(gard) par les fils d un patron voyou devant les yeux des policiers sans qu ils levent le petit doigt ;ce sont mes camarades qui m ont porte secours.BILAN:divers traumatismes ?2 jours d itt.ensuite plainte au commissariat ou la premiere chose qui a ete faite c est de me^prendre en photo(en pied et visage) tout cela sous un faux pretexte.ce mardi je suis convoquee aussi au commissariat pour avoir filme l agression de mon camarade par les policiers de la bac.la repression policiere s accentue chaque jour envers ceux qui se revoltent contre l ignominie de ce pouvoir.