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Violences très graves contre les grévistes à la fac de Tolbiac

Publie le lundi 26 novembre 2007 par Open-Publishing
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE SUD ETUDIANT PARIS 1
LUNDI 26 NOVEMBRE, 09h44.

Ce matin, au centre Tolbiac, la présidence de Paris 1, en accord avec
les étudiants de droite opposés au mouvement (par le biais des boîtes
mail), ont procédé à un coup de force dans le but de casser les piquets
de grève et de mettre fin au mouvement. Par conséquent, les grilles de
la faculté n’ont été ouverte qu’à 8h30, le temps de "faire monter la
mayonnaise". Ainsi, usant d’une violence exceptionnelle, les étudiants
opposés au mouvement ont chargé à de multiples reprises, faisant
jusqu’ici une dizaine de blessés, dont un militant SUD Étudiant.

SUD Étudiant s’étonne de la non vérification des cartes d’étudiants
contrairement à l’habitude, permettant à des groupes d’extrême droite
de pouvoir participer à la manoeuvre. Ainsi, des slogans fascistes ont-ils
été entendu lors des charges. SUD est scandalisé par ailleurs de
l’irresponsabilité de la présidence : nous avons spécialement été
choqué des applaudissement de la part de personnes du cabinet de Mr Hénin lors des charges.

Enfin, SUD en appelle à la solidarité des étudiants qui se sont
indignés du déroulement de la matinée, et qui ont constaté que ce ne sont pas les grévistes qui portent les coups. Pour autant, nous nous attendons d’ici peu à une intervention CRS, motivée par une "tension extraordinaire" - pour reprendre les mots du président de Nanterre -, illustrant encore une fois une hypocrisie incroyable de la part des présidents d’universités et de la ministre.

Communiqué de la FSE Paris 1 du dimanche 25 novembre

GREVE TOTALE JUSQU’A L’ABROGATION DE LA LRU !

LES ETUDIANTS GREVISTES ONT BESOIN QUE LES PERSONNELS LES REJOIGNENT MASSIVEMENT DANS LA GREVE !

Environ 45 universités sont partiellement ou totalement en grève avec piquets de grève. Tolbiac est en grève depuis bientôt 4 semaines. La présidence de l’université a démontré qu’elle était prête à tout pour casser la grève : fermetures administratives, descente de flics, communiqués mensongers, référendum électronique, etc. A la Sorbonne, la police est intervenue à plusieurs reprises en pleine journée pour casser les piquets de grève en blessant plusieurs étudiants. Des flics en civil se baladent impunément dans la Sorbonne.

La présidence de Paris I a désormais franchi un nouveau pas : elle affirme que si les cours ne reprennent pas lundi 26 novembre, le 1er semestre ne pourra pas être validé à la date prévue et que l’ensemble des étudiants devra valider leur 1er semestre en septembre (session unique). En outre, elle encourage les étudiants à venir en masse lundi 26 novembre pour débloquer Tolbiac. Son appel est d’ailleurs relayé par l’UNI et différents groupuscules fascistes qui s’appuient sur la présidence de Paris I pour en découdre avec les grévistes.

Alors que nos adversaires font preuve d’une détermination sans faille pour casser la grève, nous ne devons plus tergiverser. Le mouvement étudiant ne doit pas rester isolé. Alors que le mouvement lycéen se développe très rapidement (50 lycées bloqués jeudi 22 novembre, une centaine vendredi 23 novembre), alors que certaines AG de personnels ont voté la grève reconductible, nous ne devons plus attendre : lycéens, étudiants, personnels, tous ensemble dans la grève jusqu’à l’abrogation ! C’est le seul moyen de gagner ! Nous appelons solennellement l’ensemble des syndicats de personnels à appeler immédiatement à la grève reconductible.

L’entrée en grève massive des personnels changera la donne, renforcera le mouvement étudiant et empêchera une répression qui s’annonce sinon sans merci.

Nous appelons l’ensemble des personnels à se rassembler avec les étudiants grévistes lundi 26 novembre à 7h30 devant Tolbiac et la Sorbonne.

Par ailleurs, face à l’habituel et odieux chantage aux examens, nous devons faire bloc pour refuser tout report ou annulation de la 1ère session quelle que soit la durée de la grève.

Prochaines AG : lundi 12h à la Sorbonne, mardi à Tolbiac

Messages

  • Quelques précisions :
    Les vigiles nous ont affirmés qu’ils avaient reçus des ordres de la présidence pour ne PAS vérifier les cartes à l’entrée de la faculté.
    Certains professeurs ont été très violents, ils ne se sont pas contenté d’applaudir.
    Outre le fait que beaucoup de "casseurs de grevistes" n’étaient pas de la fac paris I, pas du centre PMF, beaucoup n’avaient pas cours aux heures auxquelles ils sont venus.
    Le comportement du président du centre PMF, M. Hénin, est inadmissible et criminel. Voila maintenant un mois que la présidence monte les étudiants les uns contre les autres, et voila qu’aujourd’hui tout était orchestré pour prévoir les meilleurs affrontements possibles. Si M. Hénin voulait du sang et des coups, il a été servi. En attendant dénonçons les violences utilisées par les ANTI-grevistes et certains professeurs, ainsi que l’incitation à la violence de M. Hénin, passible de peine d’emprisonnement...