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c’est a la nation de controler la monnaie
Publie le vendredi 7 mars 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Les Européens ont abandonné (le 7 février 1992), le droit "régalien" de l’État de création monétaire, au profit des seules banques. Tandis qu’on focalisait les débats sur l’euro, on mettait en jeu la décision de libérer plus que jamais, totalement, ce qui constitue peut-être le plus grand "aspirateur" du régime capitaliste.
Mais déjà, depuis la réforme des statuts de la Banque de France, ayant fait l’objet de la loi du 3 janvier 1973, les avances au Trésor avaient été supprimées.
Ensuite, l’article 104 du Traité de Maastricht, transposé en France dans la loi du 4 août 1993, interdit aux Banques centrales d’autoriser des découverts, d’accorder tout type de crédit au Trésor public et à tout autre organisme ou entreprise publique.
Parallèlement, les banques peuvent quasiment allouer autant de crédits qu’elles le souhaitent (que demandé) en créant, à cette occasion, la monnaie sur laquelle elles feront payer des intérêts. Celui qui a le contrôle de la création monétaire est celui qui décide avant tout autre de ce que produit la nation.
La Nation doit pouvoir émettre la monnaie dont elle a besoin, en proportion de son développement.
Et la monnaie qu’elle crée, elle doit pouvoir l’affecter aux projets qu’elle décide pour demain, non pas au paiement de ceux qu’elle se voit imposer, aujourd’hui, impuissante, endettée.
Or, ce peuple qui ne tolère plus un régime consacrant l’impuissance du politique, la mort de l’État social, et la croissance aveugle, ce peuple qui subit à tout instant la domination du dieu marché, méconnaît grandement l’aliment de base de son bourreau : la monnaie. Ce peuple qui croit que l’argent n’a pas d’odeur, qui croît qu’il a aboli les privilèges voilà deux siècles, ignore depuis plus longtemps encore celui des banquiers.
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Nous demandons...
Au niveau national :
Une reprise du droit collectif (national) d’émettre la monnaie (éventuellement par émission d’une monnaie complémentaire à l’euro, comme proposé dans le projet EMS ) et d’en toucher les intérêts.
A défaut, au niveau de la zone euro :
1 - Pour tout ce qui concerne le financement des projets collectifs de l’eurozone, la Banque Centrale Européenne (BCE) doit pouvoir être contrainte à une émission monétaire centrale (sans intérêt) par décision des députés des pays de la zone euro du parlement européen sur demande soit de la commission, soit du conseil européen (c’est-à-dire les chefs d’Etat), soit de députés européens des pays de la zone euro.
2 - Les critères de Maastricht doivent être revus et spécifier :
a) que les budgets des États doivent être équilibrés en "fonctionnement" + "amortissements" par la fiscalité. Nul État de la zone euro ne peut déroger à cette règle.
b) que les États peuvent faire financer leurs équipements (budget d’investissements) par un appel à création monétaire sans intérêt de la BCE. Néanmoins, les députés de la zone euro du Parlement Européen disposent, à la majorité simple, d’un droit de veto concernant une demande d’un État s’ils estiment que le projet n’est pas fondé ou qu’il contredit les orientations générales de la politique européenne.
Messages
1. c’est a la nation de controler la monaie, 8 mars 2008, 08:01, par Mario
Oui c’est très bien, mais les politiciens n’en ont rien à foutre.