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cécilia rève de pousser son caddy dans un supermarché et pourtant ... d’autres ...

Publie le samedi 20 octobre 2007 par Open-Publishing

17.10.2007
Une misère (blog paris, libre belgique)
Journée mondiale du refus de la misère ce mercredi en France aussi, pays comptant 7 millions de pauvres, à savoir de personnes se situant sous le plancher de ressources de 817 euros par mois. Puisque c’est à peu près la seule utilité de ce genre de Journées internationales, allons-y avec quelques chiffres.

Paris, ville richissime selon le cliché. En effet, les revenus déclarés y sont plus élevés que partout ailleurs dans l’Hexagone. Mais, entre Parisiens, les écarts de revenus sont très importants : le quart des familles parisiennes les plus aisées déclarent quatre fois plus que le quart des familles plus modestes. Et le coût de la vie dans la capitale est évidemment beaucoup plus élevé que dans le reste du pays.

Du coup, la précarité n’est pas absente. Selon les statistiques officielles, 16% des foyers parisiens, ce qui n’est tout de même pas rien, sont considérés comme à bas revenus (moins de 1500 euros pour un ménage de deux enfants). Ce pourcentage bondit à 33% pour les familles monoparentales (*).

D’année en année, d’ailleurs, le basculement des gens de la précarité vers la misère se fait de plus en plus visible à Paris, et il faut vraiment être aveugle pour ne pas le remarquer.

On se faisait encore la réflexion l’autre jour en fin de marché, Boulevard Richard Lenoir, en voyant des miséreux fouiller les poubelles laissées par les commerçants et se disputer à grands cris les fruits ou légumes gâtés qui n’avaient pu être vendus aux clients. On le verra encore plus ostensiblement dès les prochains grands froids, quand les campements de SDF gagneront jusqu’aux beaux quartiers et que les queues d’attente s’étireront interminablement devant les soupes populaires.

Ce sera à nouveau très déprimant.
(*) Or, les familles monoparentales sont en nombre beaucoup plus important à Paris qu’en province. En gros, une famille parisienne sur quatre (26 %) est monoparentale ou recomposée, pour 17% seulement dans le reste de la France.