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demain RDV devant la pitié salpé à paris 13H30
Publie le mercredi 7 février 2007 par Open-PublishingGrève majoritaire attendue dans l’Education jeudi, mots d’ordre plus larges
Suppressions de postes, conditions de travail, sentiment d’un manque de considération, les enseignants devraient se mobiliser en nombre jeudi dans le cadre de la journée d’actions de la Fonction publique, sur des revendications qui dépassent le seul pouvoir d’achat.
Sur les 884.000 enseignants, "je n’en connais pas un qui se réjouisse d’avoir perdu 6% de pouvoir d’achat depuis 2000 mais, majoritairement, ce qui révolte le plus ce sont les mesures de carte scolaire", c’est-à-dire la traduction sur le terrain des 5.000 suppressions de postes prévues à la rentrée, a expliqué mardi à l’AFP Luc Bérille, secrétaire général du SE-Unsa. Selon lui, de la maternelle à la terminale, "plus de 50% des personnels devraient se mobiliser" jeudi. Principal syndicat du secondaire, le Snes-FSU table également sur "plus de 50%". Son secrétaire général, Bernard Boisseau, ne cache pas non plus qu’au-delà de la revendication concernant un pouvoir d’achat affecté "depuis 25 ans", "l’essentiel pour les enseignants sera de contester le projet de décret" allongeant le temps de travail de certains enseignants et instaurant leur bivalence.
L’entourage du ministre de l’Education, Gilles de Robien, a précisé mardi à l’AFP que ce décret "devrait être publié vendredi", assurant que "le ministre n’a pas l’intention" de reporter cette publication. Citant ces deux points - suppressions de postes et projet de décret supprimant certaines décharges horaires -, cinq fédérations de l’Education ont officiellement appelé à la mobilisation du 8 février : FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT, Faen. Elles ont été rejointes par le Snalc-CSEN, syndicat du secondaire classé à droite et très opposé au fameux décret. Pour mettre en évidence sa plate-forme spécifique de revendications, le cortège Education de la manifestation parisienne partira d’un lieu distinct des points de départ, eux-mêmes séparés, des autres fonctionnaires et des cheminots jeudi. Il rejoindra ensuite le défilé commun, où il prendra place derrière FO et devant Solidaires, l’Unsa, la CFDT et la CGT. Autre motif de grogne chez les enseignants, leur ministre de l’Education dont ils dénoncent l’"autoritarisme" et le "manque de concertation". Il y a un "vrai ras-le-bol qui porte sur nos conditions de travail et sur le sentiment constant d’être maltraités, abandonnés notamment par le ministre", a expliqué M. Berille, tandis que son collègue du Snes-FSU évoquait "une véritable exaspération, nos collègues ne supportent plus son comportement de donneur de leçons".
Les professeurs des écoles sont également très remontés contre ses "prescriptions impératives" sur la lecture, la grammaire ou le calcul. Au-delà des revendications immédiates (retrait du décret allongeant le temps de travail, collectif budgétaire pour compenser les milliers de suppressions de postes depuis 2003, etc.), enseignants et personnels de l’Education cherchent enfin à faire comprendre aux candidats à la présidentielle que "les questions éducatives continuent à mobiliser durablement les personnels", selon M. Berille.
Ils étaient entre 30% (selon le ministère) et 50% (selon les syndicats) à avoir suivi le mot d’ordre de grève dans les collèges et lycées le 18 décembre dernier contre le projet de décret sur les décharges.
cf ategeblattt presse lux.