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ex-dockers victimes de l’amiante : fin de la grève de la faim

Publie le samedi 3 février 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

l’assemblée générale des dockers intermittents victimes de l’amiante (92 personnes concernées) a voté l’acceptation du compromis ce matin 3 février.

Jeudi, une version proposée avec de larges passages "en blanc" avait été refusée par les grévistes ; ils avaient refusé d’être dupes de nouvelles manœuvres : et pour cause ! Ils ne pouvaient que se rappeler le protocole d’accord signé par le médiateur de la République à l’issue de la grève de la faim de 1995, piétiné , l’encre à peine sèche, par les services de l’Etat

Ce compromis final n’est certes pas une victoire totale, mais c’est un compromis acceptable pour les camarades.

La grève de la faim des six camarades, porteurs de la revendication commune, a donc pris fin.

Ce compromis a vu le jour avec l’aide de tous les soutiens qui se sont mobilisés autour des ex-dockers victimes de l’amiante.

Au cours de l’assemblée générale, le soutien fraternel a été souligné comme étant essentiel dans la lutte. Les Sans Papiers du CSP59 ont à nouveau été et particulièrement vivement remerciés

Le procès au TASS ( Tribunal des Affaires Sanitaires et Sociales) aura néanmoins lieu : RDV donc le 18 février devant le tribunal d’instance de Lille, Av du Peuple Belge pour soutenir les camarades dans leur lutte.

RESISTANCES et SOLIDARITE !

Patrice Bardet

Messages

  • la grève de la faim précédente s’était déroulée en 2005, et non 1995

    Patrice

  • Cher Patrice,

    Je suis assez soulagé que les 6 copains dockers aient mis fin à leur grève de la faim.

    D’abord parce que cela mettait en péril leur vie qui l’est déjà avec leur contact à l’amiante.

    Mais aussi parce que je n’aime pas ce moyen de lutte (cela est personnel)...

    Même si ce compromis n’est pas la panacée comme tu le soulignes, il aura permis de sauver la vie de nos copains.

    D’autres moyens sont à entreprendre pour lutter à la reconnaissance de la contamination par l’amiante de nos camarades dockers.

    Esteban

    • Cher Esteban,

      tu écris

      Mais aussi parce que je n’aime pas ce moyen de lutte (cela est personnel)

      personne n’aime ce mode de lutte (pour avoir vécu au quotidien les 13 grèves de la faim des sans pap’ du CSP59, je suis parfaitement conscient des souffrances et des risques ; jamais je n’ai encouragé la grève de la faim)
      Mais il faut être vraiment désespéré pour l’entreprendre ! Et c’est aussi parce que d’autres formes montrent leurs limites. Le combat des ex-dockers de dunkerque dure depuis 2000 ; il concerne peu de personnes (92, si j’ai bien compris), et les patrons usent de toutes les ficelles possibles pour les décourager, attendant qu’ils crèvent !

      Les ex-dockers avaient pris leur décision, murement réfléchie : il n’y avait plus d’autre choix que de soutenir leur combat ; je l’ai fait sans plus me poser d’autre question que de contribuer à la solidarité (j’ai mis dans ma poche mes réticences morales)

      fraternellement

      Patrice