Accueil > fac de rennes 2 selon ouest-france

fac de rennes 2 selon ouest-france

Publie le vendredi 27 mars 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

https://nantes.indymedia.org/articl...

http://bulletins.myspace.com/index....

Rennes 2 la turbulente, Rennes 2 l’angoissée

Lundi, les étudiants ont massivement voté contre le blocage total de Rennes 2. Les cours devraient reprendre aujourd’hui.

C’est une fac. C’est un volcan aussi. Pourquoi est-elle aussi remuante ? Parce que le malaise de la jeunesse pas dorée pour deux sous suinte dans tous les couloirs.

À l’ouest de Rennes, sur le plateau de Villejean, tout le monde est dans ses petits souliers. Les cours reprendront-ils ce matin dans cette université, championne de France des poussées de colère ? Après six semaines de grève lancée par les enseignants, la fin ¯ partielle ¯ du blocage a été votée, lundi après-midi, à main levée et à poings tendus.

Une fois encore, la troisième en quatre ans, Rennes 2 ¯ Lettres, Sciences humaines et sociales, Langues, Arts... ¯ a tenu le haut du pavé. Le campus en pente douce, urbanisé de bric et de broc, a transformé le hall B en citadelle inviolable, occupée par une poignée de jeunes gens très remontés, coiffée par une banderole péremptoire : « La résistance doit changer de siècle ».

Fac pauvre, étudiants fauchés

Les 16 500 étudiants ont été invités à suivre les assemblées générales interminables, chaotiques, où il ne fait pas bon afficher une opinion différente. Où les « totos » (les autonomes) comme on les appelle, flirtent parfois avec une forme de caïdat. Mais, cette année, les étudiants se sont vite lassés. La fac de Rennes s’est transformée en désert des tartares.

Dans le hall, une poignée d’irréductibles a tué le temps en refaisant le monde : « Mais on pouvait travailler à la bibliothèque. Les candidats au Capes et à l’agrégation pouvaient suivre leurs cours ; les étudiants étrangers aussi », constate Amélie, en master de géographie. « Dans la grande masse des étudiants, il n’y a pas de gosses de riches. Nous sommes presque tous issus des classes moyennes. Nous suivons des études qui ne nous offriront pas de métiers dits prestigieux. Socialement, c’est l’angoisse. Rennes 2 est une fac pauvre où étudient des étudiants fauchés ».

Un simple regard suffit à s’en faire une idée : le campus n’est pas un défilé de mode. La « panoplie » de l’étudiant rennais de Villejean est spartiate. On se roule les cigarettes à la main, on pique-nique sur le pouce : « On y regarde même à deux fois avant de se payer le restau universitaire ». Prix du repas ? « 2,84 € ».

Kévin, master d’anglais dans la visée, a été stadier au Stade Rennais pour vivoter mieux. Désormais, il ne travaille plus, mais son budget est frappé de la plus grande rigueur : « Mes lunettes m’ont coûté 150 €. Une fortune ». Ils ont tous des copains qui retardent l’heure de se soigner une carie. L’an dernier, des étudiants se présentaient au Samu social pour retirer un sandwich. Cette jeunesse est au taquet : « Les fins de mois sont difficiles. Les débuts de mois très durs. »

Horizons bouchés, logements chers, petits boulots payés au lance-pierres, mais prenants (« Je garde des enfants le soir et je vends des sandwiches le midi. J’ai quinze heures de cours. Je fais comment ? ») : tout est en place pour que cette université monte en mayonnaise. « Quand un mouvement démarre, tout le monde fait connaissance. On oublie les soucis. Ici, j’apprends la linguistique et la fraternité », s’amuse Sandra.

Et ils l’aiment, leur fac « où il y a moins de monde parce que moins d’argent. Et moins d’argent parce qu’il y a moins de monde ». Oui, elle perd des étudiants ¯ 5 000 en quatre ans ¯, notamment en raison de la baisse démographique. Oui, elle traîne une réputation sulfureuse d’insoumise, mais ils y bossent avec le secret espoir « de faire quelque chose de bien plus tard. De monter dans l’ascenseur social, même s’il s’arrête à l’entresol ».

François SIMON.

Ouest-France


Monter dans l’ascenceur social

par volusens vendredi 27 mars 2009 - 15:24 volusens at hotmail dot fr

"Oui, elle traîne une réputation sulfureuse d’insoumise, mais ils y bossent avec le secret espoir « de faire quelque chose de bien plus tard. De monter dans l’ascenseur social, même s’il s’arrête à l’entresol »."

Voilà bien l’horreur de notre société , celui d’avoir l’espoir de "monter dans l’ascenceur social" alors que la révolte qui monte tend plutôt à vouloir une société de type horizontal.
Qui sont ces gens qui osent encore laisser penser quel’on peut faire quelque chose de bien dans notre société. Ils ont certes tout compris de ce que peut leur apporter l’exploitation des ressources humaines, mais il n’ont rien compris à ce qu’est la vie...

Messages