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infos sur les manifs et arrestations...
Publie le jeudi 10 mai 2007 par Open-Publishing13 commentaires
Voila ce qui nous attend avec Sarkozy et ca ne fait que commence
Voila ce qu’on subi-es les copains et copines arrétées hier au et raflés vers les commisariats de la porte de clignancourt et celui de charonne
A quand un Atenco ou un Oaxac sur seine a quand un remake de la ratonade raciste du 17 octobre 1961 dans pas longtemps Si nous ne réveillons pas
CertainEs de nos amiEs avaient décidé de participer à la manifestation anti-fachos contrant la manif (facho) commémoratrice de la mort de Dezieux, un militant d’extrême droite mort dans des conditions suspectes dans un commissariat. Une occasion surtout pour les mouvements d’extrême droite de défiler, tous uniformes dehors. On venait d’apprendre qu’une centaine de contremanifestantEs venait de se faire ramasser par les CRS, tandis que près de 500 manifestantEs d’extrême droite continuaient de défiler.
Du coup, on a passé un petit coup de fil à une copine, histoire de savoir où ils en étaient.
Elle décrochait directement depuis un des cars des CRS où une cinquantaine de personnes étaient retenus avec elle.
Direction le commissariat du 18è.
Devant le commissariat, deux cars. L’un commence à se vider, par groupe de quatre, solidement accompagnés par les CRS jusqu’à l’intérieur des locaux du commissariat.
La copine ne répond plus à son portable, nous supposons donc qu’elle est déja en cellule.
Il est 22h30 environ. Ils/elles ont été ramasséEs entre 21h et 21h30.
Les manifestantEs du second car tambourinent contre les vitres, écrivent des messages sur la buée. Ils étouffent. Les CRS les ont gazé dans le car, et ne leur mettent pas la ventilation. Un bar est ouvert en face du commissariat. Nous nous y installons pour veiller à la sortie de nos copains, ainsi qu’observer les comportements de cette caste bien particulière qu’est la Compagnie Républicaine de Sécurité.
Le premier car est vidé. Le second avance pour prendre sa place. Mais personne n’en sort.
Je passe sur les discours des flics, envers nous ainsi qu’à propos de ceLLEux enferméEs dans le car.
Le bar ferme, il est minuit.
Pendant de longues heures, nous attendons (un petit groupe d’une dizaine de personnes) que commence la sortie du commissariat et du second car.
Finalement, le second car commence à être vidé de ses "pensionnaires", unE par unE.
Les personnes sortant du commissariat nous donnent un décompte aproximatif des personnes restant encore à l’intérieur, nous font un récit patchwork de ce qu’elles ont vu et vécu à l’intérieur.
Trois gars en tee-shirt blanc auraient été frappés par les CRS parce qu’ "un type en tee-shirt blanc [aurait] insulté un CRS". Trois cages de commissariat pleines pour un étage, deux personnes isolées pour qu’"elles se calment", reflexions sexistes, coups... En tout, ils/elles auront été 113 à être arrêtéEs ce soir dans ce commissariat.
Contrôle d’identité pour la plupart, petits plus pour d’autres (une personne a récupéré un PV pour avoir soi-disant traité un CRS de morphologie asiatique de "face de citron")... sans compter les coups effectivement reçus par certainEs.
Il est 3h30 du matin quand un CRS nous dit qu’il n’y a plus personne de retenu au commissariat et qu’il faut donc dégager les lieux.
Trois noms manquent pourtant... Mais nous ne savons pas si nous ne les avons pas manqué à leur sortie (les crs jouent à nous faire dégager de devant le commissariat depuis le début de la soirée sous prétexte de vigipirate, nous poussant à reculer jusqu’aux extrémités de la rue). Nous tentons de les joindre par téléphone, pour vérification.
Mais le même crs se met à aboyer, et dans un même mouvement, la dizaine de crs qui est là nous charge de manière assez chaotique... Un chien est lâché, les matraques fusent, les blessures pleuvent... mais les CRS ne nous lâchent pas. Ils nous suivent en ligne jusqu’à plus de deux cent cinquante mètre du commissariat.
L’une des personnes pisse le sang d’une blessure sur le dessus de la tête.
Le groupe que nous sommes commence à se désagréger... Certains accompagneront le type à l’hôpital de Lariboisière (10 points de suture, 3 jours d’arrêt, une blessure suintante au dos), tandis que les autres tentent de trouver un noctilien ou un taxi. Il est quatre heure du matin.
...et tout a été filmé.
Au final, pas mal de casse. La matraque a fait des dégâts, plus ou moins visibles, plus ou moins longs. Et les victimes des violences policières à l’intérieur des cars et du commissariat du 18è sont un nombre non négligeable.
On m’a confirmé que tout le monde était bien sorti du commico.
Reste plus qu’à attendre les images.
Aujourd’hui 9 mai 2007, pres de 200 manifestants se font coincer par les CRS et la Brigade mobile boulevard St Michel, apres le mouvement -suppose illicite- de la manif vers Port Royal. Rafle immediate, transports par bus dans divers commissariats de la capitale.
Dans le dernier bus en partance pour Clignancourt, 60 personnes se retrouvent entassees les unes sur les autres, et pour les distraire, les forces de l’ordre montent le chauffage a fond (pres de 40 degres - a l’ombre, forcement). Quelques cris pour supplier qu’on ouvre une fenetre, quelques insultes de trop, et c’est carrement un jet de lacrymo en plein bus, sans qu’une fenetre soit ouverte. Au bout de quelques minutes, les forces de l’ordre ont tout de meme ouvert une des trappes du toit pour laisser s’echapper le gaz.
Apres ce trajet quelque peu mouvemente, attente de deux heures devant le commissariat de Clignancourt, dans le meme bus surchauffe. Evidemment : les cellules ne peuvent pas accueillir tout le monde, et il faut donc patienter comme on peut en attendant que les autres bus finissent de vomir leurs quotas de "gauchistes", "hippies" et "racailles" ; alors que certains n’avaient rien a voir avec la manifestation. La rafle ayant eu lieue a 22 heures environ, c’est donc vers 1H du matin que ce dernier bus decharge les soixante dernieres personnes. Insultes, fouilles musclees, ... les forces de l’ordre, concedons le, sont epuisees depuis dimanche, a force de devoir interpeller tout le monde. Il fallait donc qu’elles se detendent, et rigolent pour jouer a qui trouvera la meilleure vanne. J’aurais aime publier mes photos, mes videos, mais sous la menace, ils m’ont force a tout effacer. Idem pour tous les autres.
Quelques ames intelligentes mais surtout habituees a ce genre de procedures ont reussi a planquer leur cassette DV ; d’autres ont eu moins de chance et se sont fait peter une dent ou deux ce soir la. Vers les trois heures du matin, nous voila tous sortis. Quel etait donc le delit ? "manifestation non autorisee". Pouvons nous signer un quelconque proces verbal ? "Non, vous n’etiez pas en garde a vue. Ceci etait un simple controle d’identite". Ah, bon, ok ! Ben ça va alors
autres témoigage sur les violence policiéres commises a saint michel
Le gazage dans le car de condés n’était qu’un début
raflés à Port Royal on s’est effectivement tapé 4 heures dans un panier à salade avec chauffage à fond et gaz. C’était déjà pas terrible. Après une fouille - violente pour certains, avec deux dents de cassées par exemple - on prend notre mal en patience dans les geôles du comico de la rue de Clignancourt.
On sort les uns après les autres après jusqu’à 6 heures de "rétention administrative" (si quelqu’un pouvait m’éclairer sur ce qui serait plus qu’un contrôle d’identité sans être non plus une GAV). La personne sortie de geôle en même temps que moi est accusée d’avoir traité les condés de "pédés" ce qu’il nie fermement. Les flics lui laissent alors entendre "qu’il n’est pas sorti" mais lui rendent néanmoins ces papiers et sa fouille.
Dans les couloirs, il est alors serré par un groupe de 4 ou 5 d’entre eux qui lui portent des coups violents tandis qu’on me pousse vers la sortie. Je retrouve alors une vingtaine de copains-copines qui patientent courageusement devant le comico, soit en soutien soit relâché-es peu auparavant. Il est 4 heures du matin et les flics sont de plus en plus agressifs, injurieux et menaçants. Puisque "la rue est à eux", ils nous disent de dégager alors que nous sommes certains que tous-toutes interpellé-es ne sont pas sortis (évidemment en particulier ceux qu’ils ont frappés).
Puis ils nous chargent très brutalement à coups de tonfa portant des dizaines de coups indistincts alors que nous nous enfuyons. Un copain prend particulièrement cher, le crâne ensanglanté et le dos "suintant" du sang à travers ces vêtements. S’estimant sans doute menacés, les keufs reçoivent le soutien de bergers allemands et nous poursuivent sur plusieurs centaines de mètres. Tout a été filmé. Essayez de choper les images, ça donne vraiment la mesure des brutalités policières qui nous attendent tous-toutes dans les années à venir.
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Messages
1. voila ce qu’on subis les copains et copinnes anti fascistes hier soir, 10 mai 2007, 23:58
Je suis révoltée de ces violences policières commanditée spar la droite sarkozyste et révoltée contre les camarades de gauche, y compris ceux de la gauche de la gauche qui appellent à la sagesse, et continuent de prendre les manifestants pour des sauvageons. Pour l’heure, à gauche, ça discute plus au tea-break, que ça ne se mouille dans la rue. Il y en a qui, par intellectualisme ou carriérisme (eux-aussi n’y échappent pas), enterrent la révolution.
1. voila ce qu’on subis les copains et copinnes anti fascistes hier soir, 11 mai 2007, 01:52
vidéo a faire tourner
la police du 18 éme a l’action
http://www.youtube.com/watch?v=bJeIhpCEAmg
2. voila ce qu’on subis les copains et copinnes anti fascistes hier soir, 11 mai 2007, 03:54
ces témoignages, (formatés word + copie-colle sur tous les sites "alter"), "bien" écrits...
les liens vidéos qui marchent pas (perso j’ai essayé ++ fois)
mouais...
mouais mais encore ?
et pourquoi ?
je vous le demande ?
:)
3. voila ce qu’on subis les copains et copinnes anti fascistes hier soir, 11 mai 2007, 09:44
le lien vidéo marche, je viens de l’essayer (vendredi 11/5 à 9h42)
4. voila ce qu’on subis les copains et copinnes anti fascistes hier soir, 11 mai 2007, 11:50
Thommy fais pas de provoc ça marche. Et c’est parfaitement crédible ! C’est quand même pas une pièce de théâtre, ni des intermittents !
Filmez, filmez, inondez le web de toutes les violences faites par la police, et l’UMP. Que tout le monde en soit témoin. On ne pourra pas dire qu’"on ne savait pas".
Hier soir, en Gironde, dans une zone pourtant réputée paisible, une armada de flics, armés jusqu’aux dents, bloquant tous les accès ..tout ça pour l’alcooltest ! Alors, je vous laisse imaginer ce que ça doit être quand ils recherchent quelqu’un !
Des législatives sur fond de crise et de violence, QUI VEUT LE PROGRAMME ???J
5. voila ce qu’on subis les copains et copinnes anti fascistes hier soir, 11 mai 2007, 16:36
2. infos sur les manifs et arrestations..., 11 mai 2007, 06:05
AUX JEUNES,
LORSQUE L’ON VOUS DIT DE CESSER DE VOUS REVOLTER EN PETITS COMITES,
CE N’EST PAS POUR VOUS SOUMETTRE MAIS POUR VOUS PROTEGER...
La "stratégie de la tension" est la politique à l’oeuvre
(voir sur www.google.com)
et nous sommes "tombés" dans un régime dictatorial.
CE N’EST QUE DANS UN MOUVEMENT NATIONAL DE REVOLTE SOLIDAIRE
QUE NOUS SECOUERONS LE JOUG !
Uu peu de patience
ce jour arrive !
Michèle
1. infos sur les manifs et arrestations..., 11 mai 2007, 06:17
ADDITIF :
....Et en plus,
tout ce qui montre un film de violence est, depuis peu,
interdit sous peine de lourdes sanctions
Michèle
2. infos sur les manifs et arrestations..., 11 mai 2007, 08:52
textede réf de cette interdiction ?
3. infos sur les manifs et arrestations..., 11 mai 2007, 11:53
Michèle, on ne la connaissait pas celle-là ? On pourrait en savoir plus ?j
4. infos sur les manifs et arrestations..., 11 mai 2007, 16:37
5. infos sur les manifs et arrestations..., 11 mai 2007, 19:32
Est-il possible d’émettre depuis la Suisse, par exemple, pour éviter les poursuites ?
3. infos sur les manifs et arrestations..., 13 mai 2007, 11:20
Estonie : des agences de presse sous l’influence de l’OTAN réécrivent l’actualité
Si l’on en croit les seules dépêches des principales agences de presse telles qu’Associated Press, Reuters ou l’Agence France Presse ainsi que les medias qui les reprennent, les récentes confrontations entre manifestants et forces de l’ordre dans la capitale estonienne avaient pour seule origine le déplacement d’un monument à la mémoire des soldats soviétiques tombés pour libérer le pays du nazisme. De même, la sérieuse crise diplomatique entre Talinn et Moscou ainsi provoquée serait uniquement due au déplacement de certains monuments qui selon le gouvernement estonien « commémorent de manière affirmée la dictature communiste ».
Avec ces éléments comme seules clefs de compréhension, effectivement le lecteur ne peut que juger la réaction russe comme disproportionnée, comme ces propos de Vladimir Poutine, à la veille des commémorations en souvenir du 8 mai 1945, déplorant le fait que certains pays ne « comprennent pas que la Russie a perdu plus de vies dans cette guerre que le reste du monde réuni ».
Cependant il n’aura pas échappé aux lecteurs réguliers de nos publications que les autorités estoniennes et lettones en particulier ne se contentent pas de déplacer quelques statues de l’ère soviétique. En effet depuis plusieurs années c’est une véritable réhabilitation du nazisme qui est en cours en Lettonie et en Estonie, sous le regard bienveillant de l’Union européenne et de l’OTAN. Des statues à la mémoire d’officiers "SS" y sont érigées et des défilés avec uniformes nazis et drapeaux s’y déroulent. Les anciens résistants sont poursuivis pour crimes de guerre tandis que les anciens collaborateurs des nazis se voient attribuer de fortes pensions d’anciens combattants sans pratiquement provoquer de réactions à l’Ouest.
(Illustration : statue représentant un soldat allemand, à la mémoire « de tous les soldats estoniens morts durant la seconde guerre pour la libération de la patrie et une Europe libre en 1940-1945 » et figurant dorénavant au Musée du combat pour la liberté de l’Estonie.)
Ca se passe en Europe !
Michèle