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l’école pour ouvrir, pas pour fermer

Publie le vendredi 24 avril 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

Lorsque l’on est enfant, les adultes nous laissent croire à nos rêves. Père noël, contes de fées, magie et compagnie, tout est autorisé pour développer l’imaginaire. Certains rêvent d’être cosmonautes ou médecins, d’autres d’être pompiers ou policiers, et d’autres encore de vivre l’aventure, d’aller chasser le dragon ou de découvrir des tombeaux égyptiens.

Tout ceci est bien beau, mais en grandissant le champ des possibles se rétrécie, et l’imaginaire est vite frustré : les dragons n’existent pas, les pompiers ne gagnent pas des millions, les archéologues doivent avant tout creuser la terre avec des pinceaux… et pour être cosmonaute ou médecin, il faut se farcir un paquet de mathématiques et des études interminables. Rapidement, le discours parental se précise.

Avant de réaliser ses rêves, il faut de toute façon passer par l’école, et y réussir. Mais qu’est-ce que réussir à l’école ? réussir à obtenir les meilleures notes ou réussir à trouver sa voie ?
Tout découle de cette question, qui remet en cause la fonction de l’école dans la réalité : il faut aller à l’école pour « réussir » dans la vie, c’est à dire obtenir les meilleures notes pour avoir l’opportunité de choisir sa voie.
Alors que l’école devrait être le moyen d’ouvrir au maximum les perspectives de l’enfant, le système de notations mis en place il y a fort longtemps ne fait que sélectionner les meilleurs éléments, en fermant les portes aux autres, et ce sans la moindre considération des volontés et des désirs de l’enfant. Et encore, même les meilleurs éléments sont sujets à des fermetures : d’une part en fonction des moyens des parents, et d’une autre part en imposant un choix, une direction à laquelle il faut se résigner bien avant d’avoir la maturité suffisante pour le faire. Finis les rêves de gosse, l’argent devient très vite l’objectif à atteindre, le symbole suprême de la « réussite ». Et c’est avec cet objectif qu’il faut composer pour faire son choix. Pour être riche il ne faut faire ni policier ni ouvrier, il faut faire des « affaires ». Petit à petit, ce qui ne venait même pas à l’esprit pur de l’enfant vient comme une évidence : il faut faire une école de commerce, et travailler dans la finance. Peu importe en quoi consiste le métier choisi, il faut gagner de l’argent.

Bien sûr, certains ouvriers sont devenus de grands chefs d’entreprise, les médecins ne sont pas à plaindre, et les policiers peuvent monter en grade. Mais à une condition, celle d’avoir réussi à faire correspondre ses désirs avec une volonté inébranlable. Car en réalité c’est là que se trouve la différence entre un bon médecin et un grand chef d’entreprise : il n’est pas là par défaut de réussite scolaire mais par choix délibéré, par volonté.

Mais combien de bons éléments sont ainsi écartés de leurs désirs par la sélection scolaire ? combien de volontaires ayant la vocation de guérir les autres en sont empêchés pas des résultats mathématiques désastreux (qui en plus ne leur serviront jamais par la suite) ? combien de financiers travaillant à rebrousse-poil auraient pu être de grands chefs d’entreprise, ou même d’excellents ouvriers ?

Pourtant, des siècles de philosophie, de psychologie, d’étude des hommes, ont montré clairement que l’on ne fait bien que ce que l’on aime.

Voilà à quoi devrait servir l’école : apprendre à découvrir ce que l’on aime. Peu importent les résultats, ou le temps qu’il y faut passer pour trouver sa voie. L’essentiel est le bonheur, pas l’argent. Il faut que l’école soit en mesure d’ouvrir un maximum de portes, et le rôle des professeurs devrait être non pas de noter, mais d’orienter, de comprendre les désirs, parfois secrets, des enfants qui recherchent leur voie. Et de les y accompagner, de les motiver, non pas de les sanctionner. De leurs donner les clefs, pas de leur fermer la porte au nez.
Si un enfant n’y arrive pas mais que le désir lui reste, il faut lui donner la possibilité de recommencer, et s’il ne se dégoûte pas de lui-même, il y arrivera.

Voilà l’école comme je l’aurais rêvé. Pourquoi n’existe-t-elle pas, me demanderez-vous ?
Et bien je vous répondrais alors par une autre question : qui voudrait alors être financier ??

http://calebirri.unblog.fr

Messages

  • Le christ disait dans les évangiles on ne peut honorer 2 dieux : soit on aime le dieu argent soit on aime le dieu amour

    Nous avons tous choisi le Dieu argent pour notre malheur
    Si le capitalisme existe c’est parce que nous le voulons bien
    et le capitaliseme nous envoie droit dans le mur car
     pillage des ressources raison de la crise actuelle ou catastrophe(mot le plus juste)
    réchauffement climatique
     creuse un gouffre entre le superflu et la misère

    Les indiens d’Amériques avaient compris cela
    Lire Pieds nus sur la Terre Sacrée.

    eh oui, l’école ne devrait pas être un lieu pas de compétion mais un lieu humaniste où chacun a un rôle à jouer

    • Je préférerai que l’on écrive : "on a fait dire au christ dans les évangiles", la formule est plus juste, que "le christ disait dans les évangiles", ça remet les choses à leur plus juste valeur quand l’on considère que les évangiles sont inventions. D’autant que l’on peut fortement douter de la parole d’un zelotte qui ne cherchait qu’à devenir roi de judée. Probablement lui a-t-on prété ses propos, ce qui reste discutable ! Pour ma part ce genre de référence est nulle et tendencieuse.

    • a toi de croire ou de ne pas croire, moi je ne suis d’aucune religion, je lis seulement les évangiles sans aller à l’église
      Plus je pense à ce que dit le christ plus je comprends la tragédie de notre malheur
      Martin luther King , gandhi se sont inspirés de ses paroles et cela a fait p^rogresser l’humanité mais il reste beaucoup à faire
      l’argent c’est notre malheur, je te dis cela alors que moi-m^me je ne sais pas me défaire du Dieu Argent m^me si je vis modestement dans mon logement social, quel malheur pour nous tous.
      le mythe de la pauvreté théorisé par le christ nous aurait rendu bien service et cela aurait évité qu’on démolisse notre planète
      cette dévotion pour le Dieu argent engendre des horreurs, on dévaste des forets pour avoir de l’huile de palme et on réduit des populations à crever de faim, tout cela pour se faire du fric et permettre à certains de rouler en caisse , un exemple parmi d’autres

    • Dieu argent engendre des horreurs, on dévaste des forets pour avoir de l’huile de palme et on réduit des populations à crever de faim, tout cela pour se faire du fric et permettre à certains de rouler en caisse , un exemple parmi d’autres

      Ca c’est le capitalisme voire même le libéralisme, je vois pas le rapport avec un dénommé christ.

  • J’ai aussi lu les évangiles, aussi les citiques des évangiles de Fénelon ce que je tout le monde n’a pas fait,, je n’en ai tiré aucun esseignement intéressant et encore moins sur le sujet dont il est question. Nous sommes dans un pays laïc, et le mélange des genres lorsque l’on parle enseignement ou politique est toujours néfaste à la perception équitable et sans à priori. Donc je ne vois pas ce que vient foutre le christ là-dedans, pas plus que Mahomet ou Boudha

  • "il y a fort longtemps ne fait que sélectionner les meilleurs éléments, en fermant les portes aux autres, et ce sans la moindre considération des volontés et des désirs de l’enfant".
    C’est vrai, quoi ! Au nom de quoi devrions-nous empêcher un "enfant" illettré (à l’école, ce ne serait pas plutôt un ELEVE ?) de s’inscrire en doctorat de philosophie ?

  • "des résultats mathématiques désastreux (qui en plus ne leur serviront jamais par la suite) ?"
    Bien sûr, les mathématiques ne servent à rien. Et le savoir doit "servir"... Bonjour, Mme ou M. l’obscurantiste...