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la crise du syndicalisme rassemblé
par rodrigue
Publie le mardi 2 août 2011 par rodrigue - Open-Publishing11 commentaires
Crise de la stratégie du syndicalisme rassemblé
Nul doute que l’unité est précieuse pour les travailleurs ! De tout temps et particulièrement dans les périodes de crise grave comme celle que nous vivons en ce moment où tous les acquis des luttes, de nos propres luttes et de celles qui nous ont précédé sont en jeu !
Mais nul doute aussi que la confusion entretenue, l’illusion d’un accord de fond –lorsqu’il n’existe pas réellement- constitue un piège mortel ! Ainsi en a-t-il été dans la bataille des retraites où l’approbation de fonds de la réforme des retraites en particulier de la part de la CFDT et du PS a été soigneusement nié ou sous-estimé !
Présentant aux travailleurs en lutte une unité de façade et plaçant en conséquence le mouvement sous la dépendance des forces réformistes qui n’avaient aucune intention d’en découdre réellement avec le pouvoir, fragilisant donc de fait le mouvement que la direction de la CFDT s’est vanté d’avoir contrôlé ! C’est-à-dire mené à la défaite !
Mais cette belle romance illusoire et démobilisatrice vole en éclat ! C’est ainsi que dans son récent entretien dans le Monde du 23 juillet dernier, Bernard Thibault est amené à reconnaître que le syndicalisme « traverse une séquence de divisions » et constate « Nous avons bien noté que notre proposition de préparer dès maintenant une mobilisation interprofessionnelle unitaire n’avait pas reçu un accueil d’un enthousiasme débordant » .
Loin d’être une simple passade, à l’heure où les forces politiques dominantes, de droite et de "gauche" sont en fait d’accord pour comprimer massivement les dépenses publiques et les salaires au nom du remboursement "incontournable" de la dette cette impossibilité d’action unitaire pour contrer cette politique constitue une donnée elle-même stratégique.
L’illusion unitaire du syndicalisme rassemblé résulte au fond du glissement réformiste de la direction de la CGT adhérent comme tous les autres syndicats à la Confédération Européenne des Syndicats et rejoignant ainsi à revers de toute son histoire les organisations gérantes loyales du capitalisme et renonçant à le combattre frontalement.
Depuis le milieu des années 90, afin de "monnayer" son adhésion à la CES et sous sa pression, la direction de la CGT a consenti à l’abandon des principes de lutte qui constituaient son identité. Dès lors elle a privilégié une alliance stratégique avec la CFDT et les accords de sommet en "oubliant" que l’Union nécessaire est un combat qui se mène en bas, avec les travailleurs et les forces populaires, et en particulier contre les tendances récurrentes à la compromission et à la collaboration de classe.
Cette orientation n’a conduit qu’à des échecs face aux classes dominantes déterminées à poursuivre les politiques et les mesures qui ont conduit à la crise actuelle.
Mais cette orientation s’est aussi heurtée et se heurtera de plus en plus à l’attachement des militants de base de la CGT en particulier fidèles aux traditions de lutte de la grande dame !
Cette crise de la stratégie de collaboration des dirigeants de la CGT doit constituer un nouveau départ dans la reconquête par les travailleurs de leurs instruments historiques de lutte, de défense et de conquêtes sociales !
Le Front Syndical de Classe Juillet 2011
Messages
1. la crise du syndicalisme rassemblé, 2 août 2011, 15:12, par Alain Chanu
Je ne crois pas que la mobilisation sur les retraites ait pu prendre cette ampleur sans unité syndicale, par ailleurs cette unité limite les objectifs et donne la part belle aux syndicats les plus modérés, CFDT bien sur, mais CFTC, CGC ,UNSA ne sont pas mieux.
A mon avis deux éléments doivent être pris en compte :
1) Une mobilisation est un processus dynamique : dans le 84 (ou je représentait Solidaires lors des intersyndicales) au début, nous étions les seuls avec FO à demander le retrait du projet de loi. En fin de mouvement (et avant la capitulation), toutes les OS du Vaucluse étaient sur ces positions.
Sur les mode d’action, toute les propositions qui sortait de la manif, était rejetés comme aventuriste. Plus tard, nous organisions avec la CGT, occupations de centre commerciaux, des voies de chemin de fer et même débordement de la police....
2)Dans l’état actuel des choses l’affrontement central avec l’état ne sera pas le fait des organisation syndicales. C’est pourtant là ou on en était arrivé ! L’ affrontement était nécessaire pour gagner sur les retraites et les syndicats n’étaient pas en mesure de l’organiser. L’unité qui avait permis la mobilisation devenait un boulet.
Alors je m’interroge sur le rôle des partis, pourquoi n’ont ils pas pris le relais ?
Des mots d’ordres politiques sur la démission du gouvernement, des manifs centrales à Paris sur ce même thème, voila ce qu’il convenait de faire.
Au lieu de cela les partis (et je parle de la gauche) sont restés l’arme au pied (sur le 84 le front de gauche à fait des collectes, mais ce n’est pas que ça le rôle d’un parti !).
Attendaient-ils tous 2012 ? (et je parle de tout tout ce qui est à gauche du PS)
Bref on a perdu ! mais pour la suite il ne me parait pas correct de mettre cet échec au seul compte de l’UNITE syndicale. Même à gauche de la gauche on en était plus aux combinaisons pré-électorales (le débat au NPA portait à cette époque sur le voile !) qu’a la lutte.
Alain, militant syndical.
2. la crise du syndicalisme rassemblé, 2 août 2011, 18:05, par A.C
Quelques mots..dans ce débat récurent.
La prise ee position du camarade Lorenzo contient des éléments quej’ai maintes fois entendus.
Ils ne sont pas" faux", mais ils manquent selon moi, -comme d’ailleurs d’autres interventions- du "fondamental".
A savoir :
Le rôle des travaillieurs dans l’Orga et dans les décisions souveraines d’AG qui devraient, seules, avoir le"dernier mot" -à chaque étape delalutte de classes.
Je m’autorise donc à donner mon sentiment en me servant de ce que dit Lorenzo
IL affirme
Sauf que, comme tout adhérant de la CGT mon chèque de cotise depuis 1964..n’est pas un chèque..en blanc.
Thibault, comme ma pomme quand j’étais "responsable" se devrait d’aider à respecter, à RECHERCHER tout ce qu’il y a à mettre sur la table.
Y compris si ça "dérange" quand je demande combien reçoit MON Orga dela CES social démo, créée pour piétiner le syndicalisme de classe.
CE qui a été TRES LOIN de laréalité de terrain..c’est un signe fort de la CGT (j’attendais rien des autres..) démontrant que le B.C n’entendait pas flatter le "tous ensemble"...sur fond de cahier revendicatif.., qui était celui de la CFDT !
.
OUI ?
Moi je n’appelle plus cela la "liberté" car alors pourquoi une CONFEDERATION ?
Ne nous mentons pas : .
Le calendrier des manifs a été confectionné dans des rencontres ou jamais, la primauté de la souveraineté d’AG n’a été porté par laCGT, NATIONALEMNT.
Certes des exemples intéressants (je pense aux cheminots) quand laCGT était présente et en phase avec les potentialités de lutte globale , ont permis que se pratiquent des temps fort "vrai"démocratie ouvrière".
Mais pourquoi ne pas admettre que pourl’essentiel,Fédés etUD ont globalement relayé ce qui était un "serviceminimum" en termes de luttes des classes ?
La polémique sur un appel à la GREVE Générale -un copain évoque Bordeaux ou deux douzaines de militants sur 120000 manifestants s’égosillaient en éternels porte voix d’une radicalité sans lien avec la réalité des rapports apparents de force combien de grêves siouplait ?), cette focalisation sur mot d’ordre qui est à la Lutte ce que la masturbation est à l’Amour.., ne règlera pas la vrai question ;
Selon moi du moins.
Pas plus pour conduire une Lutte que pour avancer dans la construction communiste, on ne pourra faire l’impasse sur ce que Marx nous permet de vérifier.
"Les masses font l’Histoire"
OUi si c’est pour nous interroger sur le pourquoi de cette "délégation", cet esprit de chapelle, ce S.O qu’on dresse devant SES propres dirigeants..
OUi si c’est pour enfin rompre avec de la stratégie de sommet qui conduit, en fait, à ce que , la perte de repères de classe NOUSamène,....à tenter de tempérer la casse que le cahier revendicatif duMEDEF...nous propose d’amender à la marge..!
Et c’est là, mais je ne veux pas encore passer pour un casse C..es, que je ne partage pas les frontières entre"syndicats" et"politques"prenant je ne sais quel relais..
Cordialement
A.C
1. la crise du syndicalisme rassemblé, 2 août 2011, 18:48, par richard PALAO
ALAIN sans te faire une réponse de " normand" je suis à la fois d’ accord et en désaccord sur certains points :
il est exact que pendant le conflit des retraites les UL , UD, FEDE de la CGT se sont pour la plupart contentées de relayer les mots d’ordre flous et mous de la confédé , j ’ai ainsi entendu le sécrétaire de mon UL proposer une pétition au 15 ème jour du mouvement , mais je pense que les travailleurs et en particulier les syndiqués ont toujours la possibilité de faire connaitre leur opinon , leur divergence , et leur exigence de voir la lutte se radicaliser , or ayant assisté à la plupart des AG , j’ au pu constater qu’ aucun syndicat ne demandait la grève générale et même pas la grève reconductible à part les cheminots , la plupart étaient d’accord avec les mots d’ordre de la confédé centrés sur les manifs , les plus hardis proposaient une grève d’une heure !!!
nous n ’étions qu’un infime minorité à plaider pour la grève reconductible votée par les travailleurs et les réponses étaient toujours les mêmes " les travailleurs de nos entreprises ne peuvent pas se permettre de faire grève " en tant que retraitè ,qui ne perd pas de salaire je me voyais mal insister trop lourdement ...
Je ne veux pas exonérer THIBAULT mais force est de reconnaître qu’il connait parfaitement le niveau de combativité de ses troupes, les travailleurs sont anesthésiés depuis des années la résignation a hélas marqué des points et ils se sont habitués à la délégation de pouvoir , la preuve : après le vote de loi sur les retraites , l intersyndicale l’a joué finement en décidant de changer de formes d’action et en demandant que soit organisé des AG pour décider la poursuite de l’action sous de formes décentralisées et pour que les travailleurs décident eux-mêmes de la forme et de la durée de ces actions ...
et que c’est-il passé ? RIEN OU QUASIMENT RIEN ... ou était passés ceux qui appelaient à la poursuite de l ’action , à la grève générale à l’occupation des usines etc ...
l’ intersyndicale et donc la CGT savait parfaitement qu’en ne coordonnant plus les actions , celles-ci allait s’arrêter d’elles même ...
Alors si je suis evidemment d’accord avec toi pour dire que seules les masses en mouvement peuvent faire reculer le pouvoir et plus loin instaurer le communisme , la question qui se pose est comment les mettre en mouvement ou plutôt pourquoi ne se mettent -elles pas en mouvement ? OU SE SITUENT LES BLOCAGES ? LE DEBAT EST OUVERT ...
FRATERNELLEMENT
2. la crise du syndicalisme rassemblé, 3 août 2011, 00:44
seules les masses en mouvement peuvent faire reculer le pouvoir et plus loin instaurer le communisme , la question qui se pose est comment les mettre en mouvement ou plutôt pourquoi ne se mettent -elles pas en mouvement ? OU SE SITUENT LES BLOCAGES ? LE DÉBAT EST OUVERT ...
On étaient nombreux à demander de structurer la loi syndicale "de la base qui doit décider et mener tous les luttes et les actions à suivre " dans une bataille syndicale développé tel que l’Inter-Syndicale en 2010 pour la retraite !
COMMENT ?
En choisissant le comité de base pour prendre la direction de luttes et des grèves et des négociations avec le pouvoir et autres partis !
Ca semble trop facile mais il faut structurer cette loi dans tous les syndicats ou pendant les luttes tel que la grande lutte mener par l’Intersyndicale en France. Les dirigeants restent en place pour exécuter les tâches administratives et pas d’autres chose que le comité de base, révocable et constitutive à tout moment, doit mener !
abram (CGT)
3. la crise du syndicalisme rassemblé, 3 août 2011, 18:53, par richard PALAO
Camarade ABRAM , élire des comités de base lors des grands mouvements est peut-être une bonne idée , j y vois toutefois deux obstacles :
a un moment ou un autre , pour être efficace et peser tous ensemble sur le pouvoir , il faudra bien coordonner les luttes et mener des actions "nationales " , qui assurera cette agrégation ? Les comités de base ? je ne vois pas trop comment ? d’ ou le rôle indispensable à mon avis des confédérations, rôle abandonné aujourdhui ?
Même avec des comités de base élus , ce sont les travailleurs qui doivent être suffisemment motivés pour participer à des actions dans la durée , or lors des AG pendant le conflit des retraites , les travailleurs n’ ont pas montré cette détermination , dans ce cas que faire ?
4. la crise du syndicalisme rassemblé, 4 août 2011, 13:48, par alain chancogne
Cher Richard,
Tout Bella ciao croule sous les textes, contributions, analyses, polémiques qui sont au coeur de ce "fondamental".
Comment pouvions nous être tentés de penser que le mouvement des retraites, fut ce avec en France 3 à6 millions de personnes qui se seront positionnés CONTRE ce recul, ou en Espagne avec de"belles journées" de "Huelga General.".unitaire, -et debelles sorties de la JEUNESSE, massivement !- comment tout ce rejet j de l’ insupportable pouvait se traduitre, Thibault ou pas Thibault, par de la décision démocratique d’"aller plus loin"...
Alors qu’
– Aucune perspective POLITIQUE globale d’affrontement avec le Capital , et un ESPOIR de Vaincre n’était p majoritairement dans les cervelles des travailleurs ?
On ne lutte de cette façon que lorsqu’une PERSPECTIVE , même contradictoire, est en réflexion.., en "visée"...
Si nous, les "viejos" nous n’avions pas cru que la bourgeoisie plierait en 68...JAMAIS le mouvement n’aurait entrainé 10 millions de grévistes avec, au bout, les accords et acquis que nous connaissons..
– Comment le "mouvement di tsocial" serait il capable d’"entendre" la radicalité quand, meme ceux qui luttent le font-soyons francs- persuadés de mener un combat pour arracher le "moindre mal"...alors que nous, révolutionnaires marxistes pensons qu’il ne peut y avoir aucun grain à moudre dans les luttes ..si la question de l’impossibilité pour le Capitalisme de se réformer, n’est pas en débat de masse ?
– Comment croire à une CGT -pour parler de ceque nous connaissons de "moins gangrené ", et surtout deplusinfluent,- en capacité de donner le" la" de lalutte de classe quand ses dirigeants sont au"sol"..?
.......Couchés majoritairement sur le matelas CES, comme l’explique L.R dont je partage l’analyse.
– Comment un "syndicat"dont la fonction première est d’arraher du "compromis" pourait il entrainer les masses, alors qu’il martèle que le ’"réalisme" c’est de tenter de s’"unir" pour mourir "tous ensemble"..
Passant donc durôle de recherche du "meilleur compromis" à éclaireurs de pointe de la"compromission"...
Ce débat de fond n’a pas lieu.
Ici, on "bouffe" son thibault au p’tit dej !
là, on on tente je ne sais quel entrisme dans des "comités" théodule ou le plus violent anticommuniste et anticégétiste" tente de radicaliser .....avec la sono GrandeGueUle , comme cela a été le cas dans X dépots delaSNCF oudelaRATP ou ceux qui aont 12 pour cent aux élections professionnelles ...(donc avec une relative influence) ne sont pas foutus de faire débrayer mêmeune journée leurs collèguescà plus de 25 pour cent !
OUI, je vise des militants SUD RAIL...voire FO !
Allieurs et majoritairement c’est PIRE !
De bons potes, avec qui tu as pu monter le stand des Couillus il ya vingt ans, "sel dela terre" de la Lutte des classes....., ont décidé que se poser trop de questions affaiblit l’Orga.
.Ou , encore pluscon et tragique..voientt dans toute critique..le"complot anti CGT" que mènerait deméchants gauchisses...rejoints par descopains comme nous qui...parce que e "critiques"... seraient forcèment passés de l’autre côté du miroir !
Richard, je n’aurais rien compris à ce que je déblatère ici ou ailleurs, si nous avions eu un mouvement sur les retraites qui aie pris l’ampleur de Mai 68..
Il nous faut, selon moi, avec patience etb eaucoupde fraternité, de modestie,aller au bout du bout de nos convictions..
Ce sera long, je mourrai avant que ne nous puissions envisager une belle cueillette d’un nouveau temps des Cerises..
Mais..tant pis si ça défrise certains, et si cela me permet un de ces jeux de mots chancognards..nous sommes le NOYAU.....de ce printemps de la Lutte des classes..
:)
Tout est fragile et tout est à traiter comme on le fait d’un copain ancien médaillé dOr du 100m...qui sort du coma, réapprend lentement à marcher..!
Inutile de lui raconter qu’il est prêt pour les JO de l’été 2012....
Amitiés
A.C
5. la crise du syndicalisme rassemblé, 5 août 2011, 17:56, par richard PALAO
effectivement ALAIN je n’aurais pas du terminer mon intervention par "le débat est ouvert "mais par "le débat doit continuer" car je n ai pas la prétention d’avoir ouvert un débat sur ce sujet alors que nous butons depuis des décennies sur ce même problème et que nombreux sont ceux sur BC ou ailleurs qui essaient d’apporter des réponses ...
AMICALEMENT
3. la crise du syndicalisme rassemblé, 3 août 2011, 19:15
Après le 50ème congrès,Thibault aura toute sa place à la CES.Atteint de "sinusite" mais aussi de "Chéréquite" et "d’Européite",il ne peut poursuivre ailleurs que dans ce panier à crabes.
Il sera certainement décoré pour avoir pris position pour le "oui" en 2005,lors du référendum sur le TCE-Traité de Lisbonne.
Le rôle de la confédération est de confédérer,et quand il s’agit des luttes,de les impulser,de les coordonner,et non pas de les écraser.Relisez les communiqués
dont a accouché cette fameuse intersyndicale,au nom du "syndicalisme rassemblé".
Illisible et démobilisateur.
Ce syndicalisme rassemblé,je m’en tape,dans la mesure où il n’est que l’émanation du réformisme affiché par quelques individus qui ont depuis bien longtemps fait le choix de la lutte des places.
Cela étant dit,n’oublions pas que les revendications des salariés,et les luttes qui les accompagnent,sont élaborées et organisées sur le lieu de l’affrontement "capital-travail",dans le creuset de la lutte de classe : l’entreprise.
Les bureaucrates du bureau confédéral feraient bien d’y réfléchir avant de vouloir régionaliser la CGT,qui n’est que l’anticipation de la réforme territoriale demandée par l’UE et sa courroie de transmission la CES.
N’oubliez pas à Montreuil que la CGT appartient à ses syndiqués et à ses militants,qui n’ont pas l’intention de vous laisser détruire ce que des décennies de militantisme,des
générations de Cdes ont contribué à construire.
Ce n’est pas en employant des méthodes dignes des pires patrons voyous,comme au congrès de la FD du commerce et des services où après avoir fait gazer des Cdes,vous préparez des coups tordus pendant les vacances(comme Sarko) sous la houlette de 2 secrétaires confédéraux,que vous nous imposerez une ligne politique à des lustres des fondamentaux de la CGT,syndicat de classe et de masse !
LE REBOURSIER
Cheminot CGT
4. la crise du syndicalisme rassemblé, 3 août 2011, 21:00, par Copas
Ce qu’on sait du syndicalisme français c’est qu’il a collectionné les défaites (et les travailleurs avec) depuis 10 ans, malgré des mouvements de plus en plus gros, dont le dernier, en automne, a remué des masses énormes de travailleurs et de jeunes.
Donc la stratégie des grandes organisations syndicales sous le signe d’une unité ou pas des appareils c’est un échec d’une rare sévérité.
Cet échec concerne les travailleurs, les syndicalistes et les dirigeants.
Mais tout n’est pas égal et les directions nomenclaturisées sont à mettre bien évidemment en cause en premier, les hommes et les femmes qui les incarnent au premier chef.
Je sais bien que par des contorsions assez incroyables, une partie des syndicalistes se couche devant ses dirigeants et a vis à vis d’eux une attitude de soumission qui ne discute pas la stratégie portée et les tactiques utilisées à cette fin.
Donc, il est indispensable dans les syndicats les plus grands de virer et de renvoyer à la base une série de dirigeants.
Ca c’est la mesure d’urgence.
Ensuite, au fond, il faut arrêter de se masturber pour culpabiliser les travailleurs, les militants, etc.
En automne le mouvement a été énorme et le potentiel existait. Ce potentiel a été dilapidé parce que les nomenclaturas n’avaient aucune stratégie autre à présenter que celle des journées de pression, de mobilisation, etc.
L’échec est le fruit d’un vide stratégique syndical et politique. Il y a comme un pendant à des restes d’union de la gauche quand des unités bureaucratiques par en haut se font pour chevaucher le fauve et bondissent de branlée en branlée.
Je sais bien que certains vont brailler en défendant mordicus qu’il n’y avait pas d’autre solution que de recommencer en rond les façons de faire qui amènent sans arrêt des râteaux .
Pour sortir du trou, il faut d’abord reconnaitre et regarder en face une stratégie qui ne marche pas, qui dilapide des forces et qui est un échec depuis des dizaines d’années.
Et sortir également du couple spontanéisme-bureaucratisme, les porte-cotons protégeant leurs cocottes en chocolat bureaucratiques en vilipendant ces travailleurs bons à rien qui ne veulent pas se battre.
Ce genre d’attitude sert au premier chef à éviter à tout prix une remise en cause de la stratégie de bons à rien développée par les directions syndicales, stratégie qui mène les travailleurs vers l’abime.
La crise des organisations des travailleurs, leur fragmentation, leur nomenclaturisation et leurs stratégies d’échec doit être appréciée dans son ensemble et c’est ventre à terre qu’il faut accomplir une mue courageuse qui permette de faire face aux formidables attaques qui se préparent encore du côté de la bourgeoisie.
Certains parlent de généralisation d’AG décisoires quand le mouvement atteint une certaine taille, mais il faut rappeler qu’un unité à la base qui ne contrôle pas le sommet est balayée aisément.
L’unité dans la résistance aux attaques du capitalisme doit être donc à la base, démocratique et posséder la coordination des énergies, sinon c’est la parole libre aux directions qui se précipitent dans leurs jobs diviseurs.
C’est donc et même si ça fait rire, une forme sovietique de l’unité qu’il est necessaire d’avancer, de bas en haut, contrôlée par les travailleurs.
L’unité à la base est donc absolument indispensable et en même temps insuffisante si chaque belle unité reste dans son coin. Sans expression qui centralise sa force, la démocratie des travailleurs n’est rien.
Le dimensionnement stratégique nécessaire doit dépasser les ronrons habituels et poser comme principe que pour repousser le capitalisme de crise hyper agressif il faudra aller bien plus loin qu’à l’automne , et poser comme principe effectivement une démocratie du bas qui se coordonne et possède totalement la centralisation de la bataille, mais également poser le principe d’une occupation généralisée des lieux de production, d’échange et de commerce, comme outils d’une necessaire grève générale.
Je ne suis pas comme AC sur le mouvement de l’automne et j’ai entendu bien des slogans en faveur de la grève générale repris majoritairement plusieurs fois, et ce n’est pas la popularité de ce slogan qui a fait défaut, ni un manque de testostérone et de couilles de taureau pilées distribuées aux manifestants , mais bien d’outils pour porter ce qui était populaire.
Et là, il n’y a pas eu de génération spontanée.
Poser le diagnostic du rapport de force nécessaire pour repousser les attaques du capitalisme est très important et doit faire l’objet d’une décision forte qui ressort d’une vue fondamentalement politique.
Il y aura d’autres secousses importantes même si nous sommes au creux de la vague dans cette phase. Il est donc fondamental de défendre d’abord ce que j’appellerai le syndicalisme moléculaire qui est le travail basique de terrain sur lequel il ne faut pas plier .
Mais également engager un débat et une préparation stratégique qui rompe fondamentalement avec la stratégie d’échec des nomenclaturas syndicales.
Les courants politiques ont dedans un rôle très important, ils ont leurs responsabilité dans ce débat.
1. la crise du syndicalisme rassemblé, 3 août 2011, 23:14
Je n’oublie pas que j’ai contribué dans ma fédé, avec la majorité du CCN à mettre le secrétaire général de la confédé et son nouveau conseiller spécial (?) en minorité sur la question européenne et je me permettrai moi aussi encore de les critiquer.
Oui, ce que vivent et pensent "ceux d’en bas" est souvent en contradiction avec le suivisme européiste d’un syndicat qui a perdu de fait et dans les textes de congrès au niveau national, toute référence à la lutte des classes, donc sa combativité...
L’affaire de l’allongement des retraites est encore toute chaude, j’ai trop de camarades qui vivront désormais avec moins de 800 euros de pension. Car il s’agit surtout d’allongement de durée de cotisations pour des travailleurs qui seront obligés d’arrêter avant car la santé ne suivra pas l’allongement des annuités...
Le syndicalisme "rassemblé" par le haut et au minimum doit être abandonné sinon, c’est la CGT qui de la stagnation va passer elle-aussi à la récession, car on ne pourra plus faire la différence avec les autres : cela fait 40 ans qu’on doit dépasser le million d’adhérents.
5. la crise du syndicalisme rassemblé, 4 août 2011, 18:35, par sam 82
je ne peut qu’être en accord avec le contenu de ce texte . pour ce qui est de la bataille contre la réforme des retraites , la CGT a mis en pratique l’orientation syndicale décidée a ses derniers congrès . il aurait quand même été étonnant qu’il en soit autrement . la Cgt avec sa direction a fait un choix , ce choix est celui du réformisme , a partir de là l’unité syndicale ne pouvait être que ce qu’elle a été , que ce qu’elle est , et ce qu’elle sera . une unité de sommet , évitant soigneusement de provoquer le débat sur les questions de fond . que ce soit sur les retraites , mais aussi sur le syndicalisme lui même et sa nature , syndicalisme d’accompagnement , revendiquant le moindre mal , dans le cadre du système capitaliste , tant au niveau national qu’européen , ou syndicalisme sur la base de lutte des classes , anti capitaliste . ceci dit tout en sachant comment le tri sélectif est organisé , au niveau des délégués dans le cadre des congrès , en sachant également que la majorité des syndiqués n’auront pas eu les moyens d’intervenir dans les débats . tout cela afin que l’orientation syndicale concoctée par la direction soit confortée . cette orientation syndicale réformiste alimente la spirale de l’échec , donc du fatalisme pour en arriver a la résignation . alors que dans le même temps il y a un mécontentement social grandissant , qui s’exprime au travers de luttes de plus en plus nombreuses . d’où la nécessité pour la CGT de revenir a un syndicalisme de classe , afin qu’au travers des luttes , se développe les prises de consciences que la cause de tous les maux sociaux actuels et a venir est le capitalisme . tout en ne délaissant pas les revendications immédiates qui sont le lien entre le particulier et le général . et puis il faut le dire même si ça fait monter aux rideaux certains syndiqués ou pas la CGT doit se positionner politiquement , car tant que le capitalisme sera notre environnement les luttes même victorieuses , ce qui est rare ces temps ci , ne peuvent être qu’éphémères . sam 82 .