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le chomage baisse, les licenciements augmentent. Chronique à compléter (mlhrst !)

Publie le jeudi 8 juin 2006 par Open-Publishing
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L’équipementier automobile britannique Wagon Automotive va supprimer 70 emplois d’ici à septembre en raison du regroupement à Elancourt (Yvelines) de son siège social Europe avec celui d’Oxford Automotive, un concurrent qu’il a racheté en début d’année (source syndicale).

Le siège social de Wagon à Poissy (Yvelines) sera fermé afin de regrouper dès le 4 septembre toutes les fonctions administratives à Elancourt, qui était jusqu’alors le quartier européen d’Oxford, a indiqué Jean-Claude Roux, délégué CFE-CGC de Wagon.
Les deux sites emploient ensemble 330 salariés aujourd’hui".

Les suppressions d’emplois, motivées par des "doublons de fonctions", se répartiront "environ à égalité" entre les deux sites, a ajouté M. Roux. "La direction entend gagner 10 millions d’euros par la vente du bâtiment de Poissy et les économies salariales", a continué le délégué syndical, joint à la fin du comité central d’entreprise à Poissy qui a présenté le projet.

Ces suppressions s’ajoutent aux 140 programmées d’ici à la fin de l’année dans les usines Wagon de Beaucourt (Territoire de Belfort), Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne) et La Souterraine (Creuse) qui doivent être cédées dans les prochaines semaines à un ancien cadre.

Messages

  • Plus de 400 salariés d’Aker Yards à Saint Nazaire vont subir une mesure de chômage partiel pendant deux à quatre semaines entre juin et juillet en raison du retard d’un fournisseur, cf CFDT.

    Un fournisseur de tôles d’acier pour la construction du navire MSC Poesia "n’a pas tenu ses délais et a prévenu très tardivement de ses retards de livraison", qui atteignent cinq à huit semaines, explique dans un communiqué le syndicat, qui a été informé au cours d’un CE extraordinaire mercredi.

    Le chômage partiel s’appliquera à une partie des personnels des ateliers de production (384 ouvriers et 37 personnels administratifs, techniques et agents de maîtrise).

    • Un homme de 62 ans observe depuis le 26 mai une grève de la faim devant la mairie de Charleville-Mézières (Ardennes) pour obtenir un emploi à temps plein à la ville, en mettant en avant son statut de pupille de la Nation.

      Président de l’associatiation locale des pupilles, Michel Féré estime avoir le droit à un emploi réservé, en invoquant "une loi de 1917 d’assistance aux pupilles et orphelins de guerre".

      En arrêt de travail après un accident de travail en octobre 2004 alors qu’il était employé à mi-temps à la mairie, sa demande de mise en retraite anticipée pour invalidité, acceptée par la mairie, a été refusée par la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Il a fait appel de ce refus.

      "Même si l’on peut comprendre la fragilité de la situation de M. Féré, la ville de Charleville-Mézières n’a pas la capacité financière d’absorber toutes les demandes de temps plein formulées par des employés à temps partiel", a écrit la maire (PS) Claudine Ledoux dans un courrier au préfet des Ardennes daté du 2 juin.
      Mme Ledoux suggère au préfet "d’accélérer la procédure d’appel" de la décision de la CPAM "ou de creuser la piste d’un emploi réservé".

    • bhv strasbourg
      Plusieurs dizaines d’employés du BHV se sont réunis hier après-midi devant l’enseigne du magasin, situé place des Halles. Symboliquement, les salariées ont remis aux Restos du coeur le traditionnel cadeau de la Fête des mères offert par la direction. « Dans le contexte actuel, ce cadeau n’est pas le bienvenu », explique Jean-Luc, conseiller de vente au BHV.

      Il y a quelques semaines, la chaîne, qui a accusé un déficit de 13 millions d’euros en 2005, a annoncé la fermeture de ses points de vente de Strasbourg et de Caen. « Pas de licenciements sans reclassements valables », clament aujourd’hui les salariés. Certains d’entre eux devraient trouver un poste aux Galeries Lafayette, propriétaire de BHV. « Les autres seront orientés par un cabinet de reclassement, explique Françoise Becker, déléguée syndicale CFTC. Mais nous demandons des garanties quant au maintien des salaires et à la qualification des postes qui seront proposés. »

    • Faciliter l’emploi... et le licenciement des seniors
      Le plan pour l’emploi des seniors prévoit la suppression de la contribution Delalande d’ici à 2010.

      Dominique de Villepin présentait hier son plan sur l’emploi des seniors, qui vise à atteindre un taux d’emploi de 50% des 55-64 ans à l’horizon 2010 (voir notre édition d’hier), Le plan crée notamment un CDD spécifique pour les chômeurs de plus de 57 ans et prévoit la suppression de la contribution Delalande, une taxe que doivent régler les entreprises licenciant un salarié de plus de 50 ans. Dès 2006, aucune nouvelle embauche d’un salarié de plus de 45 ans ne sera passible de la contribution en cas de rupture de contrat. Le gouvernement a donc choisi d’adopter la même recette que pour le CNE ou le CPE, en facilitant les conditions de licenciement pour inciter les entreprises à embaucher des plus de 50 ans. La CGT a estimé "que la preuve n’avait pas été faite que c’est cette mesure qui a incité les entreprises à ne pas embaucher des seniors". La suppression de la contribution ne va, en tous cas, pas contribuer à rassurer les seniors en poste.

    • Ancien vigile dans la grande distribution, Régis Sérange, 36 ans, raconte, dans Flic de supermarché , comment il est passé de la surveillance des clients à l’espionnage de ses collègues.

      wAu départ, vous êtes employé par une société de surveillance pour assurer la sécurité d’une grande surface, mais votre mission change. Comment ?

      ww On m’a proposé de faire une infiltration dans un magasin de Rouen. On avait détecté une grosse démarque et on soupçonnait les employés. Sur cette affaire, c’était justifié, ça s’est terminé par une vingtaine d’interpellations et des mises en examen. Mais dans le lot, on m’a fait impliquer une personne innocente, qui a été licenciée pour faute grave à six mois de la retraite.

      wVous avez continué ces "missions" par la suite ?

      ww On m’a proposé des affaires plus spécifiques, essentiellement de la surveillance de personnes dans le cadre de leur vie privée (relations sexuelles, train de vie). Je devais monter des dossiers, ensuite, je ne sais pas comment, la direction s’en servait, mais elle s’est débarrassée de tous ceux sur qui j’ai enquêté.

      wComment se justifient tous ces licenciements ?

      ww C’est purement financier. On remplace d’anciens cadres par des jeunes qui coûtent moins cher, avec des licenciements sans indemnités ni préavis. Après vingt ou trente ans de boîte, quand vous êtes largué comme ça, vous êtes démoli.

      wPour vous, la grande distribution, c’est une jungle ?

      ww C’est un monde à part. Tout ce que fait le personnel est surveillé. Même pour embaucher une hôtesse de caisse, on consulte les fichiers de la police, ce qui est illégal. Ensuite, elle est suivie pendant deux ou trois semaines par une caméra toute la journée. J’ai vu plusieurs magasins, c’est partout pareil. Comme le service de sécurité est improductif, il faut qu’il fasse du chiffre pour justifier son existence cf metro

    • La négociation entre la direction régionale de la SNCF et la CGT des cheminots s’est soldée par un échec. Conséquence : le trafic TER sera perturbé à partir de vendredi 3 heures à samedi 8 heures. Les contrôleurs dénoncent le projet d’utiliser vingt salariés en CDD à leur poste pendant la période estivale et notamment pendant les week-ends TER/MER. Un mécontentement qui avait déjà conduit les cheminots à une grève les 19 et 20 mai derniers.

      Le syndicat réclame l’embauche de salariés en CDI et dénonce le manque de formation en matière de sécurité pour les futurs embauchés en CDD. "Embaucher vingt cheminots supplémentaires n’est pas insurmontable, surtout que derrière il y a la sécurité des usagers, clame Patrick Delfosse, secrétaire fédéral CGT. Une formation de trois semaines au lieu de six mois, ce n’est pas pareil !"

      Pour Antoine de Rocquigny, directeur délégué TER, "cette grève est un tacle par derrière et donne une mauvaise image au moment où il est important de préparer l’été". Selon la direction, l’embauche de vingt CDD pendant l’été est "une mesure banale et largement utilisée en France". Elle viserait à combler les retards massifs dans la prise de jours de vacances, liés à l’activité des contrôleurs en période estivale".

      Un symptôme du manque d’effectif ? "Actuellement, nous n’avons plus de renforts en interne et des soucis pour faire rattraper les congés des contrôleurs depuis 2002, admet Pierre-François Bauden, directeur du management. Nous allons faire en sorte de négocier des embauches en septembre. Pour le moment, il ne faut pas casser la dynamique du TER. Les menaces et les ultimatums ne font pas avancer les négociations !"