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les bêtes à bon dieu

par Norbert Gabriel

Publie le vendredi 8 juillet 2011 par Norbert Gabriel - Open-Publishing
2 commentaires

Préambule : cette page qui parle d’un spectacle sans chercher à polémiquer, a été retirée cet après-midi du Post, au motif "atteinte à la vie privée" voici donc l’objet du délit, si un lecteur trouve une justification à cette modération, je lui offre volontiers une place pour ce spectacle, ou un autre, s’il n’est pas parisien

Les bêtes à bon Dieu
Si monsieur Dieu était à l’Européen ce mardi 28 Juin, le début a dû lui plaire, pour la suite, il vaudrait mieux qu’il ait le sens de l’humour, mais ayant tout créé, il a forcément créé l’humour, et son bon usage.. Il faut aussi remercier les 2000 ans de chrétienté à qui on doit l’essence de spectacle, et un voyage à la fois spirituel et historique autour de la religion . Le spirituel, c’est aussi bien l’élévation de l’âme que l’esprit taquin et un peu subversif. Anne Sylvestre et Serge Hureau ont créé cette fresque de cantiques plus ou moins iconoclastes, et pourtant... Un des points à souligner, entre les gouttes acidulées qui brocardent allègrement les cohortes de punaises de sacristie, les grenouilles de bénitier et autres animaux familiers du bestiaire religieux, un de ces points tient dans cet extrait de Serge Hureau, qui situe bien l’esprit de ce spectacle :

«  …Taquinons un peu cette culture qui, si elle fait aspirer aux accents des plus brûlants mysticismes, sait donner aux coeurs les plus simples un certain goût des arts qui sait parfois retourner en sublime la pacotille des statues de plâtre, des lumignons, des pétales de roses, des dentelles et des cantiques-chansons. »

Tout est là, l’approche du sacré par des rites parfois désuets, mais millénaires, religion qui relie inconsciemment une histoire des peuples, et comme dans les mardi-gras du Moyen-Age, quand le fou devient évêque, le temps d’un mardi, Serge Hureau est ce fou exubérant, ce mystique illuminé, cette femme du peuple réaliste et drôlatique. Et entre deux grands airs d’orgue, Anne Sylvestre joue de l’harmonica. Elle ne fait pas que ça, mais je ne vais quand même pas tout vous raconter, vous n’auriez pas le plaisir de la découverte. Avec eux des partenaires éblouissants, Olivier Hussenet, vocalement exceptionnel dans le registre ténor et haute contre, désopilant dans ses prestations angéliques, François Marillier le bedeau percussionniste, violoncelliste, et expert du gamelan, sérieux comme un Jacques Tati ou un Buster Keaton flegmatique. Et aux arrangements Cyrille Lehn, aux claviers, totalement bluffant en accompagnement de guitare-clavier.

Oui, il me semble que monsieur Dieu devait être content de sa soirée hier. Et s’il l’a ratée, conseillez lui d’aller faire un tour à l’Européen,
Le 3 juillet à 17h00
Les 4 et 5 juillet à 20h30
Le 10 juillet à 17h00
Les 11, 12, 18 et 19 juillet à 20h30

Norbert Gabriel

www.leuropeen.info 01 43 87 97 13

Anne Sylvestre, Serge Hureau, Olivier Hussenet, et cie
Spectacle à l’Européen

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