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Raymond Forni, ancien président de l’Assemblée, est mort
PARIS (Reuters) - Raymond Forni, le président socialiste du Conseil régional de Franche-Comté, est mort dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 66 ans, a-t-on appris auprès de la région.
Il avait été hospitalisé à la suite d’une complication hépatique et a succombé à une leucémie, a-t-on précisé.
Ancien président de l’Assemblée nationale entre mars 2000 et juin 2002, il avait été élu à la tête de la région Franche-Comté en avril 2004.
Raymond Forni avait été député du Territoire de Belfort pendant cinq législatures, entre 1973 et 2002.
De nombreux responsables politiques ont salué la mémoire de l’élu socialiste, présenté comme une personnalité "inclassable" au sein du PS.
Ce fils d’immigré italien naturalisé à l’âge de 17 ans avait dû interrompre ses études pour entrer comme ouvrier aux usines Peugeot, avant de passer son baccalauréat des années plus tard et de faire son droit pour devenir avocat.
Connu pour son franc-parler, il fut le rapporteur de la loi visant à abolir la peine de mort.
"Il laissera le souvenir du destin exemplaire d’un ’Enfant de la République’", écrit le président Nicolas Sarkozy dans un communiqué.
"Sa trajectoire témoigne de la capacité d’intégration et d’élévation par le mérite qu’offre la République. Fils d’immigrés italiens, orphelin de père à 11 ans, ouvrier à la chaîne à 18 ans, bachelier à 22 ans pour devenir avocat à 27 ans", ajoute-t-il.
Pour le Premier ministre, François Fillon, le parcours de Raymond Forni, "homme de conviction et juriste de talent, illustre les valeurs de la République."
Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a également salué "une belle figure de la République."
"Cet ’enfant de la République’, comme il se décrivait si bien, a été un exemple de mérite, de rectitude et d’engagement. (...) Un magnifique caractère qui alliait l’indépendance d’esprit à la force des convictions. Il avait le charme et la chaleur mais aussi l’orgueil de ces hommes qui se sont construits dans l’épreuve", écrit-il dans un communiqué.
Messages
1. mort d’un homme bien , 6 janvier 2008, 18:07
Je n’oublierai pas l’hommage fait à la commune de Paris sous sa houlette comme président de l’Assemblée nationale , via 130 peintres en novembre/decembre 2001 , respect !
Boris