Accueil > pour en finir avec la dette
On ne parle plus que de cela : la dette, la dette, la dette... en essayant par la même occasion de culpabiliser les français.
Mais il vous faut savoir que c’est 1176 milliards d’euros d’intérêts que nous avons payé en 27 ans (et nous continuons à raison de près 120 millions d’euros par jour, oui, par jour) aux déjà plus riches, qui d’ailleurs peuvent ainsi nous les reprêter à nouveau contre intérêt.. Mais cette monnaie qu’ils nous prêtent, elle est, comme 93% de la monnaie en circulation, issue de la création monétaire par les banques privées ... monnaie évidemment payante bien que créée "ex nihilo", à partir d’une simple ligne d’écriture.
Et ces 43 milliards par an sont l’équivalent de 240 airbus A350, ou de 3 portes-avions "Charles de Gaulle", ou de 40 000 belles villas sur la Côte d’Azur, ou de l’isolation (en comptant 10 000 euros par foyer) de 4 270 000 logements, ou un salaire net de 18000 euros annuel (salaire médian en France) à 2 380 000 personnes ...
mais vous pouvez trouver d’autres exemples !
Le recours à l’emprunt par l’État, qui pouvait se concevoir lorsque la monnaie était représentative d’une certaine quantité de métal (or ou argent) qui à un moment pouvait manquer dans les caisses de l’État, n’a maintenant plus aucune justification depuis que la monnaie est totalement dématérialisée.
Depuis 1973 la France s’est interdite de créer la monnaie dont elle a besoin pour combler ses propres déficits, que ce soit en fonctionnement ( salaires et retraites des fonctionnaires, loyers, etc.) ou en investissements pour son développement (écoles, routes, ponts, aéroports, ports, hopitaux, bibliothèques, etc..) mais s’est obligée à emprunter sur les marchés monétaire en émettant des obligations (bons du Trésor) sur lequel évidemment elle doit payer un intérêt à ceux qui souscrivent (40% du montant par des résidents, 60% par des non-résidents), ce qui a pour conséquence, comme nous l’avons vu plus haut, qu’au fil des années la dette s’alourdit d’un montant sensiblement égal au "déficit", qu’il faut couvrir par l’emprunt, c’est-à-dire par l’émission d’obligations nouvelles auprès du public et surtout des investisseurs institutionnels (assurances, banques, etc).
Le déficit public, différence entre les recettes fiscales et les dépenses publiques, inclus évidemment dans ces dernières ce recours à l’emprunt qui équivaut à un cumul des besoins en capital nouveau, mais aussi en intérêts à payer sur la dette existante.
En conclusion, nous préconisons...
– soit, au niveau national, une reprise du droit de seigneuriage avec un retour au franc, ou l’émission d’une monnaie complémentaire sociétale( voir ECS ) ,
– soit, au niveau de la zone euro :
1 - La Banque Centrale Européenne (BCE) doit pouvoir être contrainte à une émission monétaire centrale (sans intérêt) au bénéfice des États, par une décision de la Commission, ou du Conseil Européen (c’est à dire les chef d’Etat), ou des Députés européens des pays de la zone euro.
2 - Les critères de Maastrischt doivent être revus et spécifier :
a) que les budgets des Etats doivent être équilibrés en "fonctionnement" + "amortissements". Nul Etat de la zone euro ne peut déroger à cette régle.
b) que les Etats peuvent financer leurs équipements (budgets d’investissements) par un appel à création monétaire sans intérêt de la BCE. Néanmoins pour garder une égalité de traitement entre tous les Etats de la zone euro, les émissions monétaires seront réparties égalitairement au prorata de la population de chaque Etat.
Maurice Allais - prix Nobel d’économie - propose : " Toute création monétaire doit relever de l’Etat et de l’Etat seul : Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la Banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les " faux droits " résultant actuellement de la création de monnaie bancaire.… " et il ajoute " Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents " .
Nous précisons que cette création monétaire "ex nihilo" par les banques commerciales dont parle Maurice Allais représente 93% de la masse monétaire émise dans la zone euro à ce jour .
James Robertson va encore plus loin ( http://fr.wikipedia.org/wiki/James_Robertson ), et propose de créer immédiatement toute la monnaie centrale en contrepartie de toute la monnaie déjà en circulation, en considérant que celle-ci a été empruntée par les banques à la Banque Centrale et en exigeant que les banques de second rang (commerciales) versent à la Banque Centrale les intérêts annuels en cours, aucune autre pratique financière n’étant modifiée (au moins au début...). Ces intérêts sont reversés à l’État, la Banque Centrale étant (ou devenant préalablement) l’une de ses institutions. En d’autres termes, le gain généré par la création de monnaie (seigneuriage) ne devrait plus revenir aux banques commerciales mais être attribué aux recettes publiques.
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Messages
1. pour en finir avec la dette, 1er février 2008, 14:12
Oui la voilà la première chose à résoudre:la création de la monnaie !
La monnaie scripturale(85%de la monnaie,les 15 autres % étant la monnaie fiduciaire ,la seule légale)est une création à 90% d’établissements financiers relevant de l’intérêt privé.Le processus de création de la monnaie scripturale est l’augmentation simultanée de l’actif et du passif d’un compte tenu par un établissement financier.Ce n’est qu’un jeu d’écriture dans la comptabilité de ces établissements. Ce qui ne la distingue en rien de la monnaie légale.Cette forme de monnaie n’est que du papier et de l’encre.Mais le vrai pouvoir est entre les mains de ceux qui détiennent le privilège de sa création.Privilège qui leur a été donné par des hommes politiques irresponsables qui nous font croire qu’ils ont encore le pouvoir.
2. pour en finir avec la dette, 1er février 2008, 22:14, par Pierrette
Faut-il comprendre que la dette annuelle à elle seule en équivalent € positifs résorberait le chômage des 4 millions de chômeurs illico ? Est-ce à comprendre donc que c’est Giscard qui a créé la dette en la vendant toute petite à l’époque au milieu des années 70 aux banques privées et qui par conséquent a commencé a faire augmenter le chômage exponentiellement ?