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Si l’Italie chute, l’euro et l’Europe aussi

par Stefano Lepri

Publie le mercredi 20 juillet 2011 par Stefano Lepri - Open-Publishing
9 commentaires

La crainte d’une contagion de la crise liée à la dette italienne inquiète les responsables européens. L’avenir de l’Europe est en jeu.

La faiblesse politique de l’Italie combinée à celle de l’Europe risque de provoquer un cataclysme d’envergure historique. La nouvelle dépréciation qui s’est abattue hier sur nos emprunts d’Etat et sur notre Bourse ne reflète pas tant un avis négatif sur la réforme économique à peine adoptée qu’un pari sur l’association néfaste de ces deux crises. Si les marchés financiers déchaînent leur toute-puissance inquiétante sur l’Italie, c’est parce qu’il apparaît qu’un affaiblissement trop important de notre pays peut mener l’euro à sa perte. Certes, le programme d’austérité aurait pu être mieux pensé, moins fondé sur l’augmentation des taxes et on aurait pu ne pas le renvoyer aux gouvernements futurs. Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit pour le moment. Si même le vote précipité du Parlement, le 15 juillet, n’a pas eu l’effet escompté, c’est parce qu’on se sert de l’Italie pour miser sur la crise générale de l’euro.

Ce chaos a été déclenché par l’impression que le gouvernement italien n’était pas en mesure de réagir efficacement aux événements et que l’instabilité politique pouvait durer même après son éventuelle chute. Dans un premier temps, la vente de titres italiens ne pouvait pas être qualifiée de spéculative : c’était une réaction normale d’investisseurs normaux à la perte de confiance envers l’Italie. Mais, à partir du moment où les taux d’intérêt sur nos emprunts ont commencé à grimper, la spéculation a pris le pas. La crise de l’euro y est pour quelque chose : en raison de la fragilité affichée de l’union monétaire, il est rare que les taux retrouvent leur niveau initial après une augmentation. Et si la différence de taux d’intérêt avec l’Allemagne devait se poursuivre pendant plusieurs années, la dette publique italienne ne parviendrait jamais à diminuer. De même, le fait que l’Italie puisse être touchée a modifié tous les scénarios de la crise de l’euro. La Grèce, l’Irlande et le Portugal ne représentent à eux trois que 6 % du produit intérieur brut de la zone euro, mais, avec l’Italie et l’Espagne, on atteint un tiers du PIB.

C’est bel et bien l’avenir de l’Europe qui se joue actuellement. L’Italie n’est pas encore sortie de l’impasse, elle a besoin de solutions solides et de calme. Pour cela, il faut du temps, que seule une solution à la crise européenne pourra lui apporter. La zone euro doit trouver des instruments qui lui permettent de garantir que la situation des pays faibles pourra être améliorée. Au-delà des solutions techniques – et notamment du renforcement du Fonds européen de stabilité financière, entravé depuis des mois par ­l’Allemagne alors qu’il est lui-même dirigé par un Allemand –, il est nécessaire de faire preuve de solidarité. Les interdépendances dans la zone euro ne sont plus à prouver. Si les citoyens européens se sentent affectés par la politique des autres pays, la volonté de couper tout lien deviendra inévitable. Ces dernières années, on a préféré confier l’avenir de l’Europe aux gouvernements plutôt qu’à des organisations communes (telles que la BCE, seule institution fédérale) : le résultat est désolant, mais seuls les gouvernements peuvent désormais y remédier. Espérons qu’ils le fassent, et vite.

http://www.courrierinternational.com/article/2011/07/21/si-l-italie-chute-l-euro-et-l-europe-aussi

Messages

  • Si l’Italie chute, l’euro et l’Europe aussi....tant mieux !!!

  • la degringolade de l’ euro et de l’ europe est faciliter par la classe politique europeenne atlantiste . Elle reste encore aveugle devant le dollars US . Elle a toujours
    d’une façon machinale et automatique fait confiance aux ressorts que l’ econommie
    americaine peut a tout instant montrée !!!!. Et c’est là l’ erreur , car tout le monde est d’ accord pour ne voir dans le systeme americain qu’ une lente defection a la fois
    sure et certaine . C’est d’autant plus grave puisque l’ economie europeenne ne se trouve pas a un stade de deterioration aussi desastreux que celle des USA . Les marges de maoeuvres existent encore si des mesures politiques a l’ egard des banques US qui ont ruinés la grece et l’ irlande sont prises a temps, et si aussi l’europe
    consent a abandonné le dollar et plaide pour une nouvelle monnaie de reference internationnalle sur la base de plusieurs valeurs de devises , le rouble , le yen ,le yuan
    l’ euro ,le real ,ainsi que le roupie. Bien sur je reve parceque ce sont des decisions qui vont deranger les oligarchies atlantistes et qu’ a l’heure actuelle il ne se trouvera
    aucune personne politique parmis les classes au pouvoir pour prendre de pareilles mesures. Il faut retenir que tant que le dollar par le truchement des banques US ,tel que la JP Morgan et la Goldman Sachs penetre et domine les marchés financiers europeens sans aucun controle et sans aucun reglement ,la deroute de l’euro et de l’ europe est assurée . Il y a une guerre des monnaies sur fond de crise. Il faut savoir dans quelle direction braquer son arme !!!!!!.

  • nous comprenions la situation, qui est que nos Etats sont devenus emprunteurs aux banques, à qui ils ont confié la mission de créer de la monnaie, et à qui ils payent (avec notre argent) pour cela des intérêts. Monstrueuse situation où nous sommes depuis dans l’histoire de l’humanité.
    Car c’est cela la "dette". Oui autrefois, il n’y a pas si longtemps, et avant cette UE privatisée, en 1973 pour la France, en Italie je ne sais pas mais cela n’est pas difficile à trouver, les états émettaient de la monnaie quand ils avaient besoin de construire, des routes, des écoles, etc. Ce sont les banques zuniennes qui ont formé la "Federal reserve bank, donc on croit que c’est national mais pas du tout, c’est privé - et ont réussi à imposer au Congrès, première dans l’histoire de l’humanité sauf à Babylone je crois bien, de lever un impôt pour leur payer un intérêt pour qu’elles émettent de la monnaie (planche à billets, pas cher) à la place de l’Etat. Idée infernale.
    Et puis peu à peu ils ont contaminé le reste de l’occident : GB, france, UE. Et voilà où nous en sommes.
    Donc non ce n’est pas une question d’outils compliqués ou d’économie ou de quoi que ce soit, ou plutôt pas seulement parce qu’en effet s’ajoute par là-dessus la spéculation, mais c’est d’abord l’impôt sur le revenu qui revient en quasi totalité aux banques pour payer des intérêts sur un argent que de plus elles n’ont pas, puisque le jour où on ira leur demander de nous restituer notre argent déposé chez elles, on verra qu’elles ne l’ont pas...
    Incroyable et gigantesque arnaque du XXème siècle, oui, allez voir ce que d’autres disent mieux et plus longuement que moi : exemple Etienne Chouard sur son blog, ou Pierre Hillard, etc...
    C’est ce pouvoir là que nous devons récupérer et dont les partis ne parlent jamais, car leurs campagnes sont financées par les banquiers.
    Dommage...

    • Oui,il me semble bien avoir compris que cet argent soi-disant prété est virtuel et n’existe que dans l’esprit du preteur et de l’emprunteur ;alors qu’on nous demande de rembourser de l’argent réel sous forme d’intéret ?ai-je bien compris ?

    • Sur ces questions je conseille cet article de l’ami HALIMI dans le Monde Diplo :

      Intro

      La crise de la dette qui balaie certains pays européens prend une tournure inédite : née du choix des Etats d’emprunter pour sauver les banques, elle place des pouvoirs publics exsangues sous la tutelle d’institutions soustraites au suffrage universel. Le destin des peuples de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande ne se forge plus dans les Parlements, mais dans les bureaux de la Banque centrale, de la Commission européenne et du Fonds monétaire international. En attendant une convergence des mouvements sociaux ?
      Par Serge Halim

      Il conclut son excellent papier par

      Le temps est donc peut-être à nouveau venu de se remémorer l’exhortation que Jean-Paul Sartre prêtait à Paul Nizan : « Ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut (15). »

      http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760

      A.C

    • l n’y a pas si longtemps, et avant cette UE privatisée, en 1973 pour la France, en Italie je ne sais pas mais cela n’est pas difficile à trouver, les états émettaient de la monnaie quand ils avaient besoin de construire, des routes, des écoles, etc

      HEU.....

      Passons sur les dates et l’expression UE privatisée

      Tu crois à cette définition de la création monétaire avant ou après 73 ?

      A.C

      .

    • La Grande-Bretagne qui connait l’UE mais pas l’euro, applique les mêmes politiques agressives envers les travailleurs.

      On peut parler d’états qui n’ont ni l’Euro, ni ne font partie de l’UE et qui sont également confrontés aux fusilleurs de la grande bourgeoisie.

      L’UE applique cette politique que la bourgeoisie mène partout.

      Ce qui n’empêche pas que l’UE a créé une série de mécanismes qui accentuent les déséquilibres entre les états nations à l’intérieur de ses frontières.

      Mais l’offensive de la bourgeoisie est mondiale et elle se sert de sa crise qui est réelle et ne se compare qu’à la crise démarrée en 1928.

      Cette offensive s’est faite en deux temps, d’abord sauver ses instruments financiers (banques, assurances, groupes financiers, etc) de la banqueroute en puisant à pleines brassées dans les budgets des états, puis passer à des attaques immenses pour restaurer les taux de profit à un niveau convenable qui ne se confond en rien avec des questions de développement mais de façon primaire et basique à récupérer une part plus grosse du gâteau.

      Cette politique se fait dans un contexte de chaos économique énorme par une crise qui continue de véroler l’ensemble du monde.

      Si on veut fait face ce n’est pas en restant ou en en quittant l’euro ou l’UE, mais en mobilisant pour résister et virer la bourgeoisie, en construisant des organisations démocratiques de la classe ouvrière qui s’attèlent à ces tâches , et alors la question de l’Euro et de l’UE peut se poser, ou se pose , mais elle n’est pas le centre de la politique pour les travailleurs.

      Ce que je veux dire c’est qu’il suffit de voir la souplesse de la bourgeoisie pour comprendre qu’une politique bourgeoise et récessive peut être menée à l’échelon des états nations de l’UE, ou à l’échelle de l’UE sans que les travailleurs n’y aient le moindre intérêt.

      Les questions de contrôle de la monnaie, du commerce et des flux financiers aux frontières n’a de sens que dans le cadre d’une politique des travailleurs pour les travailleurs par les travailleurs.

      Dans cette optique il ne faut pas quitter une seule seconde le terrain de la lutte ddes classes en présence.

      La bataille pour quitter l’euro ou l’UE n’a de sens que si c’est dirigé par la classe des travailleurs en lutte , si c’est une politique anti-capitaliste et au nom des travailleurs, sinon c’est une politique bourgeoise, fourrière du fascisme.

      La bataille contre l’UE, si elle doit se constituer des points d’appui dans les anciens états-nations dans le nouvel espace, ne doit se mettre aucune limite dans ses alliances par delà les frontières.

        La bourgeoisie est pour l’abolition des frontières pour ses marchandises, son fric, ses flux financiers, pour aller bombarder en Lybie, en Afghanistan, en Irak et pour aller se faire bronzer le cul dans des maisons dorées à Marrakech, pour que les plus grandes fripouilles dictatoriales circulent et soient à tu et à toi avec les dirigeants européens, avant de s’entre-égorger dans la plus pure tradition des guerres inter-bourgeoises.

      en même temps cette bourgeoisie, cet appareil de l’UE, lève des murs entre les peuples, elle fait périr en mer des milliers de réfugiés, est d’une immense violence avec les migrants, cherche à empêcher les solidarités entre les peuples de l’UE, comme entre ceux-ci et ceux qui ne sont pas de l’UE

       la classe populaire, son programme, c’est celui du pouvoir des travailleurs, de la liberté et de la démocratie autogestionnaire. C’est donc à l’inverse de la bourgeoisie, et comme batailles d’urgence, le contrôle étroit de la monnaie par l’auto-organisation des travailleurs, le contrôle absolu des flux financiers et commerciaux par les travailleurs,

      en même temps c’est l’ouverture totale des frontières aux hommes et aux femmes, sauf pour les membres de la haute bourgeoisie.

      Là où la bourgeoisie cherche à enfermer les hommes et les femmes, à les controler, à les enfermer dans des camps, à les combattre quand ils veulent récupérer la jouissance libre et collective du territoire (la violence des bandes policières pour empêcher les rassemblements , des piquets de grève, des occupations libératrices de places), à les contraindre et les empêcher de se déplacer entre l’UE et l’extérieur , à l’intérieur de l’UE, à l’intérieur des frontières des anciens états,

      Là où la bourgeoisie cherche à enfermer les hommes et les femmes, la classe populaire a intérêt à libérer, à ouvrir les frontières à tous et toutes, ...

      La bourgeoisie enferme violente les peuples,, accapare leurs richesses, développe de colossales forces policières de répression des libertés en se réservant à elle-seule toutes libertés, elle est dictatoriale par essence.

      La classe populaire elle n’a aucun intérêt à soutenir ce qui la divise, elle est le parti de la liberté qui ne s’entend pas sans pouvoir concret et réel sur son destin .

      C’est en ce sens que pour des raisons tactiques elle a tous droits de découper, de rentrer ou sortir de l’Euro ou de l’UE.

      La crise actuelle du capitalisme, la volonté de la bourgeoisie d’en faire un levier pour augmenter la part de ses profits avec une violence sociale terrible s’exprime dans la mécanique actuelle de la crise de l’UE où chaque difficulté d’un état membre est utilisé pour étrangler la classe populaire de ce pays, à en comprimer la part dans les richesse créées, à créer les conditions de l’ex-filtration du fric vers les grands banques françaises (pour la Grèce) et tomber dans les escarcelles des actionnaires (attention, on sait maintenant que les banques sont des coquilles creuses, servant à faire du cash et concentrer l’extraction de la plus-valu, mais l’argent rebondit bien dans les poches de la haute bourgeoisie qui ne se confond pas avec ses instruments).

      L’effet kiss-cool pour la bourgeoisie c’est le complément : on étrangle la classe populaire grecque (la bourgeoisie grecque non imposable est ailleurs et non touchée) pour extraire une part des richesses encore plus énorme en même temps qu’au nom de l’aide à la Grèce on prépare des politiques de compression de la classe populaire dans toute l’Europe.

      Cette mécanique est chaotique , dangereuse et la bourgeoisie si elle en connait l’appel du ventre , est confrontée à un mécanisme qui laissera des morts parmi elle, le bourgeois est un loup pour le bourgeois, la seule expression commune de sa volonté est son appareil d’état.

      Les dangers d’extension de la crise en Europe, et le passage à l’Italie doit être le signe d’un branle-bas de combat des organisations qui se réclament de l’émancipation des travailleurs, sites , journaux, syndicats, partis, associations, réseaux, individu(e)s.

      Ce branle-bas doit être mené de façon consciente, avec une logique de mise en pression, à contre les propagandes de la bourgeoisie, sur la base des intérets des travailleurs sans la moindre concession, même si ça ne fait avancer que d’un seul millimètre,

      Ce branle-bas est fondamentalement politique et tout le monde doit favoriser son expression unitaire et organisés, totalement indépendante des processus de bataille qui se font à l’intérieur du champ de la démocratie limitée du système.

      Ni pour ni contre les coalitions électorales, mais indépendante et exprimant la nécessité d’une légitimité démocratique qui ne soit pas suspendue à la gestion par des partis de gauche éventuellement parvenus aux affaires.

      On développe et on résiste, unitairement mais sans limite des champs de résistance, c’est le moment de préparer cette contre-offensive qui travaille beaucoup de monde sans mettre le doigts sur le comment faire.

      Il s’agit de constituer une classe en alternative politique ce qui est une bataille bien plus vaste que de se couler dans le mécanisme institutionnel du système capitaliste que la bourgeoisie et les corps répressifs de l’état ne respectent que quand ça va dans le sens de leurs intérets.

      Dans cette mobilisation unitaire au nom des intérets de la classe populaire, il y aura des gens et des courants qui croient que les solutions sont dans le cadre de la démocratie limitée du système et ce n’est pas grave.

      L’important se déroule dans la bataille de résistance à la bourgeoisie, globalement et localement, de façon unitaire et pied à pied, sans être dépendants d’une quelconque logique électoraliste ou institutionnelle.

      C’est le moment.

      Avec ou sans les petits partis réformistes .

    • Mais l’offensive de la bourgeoisie est mondiale et elle se sert de sa crise qui est réelle et ne se compare qu’à la crise démarrée en 1928.

      Sans vouloir pinailler..je crois qu’il nous revient de bien insister sur le fait que, contrairement à 1928...la crise dite"financière" de ces dernières années n’est qu’un des aspects delacrise systémique globale d’un Capitalisme in capable aujourd’hui(contrairement à 1928) de pouvoir surmonter les contradictions sans une violence de classe qui est nécessaire à l’adversaire de classe qui sait qu’il ne peut momentanèment s’en "tirer" qu’en détruisantTOUT sur son passage, n’épargant que la strict nécessaire au taux de profit en déclin.

      Je sais bien que tu es d’accord et que tu martèles aussi ces fondamentaux.

      Mais le tintammare autour des "marchés en folie" de la"spéculation à juguler" voire , comme les socs dems d’Alternatives Economiques, un appel à relire Keynes au lieu d’étudier Marx, cette offensive idéologique nous impose, je crois, une extrème rigueur .

      Si nous ne voulons pas, par"raccourci"..alimenter objectivementle piège dela "crise monétaire qui serait jugulable sans abolition du Capitalisme"

      Cordialement

      A.C

      Ici Keynes est statufié !

      Dossier : Keynes, plus actuel que jamais

      http://www.alternatives-economiques.fr/keynes--toujours-actuel_fr_art_633_37727.html

    • Tu as parfaitement raison de signaler que la crise actuelle est systémique et globale, d’une gigantesque dangerosité face à laquelle les plus grandes masses vont en découvrir pas à pas la sauvagerie .

      la gauche réformiste PC, PG, une partie de la gauche nationaliste croient toujours à un keynésianisme de gauche, à des accommodements dans ce qui est une bataille de plus en plus chaotique et terrible.

      Les forces productives accumulées sur la planète depuis des dizaines d’années viennent en percussion avec le capitalisme de crise.

      Le choix de la bourgeoisie de se précipiter dans un affrontement majeur pour reconstituer ses taux de profit est un problème d’une gravité absolue pour l’humanité.

      et je répète ce que je pense au fond, l’appel au branle-bas :

      Ce branle-bas doit être mené de façon consciente, avec une logique de mise en pression, contre les propagandes de la bourgeoisie, sur la base des intérets des travailleurs sans la moindre concession, même si ça ne fait avancer que d’un seul millimètre,

      Ce branle-bas est fondamentalement politique et tout le monde doit favoriser son expression unitaire et organisés, totalement indépendante des processus de bataille qui se font à l’intérieur du champ de la démocratie limitée du système.

      Ni pour ni contre les coalitions électorales, mais indépendante et exprimant la nécessité d’une légitimité démocratique qui ne soit pas suspendue à la gestion par des partis de gauche éventuellement parvenus aux affaires.

      C’est mal exprimé mais c’est bien une logique de comité de mobilisation pour la classe populaire et contre le capitalisme, qui s’organise de bas en haut pour faire face aux offensives barbares de la bourgeoisie.