Accueil > Ecole : la hiérarchie contribue à casser le service public
Ecole : la hiérarchie contribue à casser le service public
Publie le jeudi 19 juin 2014 par Open-Publishing4 commentaires
Plus des deux tiers des enseignants du secondaire ont déjà pensé à changer de métier
Selon un sondage Ifop, ce taux s’explique notamment par l’effondrement de l’autorité et la violence.
Plus des deux tiers (68%) des enseignants du secondaire ont déjà songé à changer de métier au cours de leur carrière, selon un sondage Ifop (1) réalisé pour SOS Education et publié jeudi par le Figaro.
Selon cette étude, l’effondrement de l’autorité et la violence expliquent en grande partie la crise de la vocation. Les insultes ou les propos calomnieux arrivent en tête des violences subies (37% des enseignants concernés).
L’enquête révèle une forte disparité entre le public et le privé. Si plus de la moitié (54 %) des professeurs déclare être ou avoir été en situation d’épuisement professionnel (burn-out), ils sont 56% à faire ce constat dans le public contre 49% dans le privé, constate le quotidien.
L’écart entre public et privé est encore plus marqué en ce qui concerne le fait d’être insulté ou le sentiment d’insécurité. Ainsi, 40% des professeurs disent se faire insulter dans les établissements publics contre 22% dans le privé. De même, 18% de ceux qui exercent dans le public ne s’estiment pas en sécurité dans leur établissement, quand c’est le cas de seulement 6% de ceux du privé.
Autre source de malaise chez les enseignants du second degré poursuit le Figaro : les rapports avec les parents d’élèves. Plus d’un tiers (35%) des professeurs estime ne pas être respecté par les familles, alors qu’ils ne sont que 28% à le déplorer de la part des élèves. De nouveau, le sentiment de ne pas être respecté par les élèves est plus vrai dans le public (31%) que dans le privé (14%).
Enfin, 40% des enseignants du secondaire ont le sentiment de ne pas être soutenus par leur hiérarchie (42% dans le public et 33% dans le privé).
Un mal-être qui a de quoi décourager les vocations. Si près des deux tiers (64%) des Français se disaient prêts en 2011 à encourager leur enfant s’il souhaitait devenir enseignant, une majorité (51%) de professeurs déclare aujourd’hui le contraire.
(1) Sondage réalisé du 2 au 10 juin 2014 auprès d’un échantillon de 501 enseignants du secondaire, extrait d’un échantillon de 603 personnes représentatif des enseignants exerçant dans l’enseignement secondaire et supérieur (méthode des quotas).
Messages
1. Ecole : la hiérarchie contribue à casser le service public, 19 juin 2014, 09:35
Cela confirme une enquête récente de l’Observatoire de la violence scolaire (G. Fortinos) indiquant que la moitié des directeurs d’école avaient été agressés par ...les parents en 2012-2013.
Le statut de la fonction publique (artcile 11 de la loi du 13-7-1983) indique pourtant qu’un fonctionnaire insulté ou agressé physiquement doit bénéficier de la Protection Fonctionnelle (avec en poarticulier la prise en compte des frais de justice par l’administration) mais combien de fonctionnaires le savent ? les représentants syndciaux sont-ils tous déterminés à défendre les agents agressés et EXIGER de l’adminsitration qu’elle mette en place les moyens pour les agents soient respecté(e)s ?
1. Ecole : la hiérarchie contribue à casser le service public, 19 juin 2014, 11:05, par triaire
Les syndicats enseignants comme les autres, pratiquent : " il y a un problème ? oû ça ? quand ça ?" !!!Quant à la hiérarchie, fidèle à son statut, elle est du côté du marteau .C’est la triste réalité de l’Ecole publique que l’on va privatiser .
2. Ecole : la hiérarchie contribue à casser le service public, 19 juin 2014, 23:20
ne parlons pas du nombre croissant de suicides chez les enseignants ! Aucun chiffre n’est publié ! c’est l’omerta !
3. Ecole : la hiérarchie contribue à casser le service public, 21 juin 2014, 12:02
Moi ce qui m’inquiète surtout c’est que personne, ni les journaleux (mais là c’est normal) ni ici sur ce site ne signale que ce sondage est commandité par une officine ultra-libérale et qui fricotte avec la droite extrême "SOS éducation" anti-syndicale, anti-gréviste et donc anti-ouvrière
Voir plus d’infos sur SOS éducation ici :
Attention : un sondage de SOS Éducation repris tel quel dans la presse...