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Le Mouvement Ouvrier peut-il reprendre la main ...

par Bernard SARTON

Publie le mardi 9 décembre 2014 par Bernard SARTON - Open-Publishing
12 commentaires

La crise du Capitalisme devient tellement dramatique et chaotique que tous les militants révolutionnaires se réveillent après tant d’années de réformisme à tous les étages de la vie politique et syndicale .

Après les évènements de 1968 la stratégie du patronat a été de penser "plus jamais ça". Tout d’abord il s’est débarrassé de De Gaulle pour mettre en place une économie à l’anglo-saxonne et ainsi mettre fin au capitalisme monopoliste d’Etat prôné et mis en place par les gaullistes . Puis après la période Giscardienne désolante une partie de la bourgeoisie a préféré Mitterrand pour réduire l’influence communiste incarné par Le Populaire- Populiste Communiste Georges Marchais et un programme commun de compromis , ce qui a contribué à une mise en place du réformisme dans le mouvement ouvrier .

Le PCF , participant au gouvernement Mauroy avec 4 ministres , a déçu le mouvement populaire et sa classe ouvrière et l’influence électorale du Parti dit de la classe ouvrière s’est réduit progressivement pour arriver au score de Marie-Georges Buffet de 2007 à 2% . Entre temps Le successeur de Georges Marchais , Robert HUE , a conforté le réformisme acté par le Programme Commun , renforcé encore par la participation de 3 Ministres au gouvernement Jospin . La CGT , après Henri Krasucki , a suivi la même voie jusqu’à se retirer de la FSM pour entrer dans une organisation réformiste européenne la CSI où elle côtoie la CFDT et FO . Depuis ce retournement stratégique , politique et syndical , PCF et CGT ont régressé en nombre d’adhérents et en influence électorale . Les syndicats réformistes ont négocié avec le Patronat des régressions sociales majeures sur la santé , la retraite , le coût du travail , les licenciements , la pénibilité , la formation professionnelle . L’alliance de fait PCF-PS et CGT-CFDT avec ses résultats sociaux en régression constante ont fini d’écoeurer le mouvement ouvrier qui maintenant se réfugie dans l’abstention ou le vote FN avec même des militants CGT qui passent au FN .

On pourrait ajouter toutes les tentatives avortées du mouvement syndical sur les grandes questions de l’emploi , de la retraite et même du temps de travail . Aujourd’hui le Chômage et la précarité sont le lot de millions de nos ouvriers et salariés de toutes corporations . Le mouvement syndical est incapable de proposer une solution au chômage de masse en dehors d’un assistanat désastreux pour les forces vives mises en jachère surtout dans la jeunesse . Le capitalisme français et européen en crise très avancé surtout depuis 2008 , soutenu par l’UMP-PS , demande des avantages encore plus importants aux gouvernements en place pour garantir ses profits par rapport à la concurrence des autres capitalistes mondiaux comme dans les pays émergents (BRICS) . La fin du Franc et de la souveraineté nationale ont accentué la dépendance de notre économie aux capitaux étrangers qui ont fait une razzia incendiaire en supprimant des milliers d’entreprises sur le territoire national . Du coup notre classe ouvrière s’est diluée dans le chômage et la pauvreté , faisant ainsi le lit du FN au détriment de la conscience révolutionnaire d’en finir avec le capitalisme .

La crise de la CGT actuellement reflète ce changement stratégique réformiste des années 80 . Les personnes responsables qui ont accompagné cette erreur historique du réformisme ne peuvent rester aux manettes de direction . Il faut très vite "radicaliser" l’action pour empêcher le peuple de se jeter dans les bras du FN en pensant qu’il résoudra son problème d’emploi et de sécurité . La bourgeoisie , en difficulté sur ce point à cause des avancées technologiques qui réduisent la nécessité de forces vives importantes pour l’outil de production , veut mettre en place un pouvoir encore plus autoritaire pour gérer au mieux sa crise permanente .

Toutes les organisations de type ouvrières , même avec des effectifs réduits , doivent repenser leur stratégie d’action contre le capitalisme . Rompre toute négociation réformiste avec le Patronat , mener des luttes dures, efficaces , bien construites pour déjouer la stratégie patronale de régression sociale tous azimuts. Les organisations politiques PCF-NPA-LO-POI et autres révolutionnaires doivent renforcer leur union par une rupture totale avec la social-démocratie-libérale en inventant un communisme dit de nouvelle génération comme l’explicite Lucien Sève dans l’Huma d’aujourd’hui . Changer les dirigeants réformistes par des dirigeants vraiment révolutionnaires est une nécessité tout en développant l’autogestion ouvrière partout . Dénoncer avec force l’hérésie économique du capitalisme avec son économie de marché implacable pour l’exploité , remplacé par une économie des besoins humains gérée par le peuple dans son ensemble .

La bataille pour empêcher les fascistes de prendre le pouvoir comme en Ukraine est une nécessité historique pour empêcher la guerre civile et les atrocités qui y conduisent . Le moment est très grave . Et les atermoiements actuels sur la 6ème république , les alliances électorales bidons avec un peuple qui ne vote plus , ne sont pas à la hauteur de la situation politique dégradée à la vitesse grand V au profit du FN .

Le mouvement ouvrier peut reprendre la main si nous prenons toutes les dispositions nécessaires pour empêcher le Patronat d’arriver à ses fins et en finir vraiment avec le capitalisme pour instaurer la nouvelle société communiste qui mûrit dans cette crise exponentielle de nos exploiteurs .

La jeunesse peut produire des "Lénine" dans ce combat de classe tragique que nous impose la grande bourgeoisie . Il est urgent de la battre à plate couture avec courage et ténacité comme les combattants révolutionnaires de Kobané ou du Donbass . Le réformisme, complice des exploiteurs, n’a jamais aidé la classe ouvrière à se libérer de son exploitation . Le PCF et la CGT doivent revoir leur copie de congrès très vite avant que les fascistes prennent le pouvoir . C’est d’une grande urgence ...

Bernard SARTON ,section d’Aubagne

Messages

  • "Le PCF et la CGT doivent revoir leur copie de congrès très vite ...".
    Désolé camarade mais s’il y a bien un parti sur lequel je ne compte plus depuis longtemps pour reprendre le chemin de la lutte de classes et de la révolution, c’est bien le PCF (et la direction de la CGT).
    Maintenant, qu’il y ait des militants sincères, abusés dans au PCF, sans doute !!
    Mais alors qu’ils en sortent une bonne fois pour toute et qu’ils travaillent à la reconstruction du parti. Sinon, leur discours et attitude sont vains.
    De toute façon, les communistes hors PCF, se passeront de ces militants, nous ne pouvons/devons pas les attendre ; pour certains d’entre nous, depuis 1968 nous ne les attendons plus.

  • A la place de CSI mettre la CES (confédération européenne des syndicats)
    Bernard SARTON ...

  • comment peut on encore parler de crise, c’est le language
    du système. vous êtes avec le système ...................

  • Bonjour Bernard

    J’ajoute que la dureté de la défaite du modèle anti démocratique et bureaucratique russe et le triomphe de l’anticommunisme ont eu des retombées redoutables pas seulement en Russie mais partout au monde donc en France & sur le PCF . Depuis le parti est insulté et présenté comme un parti "dépassé" , pas seulement par la bourgeoise et ses medias mais par les réactionnaires de tout bord. De la droite dure au parti fasciste qui joue aux « valeurs socialistes » ,aux sociaux libéraux , des opportunistes et des traîtres !

    Il ya actuellement un déficit de confiance entre le parti avec une partie de la classe ouvrière et du peuple. Le PCF doit reconquérir la confiance de la classe ouvrière et de tous les salariés, chômeurs & sans emplois, etc . Il faut que le parti repense à une nouvelle stratégie d’action contre le capitalisme .Il faut qu’il accepte la confrontation idéologique sur tous les points afin que le parti puisse combattre l’adversaire et l’ennemi de classe sur le plan des idées et des propositions . Il faut que le PCF formule des nouvelles propositions révolutionnaires & anti capitalsite en l’économie, l’écologie, social, droit ou la démocratie , etc,..

    Le capitalisme est en crise profond et son système rencontre de gros problèmes économiques et sociaux. L’idée du socialisme et du communisme vivent et vivront car ce sont les seules idées et propositions qui puissent sauver l’humanité de la barbarie !

    Sadeche

    • quelle crise, c’est le fonctionnement voulu par le système.
      quel ’enfumage’...

    • Le questionnement actuel sur la crise systémique du capitalisme surtout depuis 2008 interroge encore beaucoup de camarades . Pourtant tous les jours nous constatons que le système s’enraye et ne peut plus se renouveler entraînant un chômage massif des forces productives, particulièrement dans la jeunesse .

      Bartolone affirme que ce n’est pas une crise mais plutôt un changement d’époque post industrielle . Il se trompe lourdement car ce n’est pas avec des logiciels qu’on construit un avion mais bien avec de l’acier produit par l’industrie sidérurgique , du cuivre pour l’industrie électrique , du fil de coton ou de laine par l’industrie textile etc ... Les Robots qui remplacent l’être humain sont peut-être utiles pour soulager le travail physique mais en aucun cas pour mettre en jachère la force de travail .

      L’extraction des matières premières sont toujours au menu de la production des entreprises et même certains projets spatiaux envisagent d’aller les chercher sur d’autres planètes du système solaire .

      Toute cette bataille idéologique pour faire accepter par la classe ouvrière la fin de la production primaire et secondaire doit être combattu avec fermeté et avec des projets d’avenir dans tous les domaines de la production de richesses . Le PS avec ses dirigeants ont cédé depuis longtemps à la reconversion de la France en simple destination touristique que la loi Macron veut inscrire dans le marbre avec les magasins ouverts tous les dimanches pour soi-disant permettre aux touristes d’acheter en France au lieu d’aller à Londres . Tout ce charabia managériale sur la consommation entraîne le pays dans le déclin accéléré et sans avenir pour le peuple français .

      Les Communistes de tous bords doivent combattre ce recul organisé de la FRANCE par les élites bourgeoises au nom d’un fatalisme mortifère . Le chaos économique est à nos portes comme les Russes
      l’ont subi avec Eltsine . La fin de l’Etat Providence programmé entraîne un chaos dramatique pour la population et nous réserve une crise politico-sociale d’envergure dont nous percevons déjà les conséquences .

      Le peuple et sa classe ouvrière sont dans l’expectative en grognant en silence et les communistes sont les seuls à leur ouvrir les yeux pour l’instant sans pour autant les mobiliser . Mais cela ne va pas durer car la dureté des temps, en se prolongeant par la force des choses, va entraîner une secousse sismique incroyable comme cela se voit en Grèce .

      La colère populaire s’exprime pour l’instant en forte abstention et en vote FN . Le pays est à l’arrêt et je crois qu’il a besoin d’un bonne révolution . En attendant le FN , électoralement , est aux portes du pouvoir , soyons en bien conscients ...

      Bernard SARTON

  • Bien sûr, la classe ouvrière relèvera la tête et retrouvera sa combativité. Bien souvent dans le passé, c’est précisément au moment de la reprise que les luttes ouvrières ont redémarré avec vigueur. Et, dans cette reprise de combativité, un rôle essentiel reviendra aux nouvelles générations qui n’ont pas connu les déceptions du passé.
    L’avenir dira autour de quels axes se produira le nouvel élan de la classe ouvrière et autour de quelles idées se retrouveront ses meilleurs éléments militants.
    Les appareils réformistes hérités du passé, bien que fossilisés, partiront bien sûr avec un certain avantage, ne serait-ce qu’à cause de leur présence de longue date dans le monde ouvrier. Il serait dans l’ordre des choses que l’éveil de la classe ouvrière passe, dans un premier temps, par le renflouement des vieilles organisations réformistes, tout au plus badigeonnées en rouge, peut-être autour de nouveaux « sauveurs suprêmes » qui auront réussi à faire passer de vieilles idées pour des nouveautés.
    Si ces organisations devaient rester les seules à proposer une politique pour la renaissance ouvrière, cela déboucherait inévitablement sur de nouvelles trahisons.
    Voilà pourquoi il est vital, et, par certains côtés, plus encore dans cette période de recul, de défendre les perspectives communistes révolutionnaires.
    Voilà pourquoi il ne s’agit pas d’ajouter un peu de rouge au langage réformiste ni de trouver de nouveaux terrains de recrutement autour des préoccupations qui concernent la petite bourgeoisie, mais de se revendiquer le plus clairement possible de la lutte de classe du prolétariat et de sa perspective ultime qui est d’arracher le pouvoir à la bourgeoisie afin de changer de fond en comble l’organisation économique et sociale.
    Seule la renaissance des luttes ouvrières peut redonner à ces idées force et crédibilité. Les communistes révolutionnaires n’ont pas le pouvoir de susciter cette renaissance, qui résultera de la prise de conscience moléculaire de centaines de milliers, de millions de prolétaires. Mais il faut qu’ils saisissent toutes les occasions politiques et, pour ce qui est de l’avenir immédiat et/ou prévisible, les prochaines échéances électorales sont une de ces occasions de lever le drapeau de l’émancipation sociale.
    Affirmer des idées communistes révolutionnaires est, dans la période actuelle, aller à contre-courant. Dans le contexte de triomphe des valeurs de la bourgeoisie, de démoralisation et de recul de la conscience dans la classe ouvrière, défendre les idées communistes révolutionnaires implique de savoir affronter l’hostilité ou, peut-être pire, l’indifférence.
    Mais – faut-il le rappeler ? – le courant qui a maintenu le drapeau du communisme révolutionnaire à l’époque où la barbarie nazie et la réaction stalinienne plongeaient le monde dans la plus noire des réactions, quand il était « minuit dans le siècle », l’a fait dans des conditions autrement plus difficiles. Et l’emprise stalinienne sur le mouvement ouvrier ici même, en France, et la chasse aux communistes révolutionnaires se sont prolongées bien au-delà de la mort de Staline.
    La réalité objective pèse bien plus lourd que l’activité des communistes révolutionnaires, en tout cas jusqu’à ce qu’un retournement se produise dans l’état d’esprit de la classe ouvrière. Le recul des consciences favorisera les faiseurs de miracles, ceux qui prétendent découvrir de nouveaux chemins alors qu’ils n’ont fait qu’oublier les anciens.
    Mais cette période a au moins un avantage qu’il faut saisir, c’est la visibilité qu’elle peut procurer même à de petites organisations. Sur le fond d’apathie et de recul du milieu militant dans la classe ouvrière, ceux qui ne sont pas démoralisés, ceux qui gardent leurs capacités militantes, surtout leurs idées et leur confiance en la capacité de la classe ouvrière à retrouver le chemin de la lutte mais aussi à renouer avec son rôle historique, sont plus perceptibles.
    Ils ne seront pas suivis dans un premier temps ? Certes. Mais le jour où la classe ouvrière commencera à chercher des solutions, lorsque les premiers femmes et hommes, les jeunes, retrouveront l’envie d’agir, les militants aujourd’hui isolés seront en situation d’être les points de fixation autour desquels s’aggloméreront des dizaines ou des centaines d’autres.
    Personne ne peut prédire quand et comment une telle situation se produira. En tant que marxistes, nous avons la profonde conviction que le communisme révolutionnaire est « l’expression consciente d’un processus inconscient ». Si le prolétariat est capable de reprendre à son compte les idées de lutte de classe et s’il est le seul à pouvoir les pousser jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’au renversement du pouvoir de la bourgeoisie, c’est que ces idées résultent du mouvement même de la société, du mouvement même de l’histoire. Tôt ou tard, elles triompheront.

    Extrait de http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/annexe-relever-le-drapeau-de-la

  • M. Sarton, actuel adhérent du PCF et de la section d’Aubagne pose une question centrale concernant le prolétariat et sa révolution : celle de la formation du parti révolutionnaire et ce dans l’urgence car il nous faut stopper " la montée du Font National ". Toutefois les réponses qu’il y apporte sont exactement et symétriquement à l’opposé de ce qu’il faut faire .
    En effet que nous propose t’on : la formation d’un parti large ( PCF , NPA , LO , POI ) autour d’organisations qui ont déjà donné de sacrés gages de bonne volonté à la bourgeoisie et ce pour certains depuis plusieurs décennies et pas seulement depuis ...1968 .
    Aujourd’hui ce qui s’oppose à une politique de classe ce n’est pas la montée d’un quelconque parti fascisant auquel les classes dominantes feront appel si elles le jugent nécessaire ,mais bien le réformisme et le collaborationnisme de classe .
    La social démocratie , qui est officiellement représentée par le PS mais est également présente dans certaines des organisations précitées est passée du côté de la contre révolution en ... 1914 en votant les crédits de guerre et en appelant le prolétariat à se faire massacrer pour la défense de "leur" bourgeoisie . Tout au long du XXiéme siècle , elle n’a eu de cesse de trahir et d’exterminer l’avant garde révolutionnaire à commencer en Allemagne dans les années cruciales de 1918 à 1923 par Rosa LUXEMBOURG et Karl LIEBNECHT après la formation des corps francs issus de l’armée impériale . Le reste n’est qu’une longue litanie de trahisons et de défense de l’ordre bourgeois et impérialiste : Front populaire contre la classe ouvrière , Conseil National de la Résistance contre un possible retour à la lutte de classe en 1945 , guerres d’Indochine et d’Algérie , pillage impérialiste renouvelé de l’Afrique , renforcement de l’Etat par des législations d’exception au nom de la "lutte contre le terrorisme " lui même fomenté par les services spéciaux ...
    Le stalinisme dont le PCF peut légitimement revendiquer l’héritage bien qu’il lui soit disputé par plusieurs groupuscules maoïstes , à quant à lui après quelques flottements , accompagné ce cours liquidateur en approuvant la dégénérescence de la direction russe jusqu’à la dissolution de l’Internationale Communiste en Mai 1943 comme gage de bonne volonté contre révolutionnaire envers les impérialismes occidentaux . Cela est allé , après avoir fait passer l’économie planifiée de l’URSS pour du socialisme jusqu’à faire , comme la social démocratie , la chasse aux organisations qui s’opposaient même confusément à ce cours liquidateur durant la guerre d’Espagne , ou même en ... Mai 68 .
    Enfin le "centrisme" qui est représenté par le NPA dans sa version large , LO dans sa version laïcarde ou le POI dans sa version suiviste ,il a tout au long de son histoire servi de rabatteur au réformisme et de flanc garde de la contre révolution . Ses dernier exploits l’ont amené récemment ,en tout cas pour le NPA à soutenir les interventions impérialistes en Libye et en Syrie et .. ils ont été entendus .
    Donc M. Sarton veut reconstituer un " vrai" parti communiste révolutionnaire avec des opportunistes et des traitres .
    Mais ,au delà de ses plans de "refondation " M.Sarton revendique ses conceptions de pacifiste social puisqu’il veut éviter la violence et la "guerre civile" . En cela il rejoint le réformisme qui a toujours tenté de désarmer le prolétariat dans les périodes où il devenait menaçant .
    La bonne méthode pour la construction du parti massif et puissant de demain c’est celle de Lénine et de l’Internationale Communiste qui a , dans ses deux premiers congrès mondiaux , édicté 21 conditions d’adhésion justement pour écarter ces éléments troubles ou ouvertement anti communistes .

    Bien à vous
    Jojo

    • " M.Sarton revendique ses conceptions de pacifiste social puisqu’il veut éviter la violence et la "guerre civile" . En cela il rejoint le réformisme qui a toujours tenté de désarmer le prolétariat dans les périodes où il devenait menaçant . ""

      sur son soutien au pcf,son nationalisme exacerbé je suis en opposition totale avec BS.
      Cependant la question de la guerre civile est bien posée,oui il faut l’éviter ,pas pour désarmer le prolétariat ,mais pour éviter un massacre possible.
      Nous ne sommes plus en 1914 quand un fusil suffisait en face d’autres fusils,on est en face d’une armée professionnelle suréquipée,et le bilan des forces me semblent trop inégal pour envisager une victoire militaire.
      Ce qui ne veut pas dire qu’il faut rester l’arme au pied,non ,il faudra désarmer toute structure militaire,changer les chefs,et se substituer au commandement.
      souhaiter et tout faire pour un passage pacifique au socialisme est une nécéssité ,mais avoir prévu la réaction du capital est nécéssaire aussi.En soi la proposition de BS sur ce point est légitime.

    • Quand je prône l’alliance de tous les communistes où qu’ils se trouvent je ne soutiens pas un quelconque réformisme de collaboration de classe . Revenir aux enseignements de Lénine est absolument nécessaire pour rassembler les révolutionnaires . Ma présence au sein du PCF depuis longtemps a toujours été critique ,surtout depuis le programme commun qui a phagocité le mouvement populaire . Nos débats stratégiques et surtout idéologiques peuvent permettre de sortir de la situation actuelle bloquée par le bureaucratisme militant .

      Nous sommes sans arrêt solliciter par nos directions pour aller à telle ou telle manifestation sur tous les sujets d’actualité et cette pléthore d’actions reste marginale et sans résultats réels pour mobiliser les masses et changer le rapport de force . Alors il faut innover et créer de nouvelles dynamiques de déstabilisation du système tant sur le plan économique et social que sur le plan électoral .

      Croire à une victoire par les urnes est tout simplement irréaliste avec un pouvoir bourgeois agressif et intelligent . Nous voyons bien aujourd’hui que le PS en alliance avec l’UMP ne veut pas remettre en cause le scrutin majoritaire qui empêche la représentation populaire alors que le gouvernement est rejeté dans l’opinion publique au sens large ,les dernières élections partielles le démontrent amplement encore mieux que les sondages manipulés .

      Préparer une grève générale insurrectionnelle avec intelligence et une forte motivation peut renverser la table et ouvrir un plan de travail révolutionnaire digne de la Commune de Paris non pas comme un feu de paille mais avec l’idée de réussir à abolir le capitalisme une bonne fois pour toute .

      Le système capitaliste devient insupportable et il aggrave tous les jours les conditions de vie du plus grand nombre jusqu’à ce qu’il devienne vraiment insupportable pour être réduit à néant par la lutte de masse . Ce moment se prépare et il n’est plus une utopie , alors nous devons prendre les mesures adéquates pour supprimer ce système au plus vite .

      Le choc électoral "Marine Le Pen" peut nous y aider en rassemblant tous ceux et celles qui ne veulent plus du capitalisme .

      Bernard SARTON