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Propagation du coronavirus : des Médecins portent plainte

par JO

Publie le vendredi 20 mars 2020 par JO - Open-Publishing
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Des médecins portent plainte contre Édouard Philippe et Agnès Buzyn à cause de la propagation du coronavirus
Source :© Sputnik France - Alexey Danichev

Dossier :
Propagation du coronavirus en France (160)

Trois médecins, représentants d’un collectif de soignants, ont porté plainte jeudi 19 mars contre le Premier ministre Édouard Philippe et l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, en les accusant de s’être « abstenus » de prendre à temps des mesures pour endiguer l’épidémie de Covid-19.

Les médecins Philippe Naccache, Emmanuel Sarrazin et Ludovic Toro portent plainte contre Édouard Philippe et Agnès Buzyn. Ils estiment que ces deux personnalités politiques « avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils ont toutefois choisi de ne pas exercer » pour enrayer la propagation du coronavirus en France.

Agnès Buzyn
© REUTERS / BENOIT TESSIER
La raison pour laquelle Agnès Buzyn a démissionné de son poste de ministre de la Santé en plein coronavirus
Cette plainte, que l’AFP a pu consulter, a été envoyée dans la journée à la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR), seule instance habilitée en France à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions, selon leur avocat Me Fabrice Di Vizio.

Ils s’appuient notamment sur des déclarations d’Agnès Buzyn au Monde, qui a affirmé, après le premier tour des municipales, avoir alerté dès janvier le Premier ministre sur la gravité de l’épidémie de coronavirus et l’avoir averti que « les élections ne pourraient sans doute pas se tenir ».

Dès lors, les plaignants accusent M. Philippe et Mme Buzyn, médecin de profession, de s’être abstenus « volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant (...) de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes », en l’occurrence l’épidémie de Covid-19, ce qui est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende.

À partir du 13 mars, le gouvernement a pris plusieurs mesures, avec en dernier lieu le confinement généralisé de la population, soulignent-ils.

Édouard Philippe vote au Havre, le 15 mars 2020
© AFP 2020 LOU BENOIST
Édouard Philippe sur les propos d’Agnès Buzyn : le maintien du 1er tour des municipales « parfaitement assumé »
Si celles-ci avaient été prises avant, cela « aurait sans nul doute permis de juguler l’épidémie en réduisant le nombre de personnes contaminées, et donc de personnes susceptibles de contaminer les autres », jugent-ils, regrettant notamment que dans l’Oise, l’un des foyers du Covid-19 en France, « aucune mesure particulière, autre que la fermeture des établissements scolaires », n’ait été mise en place.

Le 18 mars, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a de son côté assuré que l’État ne savait pas en février que l’épidémie de coronavirus allait conduire la France à connaître la situation actuelle, assurant qu’aucune décision étatique n’avait été « contraire aux choix des scientifiques ».

Messages

  • En plus de la destruction systémique du système de santé publique depuis des années - destruction que nous payons et visualisons ce jour - le gouvernement navigue à vue ; ce sont des bricoleurs dont nous sommes les victimes.
    Nos gouvernants reprochaient à la Chine d’avoir eu connaissance de l’épidémie dès octobre 2019 et de ne l’avoir signalé qu’en novembre 2019 en prenant des mesures drastiques (qui semblent efficaces entre parenthèses). Mais alors pourquoi nos gouvernants n’ont pas réagi eux-mêmes en octobre 2019 ? Eux qui se croient plus malins. En fait, il n’a que le confinement comme solution car il n’a pas les moyens d’assurer notre protection si on continuait une vie normale : des masques pour tout le monde ; des tests généralisés pour tout le monde ; des gels hydro-alcoolique en quantité suffisante. C’est ce qu’on fait des pays comme la Corée du Sud. Seulement, nous n’avons pas de réserves de tels produits et nous n’avons plus de capacité industrielles pour les fabriquer rapidement(politique capitaliste et directives européennes obligent). Pour faire face à une pandémie (quel qu’elle soit) il faut : des stocks ; des structures publiques c’est à dire non soumises aux règles du profits afin de rester égalitaire ; une organisation déjà en place prête à réagir. Nous n’avons pas, plu tout cela. Alors, le gouvernement n’a plus d’autre solution que de nous faire supporter cette incurie : le confinement.
    Sans compter les patrons qui en profitent pour faire pression sur les travailleurs et le nouveau droit du travail les autorisent.
    Ras le bol, le capitalisme nous assassine.