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Le désempuissantement populaire participe de la perte de démocratie.

par Christian Delarue

Publie le jeudi 17 septembre 2020 par Christian Delarue - Open-Publishing
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Le désempuissantement populaire participe de la perte de démocratie.

Lors de la manifestation rennaise de ce 17 septembre 2020, un syndicaliste a évoqué avec pertinence une instrumentalisation de la crise sanitaire comme outil de peur d’abord et de « désempuissantement » ensuite du Travail face au Capital (au sens syndical de les capitalistes). Point d’optimisme en ce mois de septembre, pas de pessimisme non plus.

 On peine !

De fait, certes, il est plus difficile de mobiliser les travailleurs et travailleurs en cette période de post-confinement ou le télétravail s’est généralisé. Il y a "comme une fatigue" qui freine la mise en mouvement !

Nos élites - avec les médias pour l’obtention du consentement, la police pour la répression des contestataires et les dispositifs sanitaires pour insuffler la crainte généralisée - construisent comme jamais tout à la fois leur pouvoir d’élites du 1% et notre perte de puissance de contestation, d’intervention - le « désempuissantement » - pour relancer, à leur profit, un monde encore plus inégal, donc plus injuste et doublement exploiteur (de la nature et de la force de travail humain) qui part à la dérive sous l’emprise du capital.

 Mais, tôt ou tard, le vent se lève en résistance.

Nous sommes masqués mais nous ne nous tairons pas... devant la déchéance des droits sociaux dans et hors travail ainsi que face au rabougrissement de la démocratie.

Les mobilisations massives du peuple-classe et du monde du travail, privé et public, participent de l’empowerment collectif d’en-bas et donc d’une meilleure démocratie ainsi que d’une meilleure République dans la mesure ou les inégalités sociales sont combattues ainsi que les tentatives de brider les libertés démocratiques. Ce n’est pas toujours bien perçu. Sans doute parce que pas systématique ou mécanique bien que réel.

Pour nous la démocratie ne se réduit pas à l’élection. La démocratie défend aussi la liberté et l’égalité. La liberté n’est pas celle de la libre entreprise sans considération pour les humains, les animaux et la nature. Bref le Capital doit se voir borner sa puissance d’intervention pour accroitre les profits pour tenir compte du vivant (humains, animaux, nature). La démocratie ne va pas sans libre expression populaire de rue, sans droit syndical, sans droit effectif de grève et de manifestation.

De plus, une élection préparée et conditionnée par les grands appareils d’influence idéologique aux mains des grands patrons fausse la conscience des travailleurs et travailleuses, des citoyens et citoyennes d’une large fraction du peuple-classe.

Christian Delarue

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