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Europe , mouvement social et perspectives , point d’étape et perspectives

1er octobre 2010, 20:47, par Copas

Les entreprises dans le cadre d’une société capitalistes ne peuvent être en autogestion réelle, car le système et l’environement empêchent que l’autogestion donne sa mesure et son efficacité.

Toutefois, il existe de nombreuses entreprises en coopératives, des fois répliquant les méthodes de commandement du capitalisme, des fois représentant réellement des tentatives interessantes par le seul fait d’être pratiquement démocratiques, au moins aussi éfficaces (et rentables) que des boites capitalistes .

Il n’y a pas de solution généralisée comme ça à l’autogestion sans affrontement avec les bourgeois qui ne vivent que de l’exploitation.

C’est ainsi.

Par contre il faut ré-intégrer politiquement une partie du mouvement coopératif dans le mouvement social , car il représente une tentative d’améliorer le sort de la classe populaire, expérimenter la démocratie ouvrière, en faisant reculer l’exploitation capitaliste.

Le ré-intégrer à sa place.

Sur l’EZLN, je ne la compare pas avec le LKP, la difference est fondamentale car ne touchant pas les mêmes catégories de population.

Le LKP met en mouvement le prolétariat moderne et essentiellement urbain (même si il a réussi à mobiliser une partie des ouvriers agricoles). Il a réussi à se hisser en aglomérant, au travers d’un front de partis, syndicats, associations, autour de ce prolétariat urbain une grande partie de la société, l’essentiel de la classe populaire (en prenant à son compte les revendications de chaque catégorie).

Les limites ?

Elles sont de plusieurs ordres, notamment le LKP aurait bien eut besoin que le feu prenne en métropole , ça l’aurait aidé. L’absence de relais en France par le mouvement syndical (qui passait son temps à ce moment à mettre en garde le NPA, montrant ainsi que la possibilité d’un front n’existait pas).

Et puis le virage vers une démocratie des luttes n’a pas réellement pris, il y a eut unité de bas en haut, mais il a manqué une structure démocratique de bas en haut, controlée par la base, de tous points de vue.

J’ai l’impression que la limite a été là et la question coloniale a pesé fortement (île dépendante économiquement de la métropole) pour empêcher une transcroissance politique de ce mouvement vers une prise de pouvoir , la révolution.

Pour les "trotskystes" ils ont eu enfin leur front unique ouvrier.... (d’ailleurs certains syndicalistes et politiques du mouvement ont un passé ou un présent trotskyste), mais il est démontré que cela n’est pas suffisant.

Par contre cela est efficace du point de vue résultat.

Sur les partis...

Il n’y a plus en France de parti "marxiste-léniniste" au sens qu’on lui donnait à une époque , le sens de l’obéissance des militants à une direction.

Si il y avait des défauts des partis actuellement , c’est plutôt dans leur absence de rigueur dans leur fonctionnement , dûs à une absence de stratégie.

Je mets de côté les partis ayant un appareil de permanents où il est difficile de décortiquer une ligne indépendante des interets matériels de la couche de permanents.

Mais, malgré tout, nous manquons cruellement de partis révolutionnaires, intellectuels collectifs, qui essayent de convaincre et de favoriser une montée en puissance de l’organisation de la classe populaire.