On demande un coin de B.C, pour, en pleine Guerre des classes appuyer sur la... "DETENTE" ??
30 janvier 2011, 23:20
C’est cool de de n’être plus seul ;)
_l’HUMANITE - le 26 Janvier 2011"_
Spécial Tunisie
La rue, le rire et la révolution
Ali Baba est parti mais pas les 40 voleurs !
Hier, je suis allé chez le coiffeur pour me faire « leïler » les cheveux. J’ai voulu « trabelsier » le coiffeur, mais il s’est « tunisié », alors je me suis « bénalisé ».
En 1987, Ben Ali a fait un coup d’État contre Habib Bourguiba. En 2011, c’est (l’avenue – NDLR) Habib-Bourguiba qui lui rend la monnaie.
Ben Ali nous avait promis 300 000 emplois. Il nous a offert 10 millions de postes… de gardiens de quartier.
L’Iran en a rêvé, la Tunisie l’a fait.
Ben Ali a créé une banque de solidarité… Il s’est enfui avec la banque mais il a laissé la solidarité ?
Avant, en Tunisie, on avait 10 millions de commentateurs sportifs, maintenant on a 10 millions de commentateurs politiques.
Offre d’emploi n° 140111 : on cherche un nouveau président pour la Tunisie. Expérience : débutant accepté. Type de contrat : CDD. Qualités requises : orphelin, fils unique, stérile, et surtout chauve pour qu’il ne fréquente pas les salons de coiffure.
(La famille de l’épouse du président déchu, Leïla Trabelsi, une ancienne coiffeuse, a mis la Tunisie en coupe réglée – NDLR).
Après l’ivresse du changement, Tunis se réveille avec une gueule de bois nationale ! La démocratie, c’est comme l’alcool, ça se consomme avec modération… Mais en tant que peuple alcoolique, on a vite fait d’ingurgiter toute la bouteille cul sec. Résultat : le pays sombre dans un coma démocratique.
On avait un président tous les vingt-trois ans, maintenant on en a un tous les jours.
(Du 14 au 16 janvier : Ben Ali, l’actuel premier ministre de transition Mohamed Ghannouchi, puis l’ancien président du Parlement et actuel président par intérim Foued Mbazâa – NDLR.)
Tant que nous sommes chauds, rendez-vous demain à Tripoli vers 9 heures. On fait tomber Kadhafi vers 9 h 30, maximum 10 heures, puis on rentre continuer notre révolution.
Urgent : en se réveillant ce matin, le roi d’Arabie saoudite a découvert qu’il lui manquait de l’argent.
Ben Ali appelle le président égyptien Hosni Moubarak depuis l’avion à bord duquel il fuit la Tunisie : « Allô, Hosni ? Regarde ce qu’ils m’ont fait. Tu peux m’héberger cette nuit ? » Moubarak répond : « Bien sûr que non, tu es cinglé ? Regarde dans quel pétrin tu nous as tous mis ! Va en Arabie saoudite et dis-leur que je pourrais bien faire un pèlerinage anticipé cette année. »
C’est cool de de n’être plus seul ;)
_l’HUMANITE - le 26 Janvier 2011"_
Spécial Tunisie
La rue, le rire et la révolution
Ali Baba est parti mais pas les 40 voleurs !
Hier, je suis allé chez le coiffeur pour me faire « leïler » les cheveux. J’ai voulu « trabelsier » le coiffeur, mais il s’est « tunisié », alors je me suis « bénalisé ».
En 1987, Ben Ali a fait un coup d’État contre Habib Bourguiba. En 2011, c’est (l’avenue – NDLR) Habib-Bourguiba qui lui rend la monnaie.
Ben Ali nous avait promis 300 000 emplois. Il nous a offert 10 millions de postes… de gardiens de quartier.
L’Iran en a rêvé, la Tunisie l’a fait.
Ben Ali a créé une banque de solidarité… Il s’est enfui avec la banque mais il a laissé la solidarité ?
Avant, en Tunisie, on avait 10 millions de commentateurs sportifs, maintenant on a 10 millions de commentateurs politiques.
Offre d’emploi n° 140111 : on cherche un nouveau président pour la Tunisie. Expérience : débutant accepté. Type de contrat : CDD. Qualités requises : orphelin, fils unique, stérile, et surtout chauve pour qu’il ne fréquente pas les salons de coiffure.
(La famille de l’épouse du président déchu, Leïla Trabelsi, une ancienne coiffeuse, a mis la Tunisie en coupe réglée – NDLR).
Après l’ivresse du changement, Tunis se réveille avec une gueule de bois nationale ! La démocratie, c’est comme l’alcool, ça se consomme avec modération… Mais en tant que peuple alcoolique, on a vite fait d’ingurgiter toute la bouteille cul sec. Résultat : le pays sombre dans un coma démocratique.
On avait un président tous les vingt-trois ans, maintenant on en a un tous les jours.
(Du 14 au 16 janvier : Ben Ali, l’actuel premier ministre de transition Mohamed Ghannouchi, puis l’ancien président du Parlement et actuel président par intérim Foued Mbazâa – NDLR.)
Tant que nous sommes chauds, rendez-vous demain à Tripoli vers 9 heures. On fait tomber Kadhafi vers 9 h 30, maximum 10 heures, puis on rentre continuer notre révolution.
Urgent : en se réveillant ce matin, le roi d’Arabie saoudite a découvert qu’il lui manquait de l’argent.
Ben Ali appelle le président égyptien Hosni Moubarak depuis l’avion à bord duquel il fuit la Tunisie : « Allô, Hosni ? Regarde ce qu’ils m’ont fait. Tu peux m’héberger cette nuit ? » Moubarak répond : « Bien sûr que non, tu es cinglé ? Regarde dans quel pétrin tu nous as tous mis ! Va en Arabie saoudite et dis-leur que je pourrais bien faire un pèlerinage anticipé cette année. »