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A moi la Constituante ! Deux mots ! sur un fétichisme dans l’air du temps

2 février 2011, 08:09, par Copas

C’est au plus fort de la lutte, au moment où on est ensemble et en colère que l’on doit pousser pour une constituante. La perspective ouverte par une constituante met la doigt sur une des causes de nos maux, l’oligarchie, son manque de démocratie y compris dans le monde de l’entreprise, et ouvre les portes d’une réelle alternative.

ce n’est pas "y compris dans le monde de l’entreprise" , mais c’est d’abord dans le monde de l’entreprise (au sens large), car c’est d’abord là que se tresse la puissance de la bourgeoisie, ses moyens, pour courber le reste de la société à ses objectifs.

C’est au plus fort de la lutte, au moment où on est ensemble et en colère que l’on doit pousser pour une constituante. La perspective ouverte par une constituante met la doigt sur une des causes de nos maux, l’oligarchie, son manque de démocratie y compris dans le monde de l’entreprise, et ouvre les portes d’une réelle alternative.

On peut toutefois, si on le désire, travailler dès aujourd’hui avec EtienneC & cie (les projets ne manquent pas) à l’élaboration d’un projet de constitution.

c’est précisément le défaut ce que je visais, le fétichisme de la constituante.

Ce n’est pas exactement au plus fort de la lutte, mais au plus fort de l’organisation d’un peuple en lutte que la constituante peut éventuellement être un élément de l’écriture de nouvelles règles de l’organisation de la société, de nouveaux principes.

Le passage par une constituante n’est nullement une obligation, de la même façon que le contenu d’une constituante n’est pas forcement appliqué.

L’écriture d’une constitution n’est pas forcement une obligation, des états n’ont pas de constitution et ça n’en fait pas des états (capitalistes) forcement pires que d’autres.

Il me semble préférable, à un moment donné, de passer par une constituante, mais ce n’est pas une obligation.

Mais encore une fois, non, ce n’était pas une obligation politique du mouvement de l’automne. Avant cela il y avait bien des objectifs à gagner, y compris à botter le cul de ceux qui font des contre-feux d’objectifs à plat qui dévient du torrent de la lutte de masse pour faire rentrer les gens à la maison.

Ce qui a manqué à l’automne se décrit ainsi : de l’organisation de l’organisation et de l’organisation, afin d’avoir les outils qui permettent de dire :

prenons tout
et après nous l’écrirons éventuellement,... après...

ce sont les actes qui écrivent l’histoire.

et c’est bien quand l’organisation des hommes en sera bouleversé, que de fait il y ait matière à dire qu’il faut écrire la nouvelle organisation démocratique du monde, que la question de la constituante peut se poser de façon productive.

le réformisme non productif procède à l’inverse.