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Appauvrissement de la protection de l’enfance

10 mars 2011, 04:06

En 2012 ? Que va-t-il se passer, en 2012 ?

Voilà où nous en sommes : attendre 2012. L’illusion fonctionne à plein. Attendre, être passéiste et s’imaginer : 1. que les élections seront favorables, 2. que les problèmes se règleront automatiquement d’eux-mêmes.

La lutte des classes, c’est un bulletin dans l’urne, selon nos concitoyens de gauche, suite à quoi tout changera favorablement en fonction du bon vouloir d’élus au-dessus de tout soupçon. Uniquement parce qu’ils sont réputés de gauche, donc vertueux. Qui dit vertu dit volonté et qui dit volonté d’un aréopage de président et de ministres dit solution à tous nos problèmes.

Le changement, c’est l’affaire de tout le peuple impliqué, mobilisé, vigilant dans l’action politique de masse. Quand bien même nous aurions au pouvoir un gouvernement de combat, il ne pourrait rien faire seul.

Voilà où nous conduisent ces partis de gauche qui ne réclament que les bulletins des électeurs : ils créent l’illusion que les urnes suffisent à régler toutes les questions qui se posent aux travailleurs, à la fonction publique. Et que feront la droite et le patronnat, au lendemain de ces fameuses élections ? Rien ? Ils seront vaincus par l’alternance démocratique ? Ils se feront les spectateurs passifs et résignés de la remise en cause de leurs intérêts ? Ou bien suffira-t-il d’un quarteron de ministres et, dans le meilleur des cas, d’une majorité à l’assemblée nationale, pour en finir avec la politique menée aujourd’hui ?

Constatons, camarades, le désastre qui est le nôtre : déjà, le bilan social de la politique menée par les gouvernements successifs (dont plusieurs sous la présidence socialiste de Mitterrand) est nettement négatif : 7 millions de chômeurs, un succès croissant des restos du coeur, des loyers toujours plus élevés aboutissant au mal logement avec des drames et des tragédies : coupures d’EDF, GDF, incendies liés au chauffage d’appoint, expulsions, etc....

Le pouvoir d’achat stagne, les profits du CAC 40 explosent, l’affaire Bettencourt révèle l’incroyable richesse (qui se compte en milliards) du grand patronnat, et que peut-on lire ? Qu’il suffit juste d’attendre une élection, en purs consommateurs d’une démocratie fantasmée, pour s’assurer des lendemains qui chantent...

Je dis et je redis : vous, qui avez salué les révolutions arabes en les décrivant comme d’authentiques révolutions, vous participez à cette pédagogie de l’illusion démocratique. La démocratie, la vraie, celle pour laquelle nous militons (ou avons milité) ne se satisfait pas de cette illusion suicidaire.

Non, la "démocratie" ne résoud rien. Non, le vote démocratique ne permet pas des conquêtes sociales ni politiques. Non, même des insurrections n’aboutissent à rien si on ne précise pas quel doit être son contenu de classe.

En 2012, il ne se passera absolument rien si le peuple n’est pas dans l’action, s’il se contente, au soir des élections, de zapper pour suivre les résultats du scrutin, s’il se limite à n’être que spectateur.

Voilà à quoi nous a conduits des décennies d’union de la gauche et de changement par les urnes : attendre les élections à venir...

Désespérant et contre productif !