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L’assistanat : système parasitaire contreproductif

11 mai 2011, 17:38, par arnold

En parlant d’assistanat, j’ai retrouvé un txt écrit par un certain fsald il y a 6 mois, lors du mouvement de défense de nos retraites. Je vous le livre tel quel :

Le MEDEF... Premier assisté de France

Au moment où les Français défendent becs et ongles leur système de Retraite, on apprend, par le Conseil des Prélèvements Obligatoire, que les entreprises de ce pays bénéficient bon an mal an entre 175 Milliards d’€ et 200 Mds € en niches fiscales et sociales. Cette information n’a été commentée par aucun grands médias de ce pays, le sauvetage des mineurs colombiens ou du malheureux spéléo français occupaient tout l’espace, circulez y a rien à voir. Il faut sauver la retraite en travaillant plus longtemps...

Bien entendu, ce cadeau fait au Medef, aggrave notre déficit, pire, il contribue à appauvrir notre système d’assurance sociale pour le plus grand bénéfice des patrons du CAC 40 en particulier et plus largement du patronat français.
Ce qui fait des du Medef et de ses adhérents, sans contestation, le premier assisté de France.
Madame Parisot, la patronne du Medef, mais aussi accessoirement, mandataire social de la BNP Paribas n’a jamais assez de mots pour expliquer que les chômeurs sont des assistés (le coût de l’indemnisation du chômage est estimé à 23 Md € !) et que les travailleurs de ce pays feraient mieux de travailler toujours plus longtemps.
Elle aurait dû se taire, l’arroseur arrosé, plus assisté que le Medef, vous pouvez chercher vous ne trouverez pas.
Selon MM. Sarkozy, Fillon, Woerth, il vous faudra d’avantage travailler avant de partir à la retraite et d’avantage payer pour se soigner. De nombreux jeunes et post-cinquantenaire au chômage pourront ainsi grossir la cohorte des millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté dans ce beau pays et les adhérents du Medef pourront continuer à placer leur argent en Suisse ou dans un quelconque « hedge funds » d’un des nombreux paradis fiscaux à leur disposition de par le monde.
Concrètement le rapport du conseil des prélèvements obligatoires, précise « Les dépenses fiscales applicables aux entreprises représentent plus de 35 Md € en 2010, » auxquelles il faut ajouter « Le coût global des modalités particulières de calcul de l’impôt applicables aux entreprises qui est estimé à 71,3 Md € en 2010, contre 19,5 Mds en 2005. »
Le rapport du Conseil des Prélèvements Obligatoires, sur les niches sociales, rajoute : « Au total, le coût des niches sociales applicables aux entreprises pour l’ensemble des prélèvements sociaux s’élève à plus de 66 Md€. »
Au total c’est donc presque 180 Md€ que les contribuables français, via Sarkozy and co, allouent aux patrons français et en particulier aux 20 000 plus grosses entreprises (la loi de Paretto est encore confirmée 20 % des entreprises bénéficient de 80 % de la manne).
Le rapport insiste, ces mesures n’ont très peu d’efficacité au regard des objectifs qui leur sont affectés, « l’activation de le concurrence et la création d’emplois »
C’est de l’argent, non pas jeté par les fenêtres mais directement dans la poche des adhérents du Medef.
Ils l’ont bien mérité... le nombre de chômeurs bat des records, le tissus industriel français se liquéfie, notre balance du commerce extérieur atteint des déficits abyssaux et pire encore si l’on en croit les statistiques douanières les données sur les échanges des produits français (classification CPF 4) montrent que sur 275 classes de produits échangés avec nos partenaires mondiaux, 75 % sont déficitaires. Ca fait trente ans que le patronat réclame moins de charges pour être compétitif, voilà le résultat !
Pour le coup le manque à gagner pour l’État et le manque à gagner pour les organismes sociaux se sont accrus considérablement plus particulièrement entre 2005 et 2010.
L’argument de Sarkozy « il n’y a pas d’argent pour financer le déficit de la sécurité Sociale » (affiché cette année à un peu plus de 20 Md€ principalement pour la Retraite et la Maladie) prend une ampleur tragi-comique. La cours des comptes concède volontiers que plus de la moitié de ce déficit est du aux conséquences de la crise financière et... à la croissances du coût des niches.
De l’argent on s’aperçoit qu’il y en a et même de trop, mais il sert à faire des cadeaux mirobolants au Medef, comme il y en fut pour sauver les grands actionnaires des banques.
Ces cadeaux bénéficient en particulier aux grands groupes du CAC dont les dirigeant font partis du cercle intime des amis de la « nuit du Fouquet’s » précisément MM. Desmaret et Frère (les deux compères sont les principaux actionnaires de Total, GDF Suez, Lafarge, BNP, Sanofi Emerys, Pernod Ricard) M. Arnault, première fortune de France, Bouygues, Bolloré... et les autres...
Sarkozy and co illustrent bien le vieil adage « si dans votre boîte à outils vous n’avez qu’un marteau, alors tous vos problèmes se résument à un problème de clous ! » Le marteau c’est le profit, les clous c’est nous, c’est-à-dire l’ensemble des français moins les 2500 oligarques de la nomenklatura du Medef qui bénéficient des gros chèques du Trésor grâce au bouclier fiscal !
Tous les économistes sérieux vous diront que la seule façon durable de régler le problème des Retraites et d’ajuster les taux de cotisation en fonction du ratio cotisants/retraités et non pas par les mesures d’ages. Les syndicats sont d’accords mais le Medef s’y refuse : pas question de rogner sur les profits surtout que depuis 30 ans, ils ont réussi à capter 10 points de PIB en leur faveur et voilà que Sarkozy les bichonnent pas question donc de payer. D’ailleurs à ce train là, la faillite organisée du Système de santé permettra aux Assurances privé de rafler la mise.
Alors demain en allant manifester, ne culpabilisez pas. Halte au hold up de la France et des français !

fsald

http://www.ccomptes.fr/fr/CPO/Accueil.html
http://www.ccomptes.fr/fr/JF/documents/divers/Rapport_de_synthese_Entreprises_et_niches_fiscales_et_sociales2.pdf