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En finir avec les illusions de la fausse unité !

23 août 2011, 08:12, par Copas

La levée contre la règle du veau d’or de Fillon et des attaques massives contre les travailleurs et la classe populaire appelle plusieurs remarques sur les expériences passées :

Les stratégies, les hommes et femmes, les types d’organisation et les stratégies portées par les directions des factions syndicales ne sont pas adaptées au cours nouveau hyper-agressif de la bourgeoisie et ses dirigeants (le gouvernement, l’état, etc).

C’est un fait.

La question de l’unité est mal posée si on pense que ce qui a posé problème l’automne dernier c’est l’unité syndicale en soi.

Car divisées par le passé, les directions syndicales n’avaient pas non plus développer des stratégies efficaces.

L’impuissance travaille plusieurs questions (détermination, indépendance politique vis à vis de l’idéologie capitaliste, etc) mais la question organisationnelle mérite qu’on s’y arrête.

On l’a vu une série de fois, même ici, l’attachement aux boutiques syndicales dépasse souvent l’entendement en conduisant l’essentiel des militants qui préfèrent se ranger derrière leur direction plutôt que d’accepter que celle-ci est un obstacle important telle qu’elle est.

Divisées ou pas, les stratégies portées par les factions syndicales ne sont pas efficaces . C’est un fait.

D’un autre côté l’unité, même derrière des directions de factions syndicales aide à la mobilisation, mais ce qui est en cause c’est bien l’unité du bas vers le haut, et surtout l’absence de cadres unitaires organisationnels de mobilisation des travailleurs .

Les directions syndicales peuvent diviser car aucune forme d’organisation supérieure de la part des travailleurs n’est supérieure à elles. De plus quand l’unité se fait elle se fait sur la base du moins disant sans que le phénomène dynamique unitaire ne puisse au final contraindre à un grand prix les directions syndicales qui chercheraient à souffler dans leur manche .

Il faut donc ces cadres unitaires organisationnels à la base qui permettent une véritable unité et une évolution plus fluide des positions des militants sans qu’elles soient figées suivant d’abord l’appartenance à telle ou telle faction.

L’unité par la base ne va pas sans que, dans ses gènes créateurs, il n’y ait la démocratie, l’unité organisationnelle mais également la centralisation des volontés.

La démocratie unitaire à la base n’est rien sans volonté centralisée de celle-ci. Ou du moins si la démocratie à la base existe mais qu’elle n’est pas centralisée, d’autres (politiques, nomenclaturas, etc) se chargeront de confisquer par en haut la centralisation des volontés.