Accueil > ... > Forum 457213

PORTRAIT VIRGILIO PENA CORDOBA (il vit près de pau)

7 octobre 2011, 14:18, par richard PALAO

Ce beau portrait me touche profondément car il évoque le sort de ces crèves la faim dont faisait partie mon grand-père paternel espagnol qui quittait plusieurs mois par an sa famille pour aller vendre sa force de travail chez les grands-propiètaires terriens qui le traitaient pire que du bétail lui et ses camarades de travaux forcès .

il me rappelle également mon père engagé à 18 ans dans l armée républicaine avec son frère aîné l’un anarchiste , l’autre communiste , séparés par l’armé félonne de FRANCO avec l ’aide des troupes fascistes d HITLER et MUSSOLINI , mon oncle embastillé et torturédanslesgeoles franquistes tandis que mon père passaient avec 700000 camarades la frontière française ou ils furent immédiatemment emprisonnés dans des camps de concentration sur des plages des pyrénnées orientales .

engagé volontaire dans l’armée française et incorporé dans un des bataillons "de travailleurs étrangers" en compagnie notamment de volontaires africains il furent envoyé sur la ligne de front de SEDAN ou nombreux trouvèrent la mort .

Fait prisonnier il fut incorporer de force dans l ’organisation TODT par les allemands pour effectuer les travaux de construction des fortifications du mur de l atlantique , évadé au bout de quelques mois il rejoignit la régiond ORLEANS ou le maire et agriculteur d’un village pourtant de droite lui procura des faux papiers et l’embaucha comme gardien de troupeau , à l ’occasion il faisait aussi l ’agent de liaison pour les groupes de résistants cachés dans la forêt d ORLEANS qui participèrent à la libération de la ville les 14 et 15 aout 1944 , jour de naissance de ma soeur ainée .

A la libération , pour toute récompense mon père fut emprisonné une quinzaine de jours car sans papier et avec un accent bizzare il était soupçoné d être de la 5ème colonne , toujours poursuivIde la même haine anti-rouge , il dût attendre 21 ans pour obtenir la nationalité française qu’il demandait tout simplement pour retourner en ESPAGNE voir sa famille sans risquer d être emprisonné .Ce long délais ne lui permis pas de revoir son père vivant .

La vie de misère de mon grand-père , l ’engagement de mon père , de mon oncle et d’hommes comme VIRGILIO ont fait naître en moi un sentiment permanent de révolte contre toutes les injustices et une haine viscérale contre ce système capitaliste qui brise les hommes,les asservit pour le bénéfice de quelques uns , ils m ont aussi fait comprendre qu’il faut toujours se battre et lutter pour défendre les droits de sa classe quelque soit le pouvoir en place .

Le combat de ses hommes a été exemplaire et la meilleure façon de les honorer c’est de la poursuivre .

MERCI LUIS LERA