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Fascisme Brun, Fascisme Rouge

7 novembre 2011, 21:57

Alain, ok le titre, ok les enseignements , etc d’accord mais bon on va pas en rester là hein ce serait un peu trop facile.

Quant au fait que quand tu es sur le point de te suicider, tu écrives éventuellement des conneries c’est pas très étonnant, c’est généralement pas le moment où tu es au mieux de ta forme que tu choisis de mettre fin à tes jours...

Donc...

Tu peux largement nous offrir mieux.

(Rühle était tout sauf trotskiste en plus, donc, je ne vois pas ce que "la Vérité" vient foutre là-dedans ??)

Son texte vise l’échec ou plutôt , la fin de la révolution bolchévique dont pas une seconde il ne dit de mal, tout au contraire !

Et il me semble que ce texte est au contraire un vibrant hommage au meilleur de la Révolution d’Octobre, et au meilleur de Lénine. Il vise bien la dégénérescence du bolchévisme en stalinisme et essaie d’y trouver des raisons politiques et sociales objectives. Car on ne peut pas résumer le "problème" à Staline...

Il me semble que Rühle évoque là des pistes extrêmement intéressantes.

De même pour son analyse critique de l’échec de la révolution allemande, du parti communiste allemand, de son constat d’échec au fond, de la "bolchévisation" des partis communistes européens.

J’ai des critiques à faire à ce texte de Rühle. Du point de vue des conditions historiques, je ne suis pas convaincue que le conseillisme eut mieux fonctionné que la bolchévisation. Mais je reconnais qu’on peut se poser la question.

Pour ma part je n’ai rien à dire au fait qu’il ait qualifié le stalinisme de "fascisme rouge", car c’est bel et bien ce dont il s’agissait me semble non ?

Évidemment si on persiste à ne pas vouloir faire la part des choses, à assimiler révolution communiste à bolchévisme, bolchévisme à URSS et URSS à Staline, bon ben on va pas avancer...

Et pourtant je ne lis pas du Courtois ni du Furet matin midi et soir et que ça plaise ou pas à certains, je me sens et me vis comme communiste, et je combats l’anticommunisme qui est lové dans les dénonciations furetiennes ou courtoisiennes de l’URSS et du stalinisme.

Mais il me semble que c’est bien le refus d’une position critique raisonnée comme celle de Rühle (pas que lui) qui donne à Furet et COurtois le bâton pour nous faire battre par l’anticommunisme.

Alors si tu veux bien ne pas biaiser , sur ce coup-là, et aller au fond , ne pas botter en touche (un peu facilement je trouve) en nous expliquant ,au-delà du titre ou de tel ou tel coup de menton, au-delà ce qui selon toi, dans ce texte ,n’est politiquement pas juste ou est faux ou est incorrect...?

Ca sera beaucoup plus profitable d’aller au fond des choses sur ce texte. Tant en ce qu’il concerne l’échec, la "mauvaise fin" du bolchévisme,que sur l’analyse de l’échec allemand etc.

Parce que je pense que c’est vraiment un texte d’actualité, si on ne s’ingénie pas à lui faire dire ce qu’il ne dit pas, et si on dépasse un titre qui selon moi est une réponse flagrante (et peut être pas très fine, peut être...) au "Gauchisme, maladie infantile du communisme", évidemment visé par ce texte (je crois que Rühle l’avait vraiment en travers de la gorge, et il explique d’ailleurs pourquoi, avec des arguments qu’on ne peut pas écarter d’un revers de la main...)

Toi qui appelais ailleurs à juste titre, les trotskistes à être utiles à la classe ouvrière en n’étant , notamment, pas dogmatiques (ce que j’approuve), je pense que là tu peux y aller ;)

Et on s’en fout de pas être d’accord, trop de convergence tue la convergence ;-)

A + (amicalement et fraternellement, malgré les divergences)

LL