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La question de ce début de 21ème siècle est celle de la dictature du prolétariat

21 février 2012, 17:55, par RICHARD PALAO

merci LL pour avoir lancé ce débat .

D’ accord pour placer la radicalité en première place , tant dans les luttes , les moyens d’action, que dans les revendications et la propagande .

Le capitalisme ( et non la finance , d’ accord avec toi LL) connait la plus grande crise de son histoire , et il s ’agit bien d"une crise du système , l’heure n est donc à pas aux faux fuyants , au faux semblant ; aux analyses et discours à l’eau tiède , et aux considérations tactiques qui se veulent fines mais aboutissent à prolonger la vie du capitalisme en remplaçant la droite par la sociale démocratie .

D’ accord également pour appeler un chat , un chat , le COMMUNISME est plus que jamais d ’actualité, avec tout ce qu’il sous entend et qui est écarté aujourdhui : la mise en commun , le tous ensemble , la démocratie , la justice , la fraternité etc ...IL EST DONC HORS DE QUESTION DE CHANGER LE NOM !!! il faut au contraire rappeler et marteler que LE COMMUNISME est le seul système qui peut remplacer le c apitalisme en crise et replacer l ’humain au centre de toute décision politique .

Mais pour expliquer ce que nous entendons par COMMUNISME , évitons d’utiliser des expressions qui ont une connotation stalinienne , car je crains fort que le stalinisme ait perverti encore pour longtemps le sens des mots , et il me semble qu’il en est ainsi pour la "DICTATURE DU PROLETARIAT" à laquelle je préfère " DEMOCRATIE PROLETARIENNE ".
Il ne s’agit pas d’abandonner les fondamentaux , ou de ne pas effrayer la bourgeoisie qui n ’a pas son mot à dire dans lle choix des mots qualifiant le communisme , ( je comprends les réticences de GL sur ce point ) mais à quoi ce la sert -il de s ’acharner à conserver une expression qui risque de détourner du communisme une partie de ceux qui ont y ont intérêt . Avoir raison tout seul , ne fait pas avancer d un poil sur le chemin de la révolution .

En outre , à mon humble avis , " DICTATURE DU PROLETARIAT" ne décrit plus exactement le communisme autogestionnaire que nous souhaitons , je crois que nous devrions utiliser plus fréquemment le terme " appropriation collective " qui est plus compréhensible et décrit mieux notre communisme : que chacun , là ou il se trouve , quelque soit sa place dans l ’appareil de production , dans les services , la fonction publique , qu’ il soiTactif , retraité , consommateur, assuré , usager ...comprenne qu’ il sera propriétaire , acteur, force de proposition , décideur , superviseur , etc

je pense aussi qu’il faut clarifier ce que nous entendons par radicalité , notamment dans les luttes , les objectifs , les alliances ponctuelles , notre position vis à vis des élections ...

PAR EXEMPLE :

peut-on parler de radicalité dans les luttes , lorsque c est le "syndicalisme rassemblé " proné par la CGT et la CFDT qui dirige les "luttes " et par quoi le remplacer ?

Peut -on parler de radicalité quand en pleine bataille des retraites , le NPA par la voix DE BESANCENOT propose un front commun au PS ? l unité à tout prix , même si on la qualifie de tactique n est elle pas un frein à la radicalisation des luttes ?

Peut -on dire qu’il y a radicalité , lorsque l’ envie compréhensible de virer SAROZY conduit à voter HOLLANDE et donc prolonger la vie du capitalisme ?

Débattons de tout cela et essayons de définir ensemble , ce que doit être la place de la radicalité dans notre combat pour le communisme .