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España En Marcha ! Un 19 juillet qui n’est qu’un début de RESISTANCE .

25 juillet 2012, 19:33, par A.C

c’est la chanson de l’été qui parcourt les manifs..!!

Videoclip - Que se joda Andrea Fabra (Diego Escusol)

http://www.youtube.com/watch?annotation_id=annotation_189427&feature=iv&src_vid=j3eK3MSygPY&v=BXyxhdFwLmY

on peut faire un tour sur
http://espagneendirect.wordpress.com/

Ce commentaire :

les citoyens
Publicado el 14 de julio de 2012 por ecomaternal

Alors je vous explique. Cette dame c’est une députée du PP (extrême droite qui gouverne maintenant l’Espagne). Il y a quelques jours, alors que Rajoy, président du gouvernement, venait d’annoncer des mesures drastiques telles que augmentation de la TVA, ba baisse des indemnités de chômage à seulement 50% du salaire à partir du 6e mois pour forcer les chômeurs à se bouger et à chercher du travail (ici on travaille un an pour avoir droit à trois mois de chômage, je le rappelle…et dans le contexte actuel trouver du boulot quand on a perdu son emploi c’est impossible) et bien cette demoiselle a applaudi comme tous les autres députés, mais en plus elle a dit en parlant de la population “que se jodan” ce qui traduit deux idées : “qu’ils ailles se faire foutre” et “bien fait pour eux”.
Vous imaginez le scandale, dans le contexte actuel qui plus est…
Si déjà il commençait à y avoir des mobilisations là ça fait vraiment effet boule de neige. D’autant plus que cette demoiselle est la fille d’un homme politique inculpé maintes fois pour corruption mais bien sûr blanchi, qu’elle a obtenu une place au congrès par piston et qu’elle a eu droit à un emprunt de 1 million d’euros par Bankia, la banque qui a fait faillite et a été renflouée grâce a l’argent du “sauvetage” dont tout le pays subit maintenant les conséquences.

Bref, c’est un vrai scandale, une honte, on demande bien sûr sa démission, mais comme je l’ai déjà expliqué, tous ces politiques ils sont descendants du franquisme alors finalement ils croient qu’ils ont encore tous les droits et que le peuple ne peut rien.
En tous cas c’est vraiment ce qu’il fallait au pays pour réveiller une partie de la population qui avait du mal a s’en sortir mais acceptait tout de même son sort comme quelque chose d’inévitable, contre quoi ils pensaient ne pas pouvoir grand chose. Et ça met aussi en évidence que dans ce pays n’importe qui peut faire de la politique, arriver à être haut placé simplement en étant pistonné et tout se permettre.
Alors moi je lui dis merci à cette demoiselle parce qu’elle a fait juste ce qu’il fallait pour réveiller les consciences.

Quant à mon ami aquitain ORTIZ (1) il a écrit sur son blog :

http://antifranquisme.hautetfort.com/

10.07.2012
Abattage et dépeçage en Espagne

Nous rentrons de Barcelone où nous étions en tournage... La situation est ahurissante et les gens assommés, comme paralysés. Seule consolation : des milliers de T-Shirts rouges.
On revoit sur les trottoirs les scènes de misère de jadis ; les médias annoncent de nouveau "recortes" imposés par "L’Europe". Ce ne sont pas des coupes budgétaires, mais une véritable entreprise d’abattage, de dépeçage. Tous les journaux indiquent que le gouvernement va augmenter les impôts indirects (IVA, équilavent de la TVA), supprimer encore plus d’emplois publics, et augmenter la durée de travail des fonctionnaires, en contrepartie du "sauvetage" des banques par "l’Eurogroupe", la BCE et l’UE. Lorsque le gouvernement Zapatero augmenta l’IVA, la droite espagnole hurla, la considérant comme un impôt injuste, qui porte atteinte à la consommation, et à la relance de l’économie. Mais c’était hier. Les uns et les autres ont donc augmenté l’IVA, l’impôt le plus injuste, et ont fait payer le peuple.
Quelle différence entre la rigueur de droite et la rigueur de gauche ? Une table ronde ? Un sommet social ?
Le ministre du Budget et des Administrations publiques, un certain Montoro (en un seul mot !), déclare qu’il faut ajuster le statut des fonctionnaires sur celui du privé. Nous le citons : "Le concours est un moyen de sélection, pour que les meilleurs fassent tourner le Service public, et non pas pour avoir un emploi sûr toute la vie, face aux autres salariés." "Après tout", ajoute-t-il, "les fonctionnaires sont payés avec les impôts". Et de poursuivre : "nous allons assimiler le statut de la fonction publique aux régimes existants dans le secteur privé".
Au moins, en Espagne, c’est clair, ils le disent.
L’opposition, le PSOE, est aux abonnés absents. Son secrétaire général au long nez, n’apparaît que dans un coin de journal, pour remercier l’Union européenne d’avoir accordé un délai supplémentaire (2014) pour réduire le déficit en dessous de 3%.

Post-scriptum : l’Eglise ne paie pas d’impôts, et aucun "recorte" n’est prévu pour le budget parasitaire de la famille royale. La télé fait la une sur le mariage de Iniesta, le maître à jouer de la "Roja"

.

(1) Jean a publié plusieurs bouquins, tous documentés , tous plein de passions que je partage

Notamment son ""Mi guerra civil"

dont l’éditeur écrit :

http://livre.fnac.com/a1740135/Jean-Ortiz-Mi-guerra-civil

Jean Ortiz, Maître de conférence à l’Université de Pau, relate son histoire et celle des siens ; un écho de l’épopée des Républicains espagnols. Depuis l’enfance, elle lui a été racontée par son père avec l’héroïsme des sans grade.
Il revendique la noirceur de "Mi guerra civil" comme une recherche lucide de nouveaux espoirs. L’espoir illusoire ne permet pas de transformer l’existant.
Ces quelques notes noires de vérité humaine l’aident à militer aujourd’hui, de barricade en barricade. Elles ne prétendent pas à la "vérité historique", mais aimeraient en proposer un reflet personnel.

A.C