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Le 24 août 1944 des blindés de la 2 DB de Leclerc de La Nueve conduits par des E

27 août 2012, 17:27, par jean 1

Richard,Alain de 1960 à 68 chaque année à la fin de l’été j’ai vendangé dans un petit village du Gard (St Gervais) où les vignes retentissaient alors du "cubo" pour signifier aux porteurs de vider les seaux de raisins remplis par des espagnols saisonniers.Ces derniers le soir venu m’ont toujours assuré que les anarchistes étaient envoyés dans les lieux (tranchées) les plus dangereux et que le plus souvent les munitions détenues par les communistes ne leur parvenaient pas.Je viens donc de consulter wikipédia : guerre d’espagne -Buenavantura Durruti une des figures principales de l’anarchisme espagnol pendant cette guerre.Il mène plusieurs milliers de"guerilleros",la colonne Durruti. Les partis républicains, dont les communistes aux ordres de Moscou, cherchent à limiter autant que possible l’accès aux armes de la Colonne Durruti. Celle-ci pâtira constamment de la mauvaise qualité de l’armement et du manque de munition. La colonne Durruti combat les troupes fascistes et mène la révolution dans le même temps. Les villages libérés par la colonne voient comment les paysans sont libres de collectiviser les terres en expropriant les grands propriétaires, la propriété privée et l’argent sont abolis, et le communisme libertaire est instauré au grand dam des communistes qui ne veulent pas de révolution sociale en Espagne en raison des alliances nouées par Moscou avec les démocraties bourgeoises. Durruti déclare à ce moment :
« Nous vous montrerons, à vous les bolcheviques russes et espagnols, comment on fait la révolution et comment on la mène à son terme. Chez vous, il y a une dictature, dans votre Armée rouge, il y a des colonels et des généraux, alors que dans ma colonne, il n’y a ni supérieur ni inférieur, nous avons tous les mêmes droits, nous sommes tous des soldats, moi aussi je suis un soldat3. »
Même les dirigeants de la CNT restés à Barcelone, tels que Federica Montseny ou García Oliver, qui collaborent au gouvernement avec les partis républicains bourgeois et communiste, ne voient pas d’un bon œil les activités révolutionnaires de la Colonne Durruti. Qui plus est, Durruti est opposé à l’idée de militarisation des milices anarchistes. C’est pourquoi les dirigeants de la CNT chercheront à éloigner Durruti du front d’Aragon pour l’attirer dans le guêpier de Madrid.

À propos de la militarisation des milices anarchistes, Durruti se montre en totale opposition avec la volonté des communistes, des dirigeants de la CNT et du reste des républicains :
« J’ai été un anarchiste toute ma vie, et j’espère le rester. Je regretterais en effet de devenir un général et commander les hommes avec un bâton militaire. Ils me sont venus volontairement, ils sont prêts à mettre leur vie en jeu pour notre combat antifasciste. J’estime que la discipline est indispensable, mais elle doit venir du for intérieur, motivée par une résolution commune et un fort sentiment de camaraderie4. »
À la même époque, précisant sa piètre opinion du régime républicain, il ajoute que
« ce ne serait vraiment pas la peine de se déguiser en soldat si l’on devait se laisser à nouveau gouverner par les pseudo-républicains de 1931 ; nous consentons à faire de grandes concessions, mais n’oublions jamais qu’il nous faut mener de front la guerre et la révolution.
Burnett Bolloten :Burnett Bolloten, correspondant de presse, se trouvait en vacances en Espagne lorsqu’éclate la Guerre civile espagnole. Il couvrit le conflit pour l’agence United Press. Après la guerre, il partit au Mexique où il passa plusieurs années avec sa première épouse, Gladys Eve Green. Il se consacra principalement à réunir et travailler sur les documents de la guerre civile. Ces documents qui constituent l’une des sommes les plus importantes sur cette guerre sont maintenant archivés au Hoover Institute de l’Université de Stanford.
En 1949, il déménagea aux États-Unis et s’installa à Sunnyvale (Californie). Il acquit alors la nationalité américaine. Pendant plusieurs années, il y poursuivit son travail d’historien. Il mourut d’un cancer en novembre 1987.
Les livres de Bolloten ont eu une grande influence sur d’autres historiens de l’Espagne comme Stanley G. Payne et ont eu un impact considérable sur l’historiographie même de la Guerre civile espagnole. Ses travaux ont ouvert le chemin aux spécialistes de cette période tourmentée de l’histoire de l’Espagne.
The Grand Camouflage[modifier]

Dans ce livre, dont le titre en français est La Révolution espagnole : La Gauche et la lutte pour le pouvoir (traduit par Élisabeth Scheidel-Buchet, éd. Ruedo Ibérico, 1977), Bolloten analyse à la suite de George Orwell et de son Hommage à la Catalogne (éd. Champ libre, Paris) ou de Gerald Brenan (Le Labyrinthe espagnol) la façon dont le Parti communiste espagnol, appuyé par l’URSS, a contribué à la victoire de Franco en combattant les anarchistes et les partisans de la Révolution.
Le livre raconte, par exemple, comment en Catalogne le Parti communiste arma les petits entrepreneurs et commerçants afin qu’ils défendent leurs propriétés face au processus de collectivisation entrepris par les révolutionnaires.
Pour Bolloten, " la Révolution espagnole fut par bien des aspects plus accomplie et plus profonde que la Révolution russe. Il n’y pas d’autre exemple dans l’histoire d’un cas de dissimulation internationale des faits comme celui-ci ".
The Grand Camouflage fit sensation à sa sortie en 1961. La controverse conduisit l’auteur à une nouvelle édition, plus complète et plus argumentée. C’est un livre capital pour des historiens comme Gabriel Jackson, Miguel Amoros ou Bartolomé Bennassar1. De fait, le livre de Bolloten est devenu une référence obligée pour tout historien de la Guerre civile espagnole. Guy Debord a comparé le ton employé par Burnett Bolloten à celui de Thucydide et Machiavel pour son côté impassible et objectif2.