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Etat espagnol. L’indépendance, un droit démocratique de la Catalogne

2 décembre 2012, 12:38, par AC

Je partage l’essentiel.

Juste un bémol sur ce lien entre - mouvement ouvrier , luttes sociales , libertés et cette actualité de regain d’"indépendantisme" ..
Pardon d’un "bout d’autobiographie
 :)

j’ai connu cette Catalogne de combat clandestin et j’ai eu la chance d’approcher-bien que très jeune alors- les militants des C.C.O.O , avec la diversité d’opinions (PSUC très actif, mais aussi quelques prolos qui faisaient référence à une C.N.T et un POUM pratiquement disparus, (on sait que la3° internationale avait plus que commencé le"sale boulot"..)

Sauf si ma mémoire me trahit, cette revendication "catalaniste" était quasiment absente des discussions , des tracts de masse qui aidaient aux résistances multiformes au Franquisme.

-Matériel longtemps imprimé à Perpignan qui se retrouvait dans des ateliers d’usines de la prvince de Girona, en ayant "passé la frontière" avec la dauphine de mon père -dans les années 60 , et plus tard dans ma bagnole (J’ai souvenance émue de discussions avec Montalban qui rédigeait l’essentiel de "TREBALL.", l’organe du PSUC., avant de devenir le célèbre accoucheur de Pepe Carvalho)

Je crains très franchement que ton analyse pertinente ne soit hélas (je voudrais tellement me tromper) en sous estimation des tragiques dégâts que constitue -selon moi- l’accompagnement de"gauche" de cette revendication "identitaire" qui me "dérange"....

En ce sens -en m’excusant de"couper ton texte -je reste , pour l’instant très sceptique quand tu écris d’une part


Le nationalisme catalan est un "lieu" politique à défendre contre ce qui en fait est un nationalisme de dominants qui cache son jeu, le nationalisme espagnoliste et contre aussi un ouvriérisme qui pose l’internationalisme comme intrinsèquement incompatible avec le nationalisme des peuples dominés

et plus loin
.

Si le catalanisme est un "lieu" à défendre, il est aussi un "lieu" où l’on défend un point de vue anticapitaliste contre le point de vue bourgeois-petit-bourgeois, et il n’est pas évident que tous les indépendantistes (et il faudrait déjà voir les nuances qu’il intègre) tombent dans le panneau de la nation catalane "vache à lait" des autres régions, etc. !

Je vais donc "tordre le bâton"..

Le "catalanisme" est à prendre en compte comme une réalité qu’il serait absurde de négliger, d’ analyser sans bien cerner ses contradictions, qu’il serait irresponsable de mépriser au nom d’une position dogmatique des "fondamentaux" marxistes (K/travail seule boussole avec rejet de ce qui peut sembler , pour certains camarades , du gravillon bourgeois..grippant le"moteur de l’histoire" , la lutte des classses)

Mais pas à "défendre" selon moi

Car , hélas pour X raisons, y compris bien sur, le poids des années passées ou la conscience de classe a été passée à la moulinette du "réalisme" , de la Moncloa aux positions "européistes" (le OUI des CCOO au TCE de 2OO5, la façon dont I.U et son équivalent catalan ne cessent de passer d’un espèce de "frontisme de gauche" à" l’espagnole.." à des réelles prises de position et des actes qui tranchent avec le mélenchonisme "bien d’chez nous".. ,
...je vois venir du "SOM catalans, collons"en tsunami... plutôt que"traballedors, per un socialisme del poble català !"

Bémol : Bien que la violence des mesures d’austérité ont crée -me dit-on-..des nouveaux échanges entre communistes de la mouvance PCE-PSUC, le KKE grec, et le PCP..Autant de restes d’une approche de la Lutte qui n’est pas la tasse de thé d’un PCF qui édite ses cartes 2013 en ajoutant"P.G.E" , pour ceux qu in’auraient pas compris ce qu’est l’"Eurogauchedegauche "......

Parlant del’ORGA à construire tu écris-ce qui acte une divergence d’analyse entre nous

oui, il manque le parti à même d’assumer ce double-triple positionnement nationaliste-anticapitaliste-internationaliste. Mais je suis persuadé qu’on ne peut le construire que dans le mouvement de masse et actuellement il est catalaniste-antiaustéritaire..

Quitte à passer pour relativement figé dans ce qui relève d’une Organisation de classe , je pense qu’il existe suffisamment de formes de coordination de ce qui relève d’un positif mouvement "catalaniste -antiaustérité" -au détriment de ce qui a pu expliquer l’influence de C.i.U , il existe une assez réelle sympathie de soutien aux "indignats"de la plaça de Catalunya, pour que celles et ceux qui se situent dans un processus"Projet-Orga ".. COMMUNISTE ..affirment haut et fort une rupture d’avec la pensée dominante

Qui reste, y compris dans de nombreux secteurs de travailleurs, hélas dominé par « Débarrassons nous de MADRID, de sa"corruption" , de son pillage de"notre richesse catalane"..Et alors , une espèce de mélange chavezo- catalaniste pourra ouvrir un boulevard à l’affrontement de classe..

L’Austérité, c’est l’alignement sur les positions des partis de gouvernement PSOE -PP.." »

Loin quand même d’une prise en compte de la CRISE GLOBALE d’un SYSTEME non amendable, qui n’apportera AUCUN "MIEUX "-et là c’est pas gagné dans les masses-., .que les recettes de recul social soient écrites en catalan ou en castillan..

Cordialement

A.C
Dans le débat :

Ci dessous, un article à lire-s’il est déjà cité ou en ligne, mes excuses-

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article26698

L’indépendance de la Catalogne dans une Espagne indignée
« Il est nécessaire que la gauche et le mouvement ouvrier catalans regagnent de l’influence dans le mouvement national » de COLL Andreu, Gauche socialiste

je n’ai pas besoin de développer pour expliquer mon total désaccord avec cette conclusion

Notre consigne à cet effet est très claire : « République catalane », mais sa concrétisation et les liens à maintenir avec les autres peuples, autant ceux de l’État espagnol que d’Europe, demeurent une question ouverte qui dépend de l’évolution de la situation politique et des rapports de force. Dans ce sens, vu la situation politique dans l’Union européenne – avec les plans d’ajustement structurel en Grèce, en Irlande et au Portugal, et aux portes d’un « sauvetage » de l’État espagnol –, il n’est pas évident que la pleine indépendance soit l’option la plus favorable et celle qui puisse permettre une sortie plus progressiste. Toutefois, il est clair que nous allons vers une épreuve de force contre l’État, qui utilisera très probablement des moyens coercitifs pour empêcher une consultation populaire. Dans cette conjoncture, il faudra adhérer aux positions les plus rupturistes, ce qui veut dire l’option indépendantiste