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Etat espagnol. L’indépendance, un droit démocratique de la Catalogne

2 décembre 2012, 23:25, par Paco NPA

On va repartir... Mais à l’envers... Ou plutôt sous un autre angle.

Dit d’une façon ou d’une autre, il semble acté qu’il existe un "fait national catalan" et que ce fait pose et se pose la question de sa traduction institutionnelle (fédéralisme/indépendance...)
Ce n’est donc pas que la question d’une impression bilingue des tracts.

De même que l’absence d’un (de) parti révolutionnaire.

Maintenant, la taille des orgas révolutionnaires ne pose pas en des termes différents les questions de stratégie (autre chose est la tactique, par ex. la question du front unique ne se pose pas de la même façon suivant suivant que l’on aie une petite ou une importante orga.)

Que ferait donc un parti révolutionnaire à l’étape actuelle ?

A mon sens s’inscrire dans l’optique de la reconnaissance des droits nationaux et du droit à l’auto détermination.

Et avant de parler de la forme de celui du contenu.

Là est la ligne de partage avec les "espagnolistes" et les nationalistes bourgeois.

Pour une Catalogne (et Euskadi...) sans cortes, sans patrons ni banquiers, socialiste, féministe...
Et... respectueuse de la pluralité de ses composantes (des catalans "pur sucre" aux prolétaires andalous) y compris sur le plan linguistique et culturel.
On peut aimer la sardane et le flamenco !
C’est la définition de ce "projet de société" émancipateur et de classe qui permet et d’unir l’ensemble des exploités de Catalogne et de servir de point de rupture avec le nationalisme bourgeois.

Parce que sur ce point, Richard a raison. On ne peut oublier l’effroyable implosion de l’ex Yougoslavie. Un projet d’émancipation national et social ne saurait supporter aucun compromis avec des logiques de déportation de population ou d’assimilation au bulldozer.

Sans faire de comparaisons hors temps et situation, observons que nos "identitaires" fascistes français savent aussi surfer sur des "régionalismes".

la recherche des boucs émissaires a toujours été un "liant" des fascismes.

Mais il découle que ce projet est bien une inscription dans l’exigence de l’émancipation nationale.

Et que ce mouvement peut parfaitement, dans certaines circonstances, s’affranchir de la Constitution existante.

La question de la traduction que les révolutionnaires donnent à ce droit à l’auto détermination est elle fonction des rapports de forces. Il me semble, à ce stade, prématuré de lui donner un contenu (indépendance ou pas). Mais sans en exclure la possibilité.

A ce stade, dans l’Etat espagnol, ceux d’en bas, de plus en plus nombreux, ne veulent plus (encore ce jour des milliers d’ handicapés dans les rues de Madrid contre los cortes...).
Tout est possible : un mouvement d’ensemble chaotique mais relativement synchronisé, un reflux, ou une distorsion... Elle détermine le contenu.

A t-on avancé dans le débat ? En tout cas il se déroule sans invectives...
Donc à la recherche de convergences et des vrais désaccords.
Cordialement
Paco