"le pouvoir des travailleurs", voilà une formule plaisante en termes d’agit-prop, et qui a son utilité, mais nettement insuffisante en termes d’analyse.
La situation du peuple russe à partir de 17 est composite d’éléments très hétérogènes, dont un prolétariat industriel très minoritaire mais contraint à faire quasiment deux révolutions en une, et même presque trois, si on tient compte des survivances du féodalisme dans la monarchie tsariste et de ses relations "modernes" d’inféodation à l’impérialisme occidental. Le prolétariat ne pouvait s’en tirer seul sans l’appui stratégique de la paysannerie, et l’appui tactique de la fraction avant-gardiste de la petite bourgeoisie, mais aussi de sa fraction "anti-impérialiste" au sens large, c’est à dire culturellement "nationaliste", en faits.
Ce front de classes à plusieurs étages était à la fois une condition indispensable de survie et un cocktail de contradictions qui n’a pas cessé de fermenter et finalement d’imploser, sous la pression de la bureaucratie parasitaire qui en résultait, et non sous la pression des couches populaires, finalement encore plus éloignées de la vie politique sous la "perestroïka".
Dans des conditions de survie économique encore plus difficiles, Cuba a survécu grâce au maillage basique des CDR, par lequel les responsables éventuellement "bureaucrates" se trouvent encore confrontés aux réalités du terrain, et aux besoins sociaux exprimés par les travailleurs "sans parti", même si cela reste insuffisant pour éradiquer le parasitisme, dont Raoul Castro est néanmoins pleinement conscient, et tente de lutter contre.(Il a fort à faire et on lui souhaite bon courage, ainsi qu’à son historique frangin...!)
"le pouvoir des travailleurs", voilà une formule plaisante en termes d’agit-prop, et qui a son utilité, mais nettement insuffisante en termes d’analyse.
La situation du peuple russe à partir de 17 est composite d’éléments très hétérogènes, dont un prolétariat industriel très minoritaire mais contraint à faire quasiment deux révolutions en une, et même presque trois, si on tient compte des survivances du féodalisme dans la monarchie tsariste et de ses relations "modernes" d’inféodation à l’impérialisme occidental. Le prolétariat ne pouvait s’en tirer seul sans l’appui stratégique de la paysannerie, et l’appui tactique de la fraction avant-gardiste de la petite bourgeoisie, mais aussi de sa fraction "anti-impérialiste" au sens large, c’est à dire culturellement "nationaliste", en faits.
Ce front de classes à plusieurs étages était à la fois une condition indispensable de survie et un cocktail de contradictions qui n’a pas cessé de fermenter et finalement d’imploser, sous la pression de la bureaucratie parasitaire qui en résultait, et non sous la pression des couches populaires, finalement encore plus éloignées de la vie politique sous la "perestroïka".
Dans des conditions de survie économique encore plus difficiles, Cuba a survécu grâce au maillage basique des CDR, par lequel les responsables éventuellement "bureaucrates" se trouvent encore confrontés aux réalités du terrain, et aux besoins sociaux exprimés par les travailleurs "sans parti", même si cela reste insuffisant pour éradiquer le parasitisme, dont Raoul Castro est néanmoins pleinement conscient, et tente de lutter contre.(Il a fort à faire et on lui souhaite bon courage, ainsi qu’à son historique frangin...!)