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Les derniers enfants de l’Union Soviétique ...

21 juin 2015, 21:02, par Pablo Leonidas

Pour ne pas sombrer dans l’"angélisme" libertaire naïf et l’idéalisme petit bourgeois, il faut voir le problème sous deux angles indissociables :
Aucune forme de pouvoir, socialiste ou autre, ne peut subsister longtemps sans un consensus populaire suffisant, se manifestant par une complicité passive ou active, même dans les régimes fachos style "Pinochet".

Dans un régime socialiste, une forme ou une autre de démocratie directe est nécessaire, c’est le rôle, même imparfait, des CDR à Cuba. En URSS, il y avait aussi eut longtemps ce type de démarche, semble-t-il, même si cela nous parait étrange aujourd’hui.

Un mouvement révolutionnaire nouveau, entièrement fondé sur la démocratie directe, sans organisation politique de résistance structurée autour d’une ligne politique cohérente et unificatrice, sera balayé impitoyablement dès la première vague de répression, et n’aboutira jamais à un état socialiste.

Pour s’en convaincre il suffit de voir ce qui vient d’arriver à Alexeï Mozgovoï et aux 6 camarades tombés avec lui, plus 3 "témoins gênants", qui se trouvaient là tout à fait par hasard et massacrés tout aussi impitoyablement.

Et pourtant, Mozgovoï, ce n’était pas un novice... Il avait déjà été victime de plusieurs tentatives. Les agents "fascistes" de l’impérialisme qui l’ont abattu disposaient apparemment de moyens "exceptionnels". Tout simplement parce qu’il représentait la voix du peuple du Donbass. Malheureusement, il faut visionner les vidéos de funérailles et de manifs à sa mémoire, pour le constater, mais aussi constater ce que représente une direction politique cohérente et une résistance organisée grâce à l’élan populaire.

Le combat continue...

Je constate également, camarade, dans les commentaires (déjà "fermés" ?!) de l’"appel rouge midi", qu’il y est question de reconstruire un parti, et même expressément un parti ML... Il y a donc un choix politique qui reste à clarifier, pour le moins !

Pablo Leonidas