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Le massacre d’immigrés italiens à Aigues-Mortes le 19 août 1893

13 mai 2009, 20:22, par massi

Je te rappelle que des crimes racistes par l’extreme droite, ce n’est pas ce qui manque, confortés d’ailleurs par un discours xénophobe qui sert de marche pied
électoral.

Le racisme, sur fond de guerre d’Algérie, a eu son paroxysme lors de la repression meurtrière d’octobre 61, lorsque la police qui comprenait beaucoup venant d’Algérie ne considérant pas les coloniaux comme des etres humains dont la vie a une valeur, en ont tué lus de 200, tabassés à mort dans les prefectures et les hotels particuliers, alors que la manifestation comprenait des gens pacifiques en compagnie de la famille. Il manifestaient contre les couvre feux au faciès et rackett de la police.

116.000 nord africains participent à la relève de l’économie dans les villes ou dans les champs, de 1914 à 1918.

Dès 1926, les 2/3 des ouvriers de la métallurgie étaient d’origine nord africaine. 50% des ouvriers du batiment et de l’electrochimie venaient d’Afrique du nord.

De 1920 à 1938, 617.460 algériens musulmans travaillent en France dans des conditions de logement précaires.

En effet, le propriétaire n’hésite pas à se faire payer 3 ou 4 fois le prix d’une chambre, si elle est occupée par 3 ou 4 jeunes hommes célibataires.

Quant aux immigrés d’origine européenne, ressortissants de pays indépendants, ils recevaient une prime d’installation à leur arrivée, et souvent un logement leur était réservé, énorme avantage psychologique ; ainsi 50 % d’entre eux ont gardé ce logement pendant plus de 20 ans.

Les bidonvilles étaient encore présents au début des années ’70, ou ont étés relégués les populations immigrées non européennes.

La haine ou l’hostilité n’adviennent que dans des contextes particuliers : lorsque le statu quo inégalitaire est remis en question par les discriminés qui, en s’opposant, se posent comme des égaux.

Le "deux poids, deux mesures" joue alors à deux niveaux.
D’une part une généralisation, qui suffit à faire du moindre écart, un "phénomène" representatif, symptomatique, significatif, du milieu asiatico-arabico-africain, et un milieu particulier.

D’autre part, une hypersensibilité, une plus grande susceptibilité, un "seuil de tolérance" moins élevé face aux écarts - des "racisés", et donc une propension à d’avantage s’indigner et à davantage sévir.